Chapitre 2

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"J'espère que tu es heureux pour m'avoir fait de cette façon."

Voilà plusieurs mois que Izuku avait intégré un lycée prestigieux de médecine. Depuis que son rêve avait été brisé il se consacrait seulement à ses études. Ça lui permettait de ne pas trop penser et de ne pas se plonger dans ses idées sombres. Surtout que maintenant les gens étaient trop concentrés pour ne serait-ce que penser à le martyrisé.

Il était entrain de rentrer chez lui quand son téléphone sonna.

« Bonjour, vous êtes bien Izuku Midoriya ?
- Euh... oui.
- Nous vous appelons pour vous informer de l'entrée à l'hôpital de madame Midoriya Inko.
- Quoi ?! Elle va bien ?
- Pour l'instant son état semble stable. Elle a été trouvée évanouie dans un magasin, nous n'en savons pas plus pour le moment. Vous pourrez venir lui rendre visite dès demain.
- D'a... D'accord.
- Au revoir, bonne fin de journée. »

Izuku laissa retomber son bras le long de son corps. Sa mère, la dernière chose qui le maintenait en vie, à la surface, était entrain de s'effondrer. Non, il ne fallait pas y penser. Elle avait juste eu un petit problème, ça arrive à tout le monde. Oui, dans quelques jours elle serait sur pied à lui faire son plus grand sourire en s'excusant de l'avoir inquiété.

Il ne faut pas s'en faire.

C'est ce dont Izuku essaya de se persuader.

Il rentra donc chez lui, enleva ses chaussures et posa son sac. Le vert partit prendre une douche quand il en sortit il grignota une barre de céréales puis se mit sur ses devoirs et ses révisions en essayant d'être concentré. Ses pensées sombres qu'il arrivait à repousser habituellement en étudiant prenaient toute la place dans sa tête.

Sans s'en rendre compte il passa plusieurs heures le regard bloqué sur un cours pendant que ses pensées voyageaient sur tout les sujets les plus sombres, sur toutes les idées les plus impensables, immorales. Finalement il secoua la tête et en espérant se vider la tête il écrit toutes ses pensées sur un cahier vierge d'encre.

Quand il eut fini il partit se faire à manger. Les cours improvisés de cuisine de sa mère lui revenait en tête et un petit sourire se forma sur son visage. Elle reviendra, elle ne pouvait pas l'abandonner, c'était impossible.

Midoriya remonta dans sa chambre et après un ultime effort vain de réviser il se coucha.

Le lendemain il dut aller au lycée et passa une journée beaucoup trop longue en cours où il n'arrivait pas à écouter ses professeurs. Le soir il se dirigea vers l'hôpital et après avoir demandé où se trouvait la chambre de sa mère il y alla avec la désagréable impression qu'il allait faire ce chemin encore un bout de temps.

Il passa la porte de la chambre avec appréhension. Dans quel état était sa mère ? Était-elle réveillée ? Allait-elle bien ? Il poussa la porte et se précipita vers le lit en faisant tomber son sac de cours sur le sol.

« Maman ! Tu vas bien ?
- Oui, ne t'inquiètes pas, dit-elle un petit sourire forcé aux lèvres »

Elle était allongée dans le lit, quelques machines branchées autour. Elle semblait fatiguée.

« Désolée de t'avoir inquiéter mais tout va bien. Et toi ça va ? Tu as trouvé de quoi manger ? Je n'ai pas pu finir les courses.
- Ne t'inquiètes pas pour moi. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu sors quand ?
- Rien de grave, d'après les médecins ça serait les conséquences d'un alter de héros. On ne sait pas encore quand je pourrais sortir.
- Les conséquences ?
- Un héros avec un alter permettant de paralyser l'aurait utilisé en oubliant de faire attention aux personnes autour.
- Paralyser ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?
- Ne fait pas cette tête. Il a sans le faire exprès paralysé mes organes, mes veines et mes muscles pendant un très court temps. Les conséquences à court et long termes sont encore en cours d'examen. Personne ne sait quand je pourrais retrouver une liberté alimentaire et de mouvement normale.
- Sans le faire exprès ? Il aurait pu faire attention ! C'est grave ce que tu as eu par sa faute ! D'autres que toi on subit son alter ?
- Oui, quatre personnes. »

Elle se triturait les mains comme stressée.

« Et comment vont-ils ? demanda prudemment Izuku ayant peur de la réponse.
- Parlons d'autres choses ! Tu as eu de bonnes notes récemment ? Et ton contrôle ça s'est bien passé ?
- Ne change pas de sujet maman.
- D'accord. Un homme est décédé sur le coup, son cœur s'est arrêté trop longtemps. Un autre est en soin intensif, on a pas encore de nouvelles mais il y a peu de chance qu'il y survive. Une enfant est dans le même état que moi mais son organisme a plus de mal à s'en remettre. Une femme, la moins touchée, a du mal à respirer mais sinon elle va bien.
- Ce héros n'en est pas un !
- Tu sais on fait tous des erreurs Izuku. Ne lui en veux pas.
- Des erreurs qui mettent la vie de cinq personne en jeu ! »

Elle fit un sourire triste.

« Pourquoi la presse n'en a toujours pas parlé ? se demanda le vert.
- L'affaire a été étouffée, les héros ne veulent pas que ça se sache.
- C'est horrible.
- Beaucoup de choses nous sont cachées Izuku et c'est sûrement pour notre bien. Donc ne t'inquiètes pas, concentre-toi sur tes études d'accord ?
- Oui, maman.
- Si l'hôpital te demande de l'argent, donne leur ce qu'il y a sur mon compte, ce sont des économies que je garde depuis longtemps pour une situation comme celle-ci. Pareil, si on te demande de l'argent pour la maison.
- Tu es sûre ?
- Oui, il devrait y en avoir assez pour un an. Sert t'en aussi pour faire les courses car je ne pourrais pas les faire moi-même. Je te garde à l'œil ! Tu as intérêt à manger sainement !
- Ne t'inquiètes pas.
- Bien sûr que je m'inquiète pour toi. »

Le fils vit sa mère commencer à avoir les paupières lourdes. Il s'éclipsa donc pour la laisser se reposer. Sur le chemin du retour et tout le long de la soirée il ruminait une haine envers ce héros qui n'en était pas un.

Foutu héros pas capable de faire gaffe. Tellement obnubilé par la victoire qu'ils laissaient tout le reste au deuxième plan. Ils ne devraient pas avoir le droit d'être comme ça.

Étant un ancien grand fan de héros il ne mît pas longtemps avant de trouvé de quel héros il s'agissait dans ses cahiers. Quelques recherches sur internet plus tard et il découvrit qu'il était encore un héros. Comment est-ce qu'il avait pu garder ce titre après ce qu'il avait fait ?

Izuku bouillonnait, les héros étaient horribles. Faire passer la victoire avant la santé des autres, étouffer les affaires délicates, garder des héros monstrueux. Enfaite, tout les héros étaient des monstres.

C'est ce dont le vert était persuadé. Ces héros que tout le monde admire comme des dieux sont enfaite des monstres sans foi ni lois qui se foutent des autres tant que eux peuvent vivre tranquille.

Douce chuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant