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pdv Riccardo

- Riccardo !

Je me retourna en entendant une voix familière m'appeler. J'avais oublié que je devais voir Lydia après le match ! Elle arriva en courant vers moi, et à mon niveau, elle posa ses mains sur ses genoux, à bout de souffle.

- Tu vas bien ? Demandai-je interloqué

- Je... oui, suffoqua t-elle

Elle se redressa d'un coup d'un seul et nous nous retrouvâmes face à face, les yeux dans les yeux, très proches.

- T'es... sûre ? Balbutiai-je

Qu'est-ce qui m'arrivait ? Bref, je vis rapidement que Lydia avait les yeux humides. Je fis mine de me rendre compte de rien, si elle voulait m'en parler elle le ferait.

- Viens, allons prendre une limonade

Elle acquiesça et nous allâmes dans la rue commerçante à notre snack préféré. Nous nous assîmes et je commanda. Je savais que nous n'avions pas beaucoup de temps. Et elle n'avait pas dit un mot jusqu'à maintenant, le regard ailleurs.

- Tu es sûre que tu ne veux pas m'en parler ? C'est à propos de ton père ?

Elle hocha la tête en signe de négation.

Pdv Lydia

Non mais il ne pouvait pas me laisser tranquille ? Je ne sais même pas pourquoi je l'avais rejoint. De toute manière il ne comprendrais pas. Lui il était casé avec quelqu'un qui l'aimait, et qu'il aimait. Je serrai les poings sous mes coudes posés sur la table.

- Si tu veux je peux te laisser aussi, dit-il froidement

- J'ai rêvé de toi y a pas longtemps, dis-je tout aussi sèchement sans le regarder

- Ah oui ?

- Ouais... tu me sauvais de mes vieux démons, de mes parents, je ne voulais pas t'en parler, mais ça me trotte dans la tête

- Je vois... et... tu crois que j'y arriverais dans la vraie vie aussi ?

- ... j'aimerais tellement mais je ne pense pas que ça soit si simple, mais ce rêve m'a fait remonter des vieux souvenirs à la surface, c'est difficile de tout assimiler

Il ne répondit rien un instant.

- Tu penses qu'il te reste combien de temps avant que tu ne doives rentrer ? Me demanda t-il finalement

- Euh... je sais pas, une heure peut-être deux si je lui dit que j'avais une heure déplacée

Il me prit alors par la main, paya en vitesse et m'emmena en courant.

- Eh ! Mais où on va ?

Nous traversâmes quelques rues avant que nous arrivions dans un quartier résidentiel assez particulier. Je n'étais jamais venue dans le coin. Il y avait un grand manoir qui trônait fièrement devant une énorme allée. Je me tournai rapidement vers Riccardo.

- On est où ?

- Viens

Il commença à se diriger dans la grande allée.

- Eh mais c'est sûrement chez quelqu'un !

- Oui, acquiesça t-il en me jetant un regard au dessus de son épaule avec un sourire en coin, c'est chez moi

- Hein ?!

- Allez viens on n'a pas beaucoup de temps !

Nous entrâmes dans le manoir qui était véritablement immense. A l'entrée, il y avait un grand hall décoré avec minutie, aux détails impressionnants. Tout semblait être placé au millimètre près. Les pièces étaient séparées par de grandes arches. Riccardo salua le personnel qui travaillait dans sa demeure. Il m'emmena ensuite à l'étage, par de longs escaliers en angles. Le premier étage comportait plusieurs chambres, dont celle de Riccardo. Il ouvrit la porte. La pièce spacieuse laissait entrer la lumière d'un soleil de fin d'après-midi. Il n'y avait pas grand chose, un grand lit avec une table de chevet. Une armoire qui semblait en bois ancien, une bibliothèque semblant de la même matière, mais surtout un grand piano à queue qui prenait une bonne partie de la pièce. J'étais véritablement impressionnée. Tout était si grand et en ordre. Je savais que Riccardo était quelqu'un de très organisé et minutieux, précis.

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