Visages | KenHina

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Ce one shot est assez... Particulier. L'inspiration me vient directement de la chanson Heathens de Twenty one Pilots. Ça n'a rien à voir avec le titre, mais plus avec les paroles, et quand j'ai vu la traduction française, ça a illuminé mon esprit :')

Je sais pas pourquoi j'ai écrit ça, la fin est bâclée brjeid j'aime pas

Paring : Kenma centrix / KenHina

Prison / wtf is that

Nombre de mots : 4700~

| En arrivant en prison, Kenma remet en question beaucoup de choses. Et surtout, qui est-il vraiment ? |

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Dans un appartement miteux de Tokyo, en plein milieu de la nuit, Kenma soupira bruyamment en ouvrant la porte de son frigo. La lumière qui émanait des néons se reflétait dans ses iris et la brusque luminosité lui fit mal aux yeux. Lentement, il en sortit un simple petit yaourt à boire, puis déchira le haut avec ses dents et en but goulument le yaourt liquide. Lorsqu'il eut fini, il en reprit un autre et referma le battant en métal froid, avant de jeter le plastique vidé de tout contenu dans un coin grouillant de fourmis.

Il continua sa course jusqu'à son salon - ou du moins ce qui était censé l'être -, où trônaient un tout petit canapé, une table basse et un ordinateur portable. Épuisé, il se laissa choir entre les coussins griffés et déchirés, puis se mit à fixer le plafond avec ennuie. À nouveau, il se délecta de son encas de minuit. Au loin, les cris incessants des voyous qui se battaient pour le moindre yens, faisant couler le sang sur le bitume jonché de mégots, et se démenant corps et âmes dans ces luttes violentes éclairées par la faible lueur des lampadaires mourants, résonnaient férocement à ses oreilles, accentuant son mal de tête.

Parfois, quand le massacre partait trop loin, ces rejetés de la société en venaient à devoir cacher les corps dénués de vie dans les conteneurs à ordures ou dans les caves, et même que des fois, ils les laissaient pourrir au beau milieu de la ruelle. Il était déjà arrivé à Kenma, pour le peu qu'il sortait de son appartement, de croiser ces cadavres en décomposition en train de se faire dévorer par les vers. Maintenant, le jeune homme avait l'habitude de ces immondices, il baignait dedans depuis sa naissance, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir la nausée dès qu'il les voyait.

Quand le plafond au dessus de sa tête cessa de l'intéresser, il laissa son regard voyager à travers son logement, enfin si celui-ci pouvait être considérer comme tel. Car ce n'était qu'un cube d'à peine douze mètres carré, dont les murs étaient couverts de papier peint plus vieux que lui et avec une seule fenêtre côté rue. Et cette unique pièce faisait office de chambre, salon, cuisine, toilettes et douche, avec le strict minimum et son ordinateur chéri. Il avait l'eau et l'électricité, assez d'argent pour manger deux fois par jour (mais il donnait au moins la moitié à sa voisine de palier, une adolescente de quinze ans qui s'appelait Natsu) alors il n'allait pas se plaindre. Il était même plutôt content, parmi tous les pauvres de son quartier il devait être celui qui vivait le mieux, bien qu'il n'approuvait pas le moins du monde la façon dont il gagnait sa vie.

En y pensant, son ordinateur émit le son significatif d'une notification. Un mail, plus précisément. Soupirant, il se redressa sur son canapé et jeta un œil à l'écran. Le contact était anonyme - comme la plupart du temps - et lui demandait des informations (enfin, des codes d'accès) sur une banque célèbre de Tokyo. L'argent avait déjà été versée sur son compte. Il expira bruyamment, tentant de faire disparaître le noeud qu'il avait dans la gorge. Dieu qu'il détestait son travail. Hacker des sites, des systèmes de sécurité, ou encore traquer des téléphones depuis son ordinateur, c'était de la tarte pour lui, mais cela lui pesait sur la conscience. Il le savait, il était l'allier de taille pour tous les criminels de Tokyo, il était "K-ing". Il était sûr que les informations qu'il transmettait servaient parfois à tuer quelqu'un, que les sécurités qu'il désamorçait contribuaient aux pires bracages. Et pourtant, il ne pouvait arrêter ce travail, car c'était tout ce qu'il avait, avec cet appartement.

𝙩𝙖𝙠𝙞𝙣𝙜 𝙢𝙮 𝙩𝙞𝙢𝙚 𝙤𝙣 𝙢𝙮 𝙧𝙞𝙙𝙚 | HqOù les histoires vivent. Découvrez maintenant