Le lendemain je me réveillais en sursaut et en pleur.
Je venais encore de faire un cauchemar.
Je regardait ma montre et il était... 5h! J'étais censée me réveiller à 8h aujourd'hui.
Je pris une douche rapide avant de sortir pour vagabonder un peu dans les couloirs en repensant à mon rêve.
Sans me rendre compte, je m'étais dirigée vers le jardin. Bon même si il n y avait pas Naomie, il n y avait personne pour me nuire. Alors je continuais mon chemin jusqu'à l'arbre où je m'étais mise hier avec ma nouvelle amie... et ma seule.
Au fur et à mesure que je m'approchais, je distinguais une silhouette en dessous de l'arbre.
Quand je fus à une distance raisonnable, je vis que c'était Thomas Adams qui se situait sous l'arbre. Merde!
Je fis volte face et me mis à marcher rapidement vers un autre coin plus loin et plus isolé.
" Hé attends!"
AH il m'avait repéré! que voulait-il? M'agresser? Me tuer? M'insulter?
les différents scénarios d'une potentielle agression défilaient dans ma tête à mesure que je courais.
Mais de plus en plus, je perdais mes forces et mon souffle et il me rattrapa.
Il me pris par le bras.
"Hé mais arrête toi"
" Ne me touches pas!" dis-je en dégageant mon bras de sa poigne de fer en vain.
"Calme toi, s'il te plaît... qu'est ce que t'as?"
"Qu'est ce que j'ai?"
Je me mis à rire nerveusement puis repris
" Ecoute ce ne sont pas tes affaires, nous ne nous connaissons pas. A ta place j'éviterais de rester avec une fille comme moi, si tu ne veux pas que ta réputation soit salie."
Je crachai cette dernière phrase avec tellement de mépris dans ma voix que cela lui sembla incroyable. Mais il fallait se ressaisir. Il fallait que je remette le masque d'insensibilité.
" Je... m'en tape de ma réputation"
Je le regardais dans les yeux sans aucune expression. Il avait l'air de dire la vérité mais il pouvait aussi être un très bon menteur.
« Qu'est-ce que tu me veux ? »
« Réponds à ma question et je répondrais à la tienne »
Je me mis alors à partir, parce que j'en ai rien à faire de sa question.
Il me prit encore par le bras, mais là je réussis à me dégager rapidement.
« Laisse-moi tranquille »
« Pourquoi t'es aussi froide avec les gens ? On t'a rien fait et- »
« Quoi ? On m'a rien fait ? Tu te fou de ma gueule là... on m'a rien fait... On m'a tellement rien fait qu'on a insulté ma mère de son vivant et même maintenant quand elle était morte et quand j'étais qu'une gamine, qu'on me martyrise et que je suis LA fille qui craint dans ce camp. Tu veux que je continue ? »
« Je... je suis désolé... je pensais que » bafouilla-t-il
« Bah faut pas penser. Avant de juger faut savoir monsieur le BG du camp qui se tape toutes les filles qu'il veut. La vie n'est pas rose pour tout le monde »
« Tu parles de savoir avant de juger mais tu me juge sans me connaître aussi donc on est quitte. »
Je me calmais suite à ma propre bêtise. Déplorable.
Il reprit.
« Si tu me dis ce que t'as, je te dirais ce que je te veux »
J'haussai les épaules. A quoi bon protester si c'est pour qu'il me laisse tranquille.
« Je... Ok... on va sous l'arbre »
Nous allâmes vers l'arbre en question.
Puis après un long silence, je pris la parole.
« Je... j'ai fait un cauchemar. J'étais dans un dortoir, mais pas comme ceux du camp. Et puis j'ai vu ma mère en image qui me disait je ne sais plus quoi... c'était flou. Je l'ai ensuite vu dans une flaque de sang alors qu'elle était morte d'une maladie. Je me retrouve ensuite dans un bois assez sombre et puis... c'est tout. »
Il restait silencieux devant mon monologue.
« Je n'ai pas besoin de tes commentaires » dis-je au bord de la crise de larmes.
Qu'est-ce que j'suis fragile !
« Ecoute, je ne vais pas te mentir. Mon père connaissait ta mère. Je... quand j'étais petit, elle venait me rendre visite aussi... en secret je veux dire. Elle m'apportait des messages de mon père. J'ai découvert que ma mère était morte grâce à mon père. Mais lorsque nous avons fait les tests, on m'a dit que mes deux parents étaient vivants. J'ai commencé à douter des informations que l'on nous donne ici. J'ai voulu te connaître pour avoir plus d'informations... au cas où. »
« Je suis désolée pour ta mère. Mais je n'ai rien qui puisse t'aider «
Je me levai, m'apprêtant à partir.
« Sur ce, je crois que tu n'as plus rien à faire avec moi, donc basta »
Puis je me dirigeais vers un endroit où personne ne pourrait me déranger, la bibliothèque.
Arrivée à mon havre de paix, je pris place dans un coin isolé et me mis à lire un livre au hasard.
Je sentis et présence derrière moi et je me retournai un peu trop vite.
Je sursautais lorsque je vis Naomie avant de rire aux éclats
« Tu m'as fait peur Naomie ! »
« C'était justement mon but » elle me fit un de ces sourires à faire fondre n'importe qui.
Elle me prit mon livre des mains.
« Hé rends le moi »
« Non il est nul. Parlons plutôt de cette petite discussion avec Thomas Adams »
J'étais stupéfaite.
« Comment t'as su ? »
« Je me suis réveillée quelques minutes après toi et je suis allée au jardin pour te chercher et je l'ai vu te tenir le bras. Ensuite vous êtes allés discuter »
Je lui racontais tout ce qui c'était dit entre ce jeune homme et moi.
« Bah ça alors... vous avez une première vraie discussion et vous vous confiez déjà ! vous êtes même pas potes. C'est wow. »
« Ce que tu dis ne veux rien di- »
Je me stoppai quand je vis Thomas non loin de nous assis à une table accompagné de Mickael. Il me fixait.
Voyant un subit arrêt de ma phrase, Naomie se tourna pour se retourner aussi vite que le mot.
« Oh non, Mickael est là » dit-elle en panique
Mais je paniquais encore plus lorsque ces deux-là se dirigeaient vers nous. OH NON.
« Reste cool » fut la seule chose que mon amie eut le temps de me dire.
« Hey » lança Mickael
« Qu'est-ce que tu veux ? »
Oh non voilà que je commençais déjà à l'agresser.
Naomie me fit les gros yeux pour que je rectifie.
« Je veux dire, salut y a un problème ? »
Thomas éclata de rire devant cette scène et je lui donnais mon regard le plus noir.
« Je vois pas pourquoi y en aurait un » répondit Silvenson.
Thomas s'assit à côté de moi tandis que Mickael s'assit à côté de Naomie.
D'ailleurs celle-ci était devenue rouge tomate.
Franchement, je ne sais ce qu'ils cherchaient en restant avec nous et cela me dérangeais plus qu'autre chose.
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TRAQUÉS
AdventureLes humains sont de plus en plus faibles. C'est un vrai fléau... Ils meurent ne serait-ce que par une simple grippe. L'état de l'humanité est critique. Seule une partie de la nouvelle génération ne connait pas ce fléau. Un système immunitaire plus d...