Écrire sur des ships inconnus au bataillon c'est la vie que j'ai décidé de mener.
Je ne sais pas trop quoi dire sur ce one shot...
Même si vu que c'est du KuniKage ça touchera moins les gens je suppose ? Perso je suis une adoratrice de leur friendship alors voilà...
Exceptionnellement, ce one shot est écrit au présent et à la première personne. Ça fait un bail que j'ai pas écrit au présent, j'ai du mélanger les temps, bref
Dans cet "ua", ils sont en troisième mais ne se sont jamais parlé (oui c'est chelou bruh)
Nombre de mots : 1K
Paring : KuniKage
Hurt/Comfort
| Les liens ne sont que des fils, plus ou moins faciles à couper. |
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Cent pas qui me séparent de toi, c'est une distance que je ne peux plus parcourir. Une distance qui m'a détruit. Une distance que tu as instaurée, et ce simple fait l'a rendu insupportable pour moi.
Je n'ai jamais été proche de toi, oui, tu laisses toujours des murs. Des grands, épais et solides murs transparents qui forment une barrière autour de toi, une barrière que je ne peux toucher physiquement, que je ne peux voir, mais qui est bien là. Une barrière qui se sent, qui se ressent, avec l'esprit, avec le cœur. Une barrière entre toi et les autres.
Elle laisse apparaître ta beauté, ton aura, ton corps, mais jamais elle ne montre tes sentiments. On ne sait jamais ce que tu ressens, et je ne sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que cela te rend d'autant plus magnifique. C'est mystérieux, c'est attirant, c'est toi.
Beaucoup ont passé leur chemin, t'ignorant, soulignant tes défauts, tes imperfections, ce qui te rend humain. Et certaines personnes comme moi, ont creusé. On a essayé de trouver... Quelque chose. On ne s'est pas attendu à un diamant brute, à une pierre précieuse, à un bijoux inestimable... On a juste voulu découvrir ce que ta barrière nous empêche de voir. J'ai pris ma pioche, j'ai ravalé mes insécurités, et, à la fin d'un entraînement, je suis venu te voir.
Une simple demande – sortir prendre un snack dans une supérette –, prononcée d'un ton nonchalant, une proposition. Quelque chose pour faire passer le temps, pendant quelques minutes, reprendre des forces après tant d'efforts, discuter un peu.
Voilà, discuter, sortir la pioche, chercher, chercher dans tes yeux, dans tes mots, dans les traits de ton visage, cette chose que tu caches.
Un autre, Kindaichi, s'est ajouté à notre groupe quand tu as accepté. Sans doute a-t-il voulu creuser lui aussi.
Une vingtaine de minutes après, nous dégustons déjà notre collation. Une brique de lait et deux pains à la viande. C'est bon, ça réchauffe doucement le bout de nos doigts, ça laisse un goût familier sur le palet.
Les étoiles que tu as dans les yeux, la paille dans la bouche, n'ont pas de prix. Et si elles sont le reflet de ton âme, je crois que ça me rend d'autant plus malade de t'avoir perdu. J'ai trouvé.
Finalement, on engage la discussion. Tu ne parles pas beaucoup, mais le simple fait d'entendre ta voix me paraît surréaliste. Elle est douce, grave, suave, magnifique.
L'amitié se tisse comme un fil rouge s'enroulant autour de nos corps, à moi et Kindaichi, créant des nœuds. Alors que je me noie sous cette masse de sentiments qui me lient à toi, me rendant presque gros sur l'image, tu ne tiens que le bout de ces fils entre tes doigts.
Au bout d'un certain temps, nous nous séparons, et je marche difficilement vers ma maison, traînant ce tissage difforme qu'est devenu mon attachement pour toi, sans que je ne puisse rien y faire. Je suffoque, il me coupe la respiration.
Et avant que je m'en rende compte, je suis déjà amoureux de toi.
Les jours, les mois se suivent et les fils deviennent encombrant. Je pleure difficilement le soir sous leur poids, je me perds dedans. Je me sens lourd, alors que physiquement, je suis plus fin qu'avant.
Cet amour m'étouffe.
Je ne tiens que sept mois avant de craquer. J'ai besoin de me libérer, de lâcher cette graisse en trop qui alourdie chacun de mes pas.
Je te prends à part. C'est comme si, des deux fils que tu as en mains et qui te rattachent à moi, tu me dirais, moi et mes sentiments, quelque part.
Tu te poses des questions, tu me regardes étrangement. Tu me donnes un sourire encourageant. Et d'un coup, j'ai peur de tout perdre. De perdre ces deux fils que tu tiens, qui représentent le lien fragile entre toi et moi.
Je souffle, rapidement, la gorge enrouée, et je parle. Ce ne sont que trois mots. Trois mots suivis d'un « non », ta réponse à mon « je t'aime ». Et d'un coup, tu lâches les fils. Tu n'as plus rien à faire avec moi.
Alors, je rentre chez moi. Mon espèce d'armure est moins lourde, mais toujours là, et encore plus emmêlée. Et quand je l'écroule sur mon lit, ça me permet de pleurer plus facilement. De pleurer ton refus, de pleurer notre amitié perdue. De pleurer toutes les larmes de mon corps.
Alors que j'étais si proche de toi, à mon sens, je suis de retour à la case départ, mais avec l'impossibilité de recommencer. Il y a de nouveau tant de distance entre nous.
Sur moi, il y a encore cette masse rouge de fils bourrés de nœuds. Il y en a moins qu'avant, mais je me suis rendue compte, que c'était cette masse qui me tenait debout. Maintenant, je peine à marcher.
Jour après jour, j'apprends à me tenir sans notre lien qui me donnait la force de me lever. Je coupe petit à petit les fils de mes sentiments, me rendant plus léger.
Les larmes se tarissent, mais je ne t'oublie pas.
L'année se finit, nous ne sommes pas dans le même lycée. Il reste encore des fils, mais mon équipe en coupe de plus en plus à chaque fois. Je me sens mieux, je crois.
On se rencontre en match. Après tant de mois, quand je te vois de nouveau, à cent pas qui te séparent de moi, tu es heureux. Ton regard croise le mien, et tu me fais un signe de la main. Cette vision, aussi simple soit-elle, coupe le dernier fil rouge de mon amour pour toi. Ça fait mal sur le coup, mais je me sens tout de suite mieux. Il s'envole loin, jusqu'à ce que je ne puisse plus le voir. Mes yeux se posent de nouveau sur toi, et je souris en repensant à tout ce chemin que j'ai parcouru.
Cent pas qui me séparent de toi, finalement, c'est la distance que je veux entre nous, Kageyama.
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Je ne sais pas quoi en penser... Verdict ?
J'espère que ça vous a plus quand-même haha
Chuuus 💫
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𝙩𝙖𝙠𝙞𝙣𝙜 𝙢𝙮 𝙩𝙞𝙢𝙚 𝙤𝙣 𝙢𝙮 𝙧𝙞𝙙𝙚 | Hq
FanfictionRecueil de One Shot | Haikyuu!! | Multi pairings Recueil de one shot variant de 100 mots à 5K sur les pairings de Haikyuu!! | Français | Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate. | @orionicchaos