La désolation tenace se répandait à perte de vue. Il n'était que ruines, corps sans vie, boue difforme et neige teintée de sang. Tout se respirait à l'odeur salée et écœurante des larmes. Les sillons de la terre semblaient pareils à ces cicatrices marquant l'existence de leur trace.
Mort, mort, mort résonnaient partout. Dans chaque regard s'était installé la peur. On voyait les craquelures des gens. La misère s'installait de plus en plus profondément dans le cœur des hommes. Juste du désespoir florissant sur les tombes.
L'hiver rude englobait tout de son froid pénétrant. On mourait de la même manière qu'un feu s'éteignant dans la nuit rude de la mauvaise saison. Corps de glace, corps de pierre : corps sans vie.
Les personnes habillés de haillons tentaient de réparer les décombres de leur ancienne chaumière. Les enfants sans parents mourraient de faim. Les champs détruits étaient devenus de vastes terrains vagues suintant de malheur. Récoltes et nouritures se retrouvaient impossibles à trouver.
La fin avait sonné de son gong ensorcelé pour beaucoup de gens. Chaque détail tirait vers la noirceur la plus sombre. La joie insouciante agonisant depuis bien longtemps, et avait rendu l'âme à ce coup de grâce. Une atmosphère aussi lourde que le poids des mort s'abattait sur la région fantomatique.
La terre ouverte en de vastes crevasses.
Les bâtiments écroulés, fendus, et piétinés.
Les arbres de la forêt soulevés de terre.
Les vieux temples n'étant plus que des blocs de pierre.
Les populations laissées démuni.
Les malheurs se succédaient sans fin. Ils coulaient à la manière d'une cascade dans les abîmes de l'oubli humain.
Ici, à la frontière avec le pays du soleil couchant, dans cette forêt remplit d'arbre en tout genre, le tremblement de terre avait eu un impact catastrophique. Un drame d'une ampleur inconcevable.
La mort avait prit son tribut macabre de la pire des manière.
Deux semaines, quatorze levés de soleil, et les évènements marquaient toujours les esprits. D'une trace épaisse et cramoisie de sang.
Un homme et une femme, deux mages, parlaient à l'abri des oreilles traitantes.
Lui comme elle avait connu ce parcours sans embûches, passé les examens, connaissait tout ce qu'il y avait à savoir pour être un talentueux depuis des années.
Être mage, c'est n'être que magie. Elle coulait dans leurs veines. Ils travaillaient pour elle. Ils vivaient pour la comprendre.
Ces êtres la pratiquaient sous la forme de sorts plus puissant les uns que les autres. Flammes, lumières, vagues et invocations pouvaient se succéder dans le même instant. Cela ressemblait à un spectacle de tous les éléments, une danse nouvelle qui naissait à chaque instant.
Chacun respirait la prestance du à leur position. Ils étaient l'image parfaite des talentueux. Dans ce que le gouvernement laissait croire depuis des années, les talentueux étaient forts et puissants, on devait les craindre.
Cette façade, tous ces êtres la chérissaient. Ils devaient être une incarnation de la puissance.
Toutes les veines de la mage était constellé d'un éclat aussi doré que l'astre divin. L'homme avait quant à lui de longues marques noires sur ses mains rugueuses. Leur physique montrait avec assurance leur don, et donc leur force.
"On arrivera à rien. Les dégâts sont trop importants, les gens meurent sous nos yeux, c'est une tragédie, déclara la jeune femme de sa voix grave."
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Shadow Dreams - I . la vague de sang
FantasiLa dure Régence d'Aslanie pourrait être résumée aux mots rude, froid ou encore sang. Mais la réalité y est encore bien plus sombre. On y meurt mieux qu'on y vit. Dans ces temps de violence : Eulak, brillante et glaciale cartographe, croise la route...