Entetement

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C'était la troisième tasse de thé de Camomille qu'Elena entreprenait de boire pour calmer son impatience .
De toute la journée , son patron n'avait pas sortit de son bureau et même pas pour prendre une tasse de café ce qui était vraiment bizarre vue qu'il passait chaque matin en récupérer un .
Elle aurait pu penser qu'il était venu mais à son absence (le temps de sa marche au jardin ) mais elle avait peu bougé de la cuisine et Elsa elle-même ayant passé la journée ne lui avait pas remarqué selon ses dires quand Elena l'avait questionné .
Avait-il oublié qu'elle était son assistante ?
Sûrement pas ! Sinon il l'aurait renvoyé à New York ! Pensa t'elle
Alors pourquoi ne lui avait-il pas encore donné des tâches à réaliser ?
Croyait-il pouvoir se débrouiller seul ?
Cet homme avait l'orgueil d'un ... cela ne l'étonnerait pas ! Se dit Elena
Mais si c'était le cas, pouvoir ne lui a t-il pas clairement fait comprendre cela ?
Assommée par le doute , Elena sentait déjà une migraine s'emparer d'elle mais refusant de rester une minute de plus assise , elle déposa la tasse qu'elle tenait il y a un instant en main et longeant le couloir menant au bureau de son patron .
Elsa voyant cela , tenta de la retenir , elle s'écria :
- Ma fille , il est tard , pourquoi tu ne remets pas ça à demain ?
- Mais Elsa , ça fait une semaine que je remets ça , il va falloir qu'il m'entende cette fois !
- Tu sais ...
Décidée , elle ne prit même pas la peine d'entendre ce qu'Elsa allait dire par la suite et disparu de la cuisine .
Longeant les escaliers menant au bureau de son patron, une douleur au niveau de son genou ... lui torturait a un tel point qu'il lui était difficile de marcher mais il fallait qu'elle s'entretienne avec son patron.
Quand elle fut arrivée a la porte menant au bureau de ce dernier , elle frappa légèrement pour aviser sa présence .
Une minute écoulée , aucune réponse ne lui était parvenue .
Soufflant d'exaspération, elle toqua une seconde fois à la forte mais avec plus d'énergie .
Un temps long passa et elle ne reçut encore aucune réponse.
S'apprêtant à frapper encore , une jeune dame du personnel longeant le couloir l'ayant vu à la porte , lui dit :
- Monsieur Fletcher est monté dans sa chambre , il y a déjà une demi-heure.
- Ah d'accord merci . Répondit cette dernière
- Je vous en prie madame .
- C'est ma ...
S'apprêtant à corriger la dame , celle-ci disparut avant même qu'elle put finir sa phrase
- demoiselle. Finit -elle par dire pour elle-même .

À présent qu'elle savait qu'il était dans sa chambre , des questions repassaient en boucle dans sa tête .
Devait-elle s'y rendre et demander à lui parler ou devrait-elle attendre demain?
Et s'il ne se pointait pas à la cuisine demain comme il avait fait aujourd'hui ?
Guidée par son entêtement, elle prit le chemin menant à la chambre de son patron .
Son objectif : Frapper à sa porte et lui demander de s'entretenir avec lui dans son bureau .

Tout en longeant le couloir menant à la porte de son patron , Elena répétait ce qu'elle avait à lui dire .
Il le fallait tout de même s'il ne voulait pas paraître ridicule .
Car quoiqu'elle pouvait paraître confiante , cet homme avait le fin de le déstabiliser juste en posant son regard sur elle .
Ignorant son genou qui lui faisait mal , elle lutta tant bien que mal de marcher d'une manière convenable pour ne pas attirer l'attention.
Une fois arrivée à la porte menant à la chambre de son employeur , elle respira un bon coup , avala sa salive , reprit une dernière dans sa tête ses propos et frappa légèrement .
Un instant écoulé , elle n'entendit aucune réponse en retour .
Et si c'était une mauvaise idée? Questionna t-elle
S'apprêtant à rebrousser chemin , la porte s'ouvrît d'un coup pour faire face à un homme torse nu , une serviette entouré autour du bassin , les cheveux mouillés et cet homme était autre que son employeur sortit tout juste de la douche .
Les joues en feux, tous les propos de la jeune femme s'évaporèrent de sa pensée .
Elle n'avait qu'un souhait à présent : Rentrer dix pieds sous terre !
Lui lançant un regard interrogateur , Théo ne semblait dérangé pas le moindre du monde pourtant il n'avait lancé aucun mot fixant la jeune femme .
Quand enfin cette dernière arriva à formuler une phrase , elle décréta d'une voix presqu'inaudible :
-Je crois arriver à un moment importun .
Gagnée par l'embarras , elle se maudit de s'être laissé emporté par son impatience et disparut aussitôt qu'elle put laissant Théo amusé de sa réaction.

The fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant