- Livaï ?
Un grognement.
- Livaï, réveil toi, les jeunes vont arriver...
Un soufflement de nez.
- Bon Livaï, tu vas bouger ton jolie petit cul de cette chaise et tout de suite !
- Mais... Tch.
Je le vis ouvrir les yeux, non sans soupirer. Ce matin, en me réveillant, j'étais venue prendre mon petit-déjeuner, comme chaque matin. Sauf qu'aujourd'hui, j'ai trouvé un Livaï endormi sur une table, devant son thé. J'ai été très surprise, mais je devais avouer qu'il était assez mignon comme ça, comme à chaque fois me diriez-vous. Il est vrai que Livaï est constamment beau, jamais un pas de travers, et lui trouver une imperfection était presque impossible. Mais quand je l'ai vu, le coude sur la table et la tête dans sa main, les yeux fermés, l'air paisible... Je l'ai trouvé encore plus beau que d'habitude.
Il se leva et s'étira, faisant ainsi relever un peu son t-shirt, le faisant voir ses abdominaux magnifiquement dessinés grâce à des années d'entraînements. Mais yeux descendirent vers cette partie de son corps et ils ne voulaient pas s'en détacher.
- Ça va ? Je te dérange pas ?
- Ah mais pas du tout ! Je profite du spectacle.
Je lui fis un petit sourire en coin avant d'hausser frénétiquement les sourcils. Il baissa sa tête en soupirant, mais je parie avoir vu un infime sourire sur ses lèvres.
- Tu es vraiment irrécupérable (Y/N)...
Je ris un peu avant de le pousser délicatement avec mon coude.
- Allez, bouge toi Caporal. Les jeunes vont arriver.
- Tu sais, nous ne sommes pas si vieux que ça.
- Je le sais bien, seulement nous n'avons plus 16 ans !
Il me regarda en souriant très légèrement, j'en étais ravie. Le voir me sourire, même si son sourire était minuscule, me rendait toute chose. Il est vrai que depuis un certain moment je ressentais bien plus que de l'amitié pour le Caporal-Chef. Cependant, je me devais de garder ça pour moi. Il n'a certainement ni le temps, ni l'envie d'être en couple, et qui plus est, avec moi. Je suis simplement une bonne amie pour lui. Et cette relation me convient amplement, je ne me plein pas, je suis même heureuse. Très peu de personnes peuvent avoir une relation comme la notre, basée sur une pure confiance de l'un et de l'autre. Mais il est vrai que au lieu de le bousculer avec mon coude, j'aimerais l'embrasser. Même rien qu'une fois, mais j'aimerais vraiment avoir ce toucher entre nos lèvres.
Alors que j'avais le regard dans le vide, perdue dans mes pensées, je sentis Livaï me secouer légèrement.
- Oïe (Y/N). Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Hmm ? Oh rien de bien grave... J'étais juste perdue dans mes pensées...
- Tch. Viens avec moi.
Il me prit le poignet et me traîna hors du réfectoire. Je sais très bien où il m'emmène, dans son bureau. Qui fait, d'ailleurs, office de chambre. Seule une porte sépare ces deux pièces.
Une fois à l'intérieur de son bureau, il referme la porte et me lâche le poignet. Je le regarde, un peu suspicieuse.
- Pourquoi m'avoir emmené ici ?
Pour toute réponse, Livaï me plaqua contre la porte et posa une de ses mains juste à côté de ma tête. Son autre main était sur ma cuisse. A ce moment, j'étais sur que mes joues étaient devenues toutes rouges. Jamais nous n'avions eu de moment où nous étions si proche.
- Li-Livaï...?
Il me regarda de la tête au pied avant de se mordre légèrement la lèvre. Non de Dieu mais à quoi pensait-il ?
- Tu es...Vraiment belle.
- Heu... Merci ?
- Dit moi à quoi tu pensais tout à l'heure ? Tu n'arrêtais pas de me fixer.
Et merde.
- Hé bien, je... Je ne sais plus trop à vrai dire...
- On ne t'as jamais dit que ce n'était pas bien de mentir ?
Sa main qui était sur ma cuisse resserra un peu sa prise, me faisant frissonner.
- Je pensais... À toi...
- À moi ?
J'hochai la tête.
- Oui, enfin de nous...
- Explique toi.
- Hé bien... Je me demandais si entre nous, il pourrait y avoir plus que de l'amitié... Et je me suis ensuite rendue compte que la réponse était non...
- Et pourquoi non ?
Je relevai la tête, légèrement surprise, et encrai mes yeux dans les siens.
- Par ce que tu n'as certainement pas le temps et l'envie pour te lancer dans une relation Livaï... Voilà tout...
- Tu te trompes...
- Comment ça ?
- Avec toi je suis prêt à tout. À tout les sacrifices...
- Mais...
- Et je veux aussi que tu saches que je t'aime.
- Je... Je t'aime aussi...
Il mit sa main, qui était sur le mur, tendrement sur ma joue pour la caresser. Tant dis que sa main qui se trouvait sur ma cuisse, remonta à mes hanches. Il rapprocha délicatement son visage pour finalement sceller nos lèvres dans un échange langoureux et passionné. Mes mains trouvèrent refuge dans ses cheveux. Je ne voulais plus le lâcher, maintenant que je savais que mes sentiments étaient partagés, je ne le voulais rien que pour moi.
Des avis ? Qu'ils soient positifs ou négatifs, peu m'importe. Tant qu'ils sont constructifs ça me va ☺️.