Jeux de société | KuroShou

1K 83 381
                                    

*Jette cet OS comme si c'était un chiffon*

Tenez.

Nombre de mots : 1770~

Paring : KuroShou

Fluff / Humour

| Quand Kuroo et quelques amis se retrouvent à une de leurs soirées "jeux de société", et qu'ils ont pour but de le faire perdre. |

***

   C'était un complot, il n'y avait aucun doute possible là-dessus. Il ne savait pas ce qu'il avait bien pu faire de mal – lui, un simple et honnête citoyen – mais apparemment le dieu des jeux de société ne l'aimait pas. Mais alors pas du tout. 

Quel genre de personne malchanceuse pouvait se retrouver avec vingt-six cartes en main, en une seule partie de Uno ? 

Après avoir fini bon dernier aux petits chevaux et s'être brisé les doigts aux Jungle Speed – en vain, évidemment –, Kuroo pensait pouvoir se reconstituer un semblant de fierté en proposant un jeu auquel il était un roi : le briseur d'amitiés les plus solides, le déclencheur de la troisième guerre mondiale, le Uno. Du plus loin qu'il se souvienne, il avait gagné toutes ses parties quand il était encore un gamin. C'était d'ailleurs le seul jeu où il pouvait battre Kenma – bien que souvent, il faisait exprès de perdre, car un Kenma en colère était un Kenma que l'on ne voulait jamais rencontré, sauf que ce genre de défaites ne comptaient pas à ses yeux. 

Mais aujourd'hui, Dieu seul savait la connerie qu'il avait pu faire pour mériter une sentence pareille, car il n'en avait tout bonnement aucune idée. Cependant, les faits étaient là : le peu de chance qu'il avait habituellement pour les jeux en général n'était plus, et il sentait son âme quitter son corps à mesure que la partie avançait. 

-Kuroo, à toi de jouer, lui rappela Hanamaki avec un sourire moqueur qu'il ne prenait pas la peine de cacher. 

-Ta gueule, je réfléchis, répliqua-t-il d'un air grave, en cachant sa mine déconfite derrière son véritable éventail de cartes. 

Ce n'était pas possible, réellement, qui aurait cru que cela arriverait un jour ? Sur vingt-six cartes, il n'y en avait pas une qu'il pouvait poser. La carte sur le tas était un +2 rouge – qui lui avait bien évidemment été adressé. Il n'avait ni +2, ni de rouge. Il avait joué son « changer de couleur » au tour dernier et là, il le regrettait, la gorge serré de haine – oui, ils jouaient au Uno, pas leur vie, mais c'était ainsi : Kuroo prenait les choses trop à coeur. En plus, Daishou, qui jouait après Oikawa qui jouait lui-même après lui, avait usé de la même carte pour remettre du rouge, ce qui avait permis à Matsukawa de poser son +2, puis à Hanamaki, qui jouait juste avant Kuroo, de reposer la même carte. Résultat, il avait dû se prendre quatre nouvelles cartes, et celles-ci ne pouvaient même pas le sortir de son pétrin. Un complot, répéta-t-il dans sa tête. 

-Tu réfléchis vachement longtemps quand-même, fit remarquer Oikawa après quelques secondes, les yeux braqués sur les deux seules cartes qu'il lui restait. 

-Je dirais même trop, rajouta Daishou, cinq quartes en main. 

-Laissez-moi me concentrer !

-Mais bien sûr, souffla Matsukawa. Aller, pioche. 

Il lui désignait du menton le tas de cartes positionné juste à côté du jeu, un petit sourire fatigué aux lèvres. Kuroo grogna, s'accordant vingt secondes de réflexion – sa dernière chance. Il inspecta ses cartes, pour voir si elles avaient changé durant le court instant où il avait levé ses yeux assassins vers son pire ennemi – Daishou – mais ce n'était pas le cas, malheureusement. Au Uno, il n'y avait aucun moyen de renverser une situation délicate avec une stratégie de génie, c'était soit tu avais de la chance, soit tu n'en avais pas et Kuroo était forcé de constater qu'il n'en avait pas du tout

𝙩𝙖𝙠𝙞𝙣𝙜 𝙢𝙮 𝙩𝙞𝙢𝙚 𝙤𝙣 𝙢𝙮 𝙧𝙞𝙙𝙚 | HqOù les histoires vivent. Découvrez maintenant