ᴛʀɪᴘ ₉

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Aujourd'hui le ciel est sombre , les routes sont interminables , l'air alourdi par la réalité emplit lourdement mes poumons , ma tête criant douleur , je n'ai pas vu de jour aussi horrible depuis si longtemps . 

Marchant sur les trottoirs humides et gris , la main de chenle entremêlé à la mienne dans la chaleur de ma poche , je vois le monde sans filtre , mon camarade de classe étant la seul réel note de couleur et de semblant de joie que je connaisse en ce monde . 

Mais le silence règne , et je me rend compte , que je suis quelqu'un qui m'est inconnue en ce jour . 

Un étranger . 

Je le sens , je le comprend enfin maintenant que le poids de mes mots et de mes promesses me retombe dessus . 

à ce moment précis la présence de chenle s'évapore de mon propre piège , de ma propre angoisse , à ce moment précis je suis seul . 

seul face à moi même , et il n'y a rien de plus effrayant . 

Les mains tremblantes , le souffle cour et froid , je suis bloquer dans mes mensonges , dans mes promesses jamais tenue , dans l'inconnue qu'est devenue mon propre esprit . Mais surtout dans mon angoisse , car maintenant je me rend compte que cette promesse était débile . 

Nous avons quitté le lit douillé et rassurant de chenle il n'y a pas plus de cinq minute mais j'ai l'impression que le calvaire qu'est ce monde me poursuit depuis toujours . 

J'ai peur , tellement peur , de moi , des autres , du monde , du gris , de l'air , du futur , du passé . 

Dans l'immense bordel sans fin qu'est mon esprit , je suis à la recherche de solutions , mais je ne connais pas le problème . 

Je souhaite fuir à n'en plus finir , évité les visages , évité les gens , évité d'avoir à être moi . 

On a tous des peurs , des craintes qu'on aimerait fuir , qu'on aimerait oublier . 

J'aimerais hurler , hurler à quel point je déteste ce monde , à quel point j'ai peur , à quel point j'aimerais fuir mon reflet dans le miroir , le reflets des autres , les ombres , les sourires narquois , les mots vicieux , les regards de pitiés , l'argent , la haine , la réalité , le bruit , le gris , mon regard , mes pensés , tout . 

J'aimerais tout lâcher , tout plaqué , abandonné , capitulé plus que tout au monde . 

Mais tout ce que je sais de moi c'est que je suis un lâche .

Ou du moins que je n'arrive plus à réfléchir correctement . 

Alors durant tout ce temps j'ai fuis , comme j'ai pu . 

Dieux sait à quel point fuir fut la meilleure de toutes mes décisions , parce pour une fois enfin mon esprit était en paix , pour une fois les visages n'avaient plus d'importances , les mots plus de sens , car ce monde était le mien pourtant bien loin de ma propre personne . 

Mais ce monde n'est qu'une euphorie . 

Alors aujourd'hui j'essaie de m'accrocher au peu de réalité que j'apprécie en ce monde . 

Mais tu avais raison jisung , aujourd'hui n'est pas pareille qu'hier , maintenant que tu est redevenue cet étranger .  

Je déguste .

Connais tu toujours ton nom ? 

Sais tu qui tu es ? 

Qu'est ce que j'en sais . 

Laisser moi tranquille . 

Je veux oublié . 

Que je me hais . 

Que je hais les autres . 

Chenle aide moi . 

Ne vois tu pas ? 

L'étranger en train de pleurer le corps tremblant , hurlant devant toi ? 

sauve moi . 

Dit moi qui je suis . 



















-Jisung qu'est ce qu'il t'arrive putain de merde . J'ai peur arrête de hurler . On est presque arrivé reprend toi je t'en supplie .   

- chenle , qui je suis ? 







Apprend moi à aimer chenle . 











Apprend moi à vivre .











Sort moi de l'euphorie . 











Sauve moi de la réalité . 









Chenle .







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l'histoire de jisung , Il n'y a pas de mots pour la décrire . juste un tourbillons de mots brouillons , j'espère que malgré que ce soit brouillons vous comprendrez que dans un brouillons chaque mots sont importants . 

anjuso 

𝖊𝖚𝖕𝖍𝖔𝖗𝖎𝖆 ✩ chensungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant