Entraînement (PDV Lou)

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19 avril 2023

On arrive, en même temps cette fois-ci, au centre d'entraînement. Je rentre suivie de près par Liam. On se dirige directement vers nos vestiaires respectifs. Je mets un body de sport et un jogging tout deux noirs, enroule mes mains dans des bandages à la place de mes pansements et attache mes cheveux en chignon. Je mets mes grosses bottines de combat. J'arrive en première dans la salle de parcours… MON terrain de jeux, je regarde un peu les obstacles du parcours créé pour moi par mon père. Il est complexe, même pour moi… Et là une ampoule s'allume au dessus de la tête…
Liam arrive.

-Qu'est ce que je disais… Pire qu'une meuf… dis-je en riant.

-Tsss… bref dit moi ce que je dois faire, dit-il exaspérer.

-Bah déjà tu vas mettre des chaussures digne de se nom… dis-je en regardant ses baskets avec dégoût.

-Pff, j'arrive, dit-il en retournant vers son vestiaire.

J’attends encore quelques minutes avant qu'il revienne…

-Maintenant tu vas me regarder faire le parcours puis tu le feras avec moi, dis-je avec un sourire narquois sur le visage.

Je me mets au début du parcours, prend une grande inspiration, ferme les yeux, revois tout mes entraînements et cours avec lui. Je baisse la tête et me répète cette phrase que lui me répétait sans cesse :
« Tant que tu respires tu dois te battre et quand tu te bâts tu gagnes… »

D'un coup je redresse la tête et pars comme une fusée, des sauts, des échelles, des montées, des descentes, du rampage,… Je termine le parcours en 15 minutes, des gouttes perles sur mon front je reprends la respiration et me répète la fin de la phrase :
« Et si tu gagnes je suis fier de toi ! »

-C'étais impressionnant, dit Liam en s'approchant, on le fait ensemble dans 10 minutes après que tu ais récupérer, termine t'il en me tendant une bouteille d’eau.

Je l'attrape, la bois d'un coup et le regarde.

-On y va… maintenant ! Dis-je en serrant les dents.

-Euh… Si tu veux… dit-il hésitant.

On se met sur la ligne de départ.

-Celui qui perd faire ou payé à manger durant les 5 prochain jours, dis-je sur de moi.

Il déglutit et hoche la tête. Je refais le même procéder que lors de la première fois.

-3… 2… 1... Go ! Criais-je en démarrant.

Je ne mets que 10 minutes cette fois si. Lui en mets 20… Quand il arrive il prend une bouteille d'eau.

-Tu es impressionnante… Comment tu fais ?

-Merci… Euh… j’hésite à répondre, J'ai eu un entraînement intensif dès mon plus jeune âge.

Le silence tombe et ça me stresse.

-Bon, commençais-je, entraînements aux corps à corps puis tir et après on va refaire le parcours, et se, jusque quant tu passe sous la barre des 15 minutes.

-Mais je- commençai Liam

-Non ! Il n'y aucun commentaire à faire ! Vas changer de chaussures tu as 1 minute, chaque seconde de retards vaut 10 pompes pour toi et moi ! Criais-je.

Il se précipita vers le vestiaire et revint 1 minute 5 plus tard.

-Bien ! À terre ! Dis-je en me mettant sur le ventre, tu les fais à mon rythme !

On fait les 50 pompes très rapidement, il n'est pas épuisé… normal c'est quand même le numéro 2 du FBI ! Mais je vais réussir à le poussé à bout. Ça c'est sûr !

Après 2 heures d'entraînement au corps à corps, il a une énorme force mais n'a gagner que quelques matchs, il commence à fatiguer, c'est mouvement sont plus lents…

-Tu es lent, dis-je en arrêtant un coup de ses point.

-C'est vrais que je fatigue… répondit-il à bout de souffle.

-Ok donc on peut commencer le tir !

Il souffle et me suit dans la salle de tir… On s’entraîne pendant 1 heures, il commence à viser de moins en moins bien.

-C'est bon on va faire le parcours ! Moins de 15 minutes, criais-je.

Il se retourne en me suppliant du regard. Un sourire narquois naît sur mon visage, l’ayant vu Liam me lance des éclairs avec les yeux… 
Ça va faire 3 heures qu'on est sur le parcours. Il repousse ses limites, c'est la première que je vois quelqu’un tenir aussi longtemps, à part moi. Mon collègue vient de finir le parcours il a fait 17 minutes, en fait c'est vraiment bien normalement le parcours est conçu pour moi et je suis censé le faire en 15 minutes… alors lui le faire en 17 minutes après 6 heures de travail c'est un exploit… Il s'approche des gradins en titubant et une fois à une dizaine de mètres il s’écroule. Je saute au dessus de banc et me précipite près de lui. Je vérifie ses signes vitaux… Je pousse un soupir de soulagement et soulève sa tête pour la mettre sur mes genoux.

-Liam ? Liam réveille toi s'il te plait !commençais-je à m'inquiéter, Liam !

Il ne réagit toujours pas, j'angoisse, ce n’est pas bon ! Il faut que je le réveille avant de faire une crise… J'attrape une bouteille d'eau à ma portée et lui verse sur la tête, il se réveille.

-Baka ! Tu m'as fait peur ! Dis-je en soufflant.

Je respire de plus en plus fort.

-Euh Lou ? Tu vas bien ? demande-t-il en se redressant.

- Non, ça ne va pas, je fais une crise d’angoisse, dis-je essoufflé.

-Euh… ok je dois faire quelques choses ?

Et là mon cerveau ce déconnecte, des larmes coules sur mes joues, je regarde dans le vide en disant des choses qui n'ont aucun sens. J'ai peur ! J'ai vraiment peur que tout recommence… et ça, c'est à cause de Liam ! Si il n'avait pas été là toute ses émotions et ses souvenirs enfuit au plus profond de moi aurait jamais refait surface.
Je sens des bras m'enlacer. Il me serre comme si j'allais m'enfuir sans ne plus jamais revenir et qu'il ne voulait pas que je parte… N’empêche… Je suis bien dans ses bras… Mais j’ai peur… J'ai peur de m'attacher et que, lui aussi, à son tour il parte…

-Lou ? demande Liam après que je sois calmée

-Mmmh ?

-Qui est Mickael ?

Mon sang se glace à l’entente de se prénoms. Je me détache de ses bras et recule d’un pas. Est-ce que je dois lui dire ? Je dois lui dire qui il était pour moi professionnellement ou affectueusement ? Je prends une grande inspiration une longue inspiration.

-C’était mon coéquipier. Dis-je sèchement

-Pourquoi il ne l’est plus ? demande mon collègue

Je baisse la tête, mon regard devient noir.

-Il est mort… devant mes yeux, pendant une mission il y a 4ans, répondis-je avec une pointe d’agressivité dans la voix.

Le silence retombe, il est pesant… je relève le visage pour voir mon interlocuteur, habituellement les gens me regardent avec dégout ou peine mais là il n’y a ni l’un ni l’autre dans ses yeux, il y a de la peur… oui de la peur… J’arque un sourcil puis fait volteface.

-On rentre ! Criais-je en me dirigeant vers mes vestiaires.

Agent 7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant