Chapitre 4

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Izuku avait continué à travailler avec les vilains jusqu'à presque tous les connaître. Il gagnait assez avec eux pour ne plus être obligé de travailler en dehors. Il les aimait bien, ils étaient tarés mais c'est ce qui faisait leur charme.

Sa deuxième année de lycée touchait à sa fin. Il rentrait chez lui quand son téléphone sonna ce qui le fit sursauter. Personne ne l'appelait jamais.

« Allo ?
- Bonjour, vous êtes bien Izuku Midoriya ? »

Il eut une affreuse impression de déjà vu.

« Oui.
- Je vous informe que la santé de madame Midoriya Inko s'est subitement dégradé.
- Quoi ?! Je peux venir ?
- Nous travaillons sur son cas il vaudrait mieux que vous nous laissiez la nuit.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-L'alter l'ayant touché semble plus dangereux que prévu. Au revoir. »

Izuku raccrocha, il ne se sentait absolument pas bien. Un mélange de peine et de rage le mettait hors de lui. Ce fut le moment où ses yeux virent au fond de la rue, dans un bar, entrain de rigoler à plein poumon et de boire, ce héros. Celui qui était la cause de l'état de sa mère. Celui qui avait tout bousculé et qui malgré les vies qu'il avait prises et le malheur qu'il a semé, rigolait.

Le gentil vert que nous connaissons bien vit rouge. Il s'approcha en trottinant puis en courant de cet être qui ne méritait pas d'être justement. Ce "héros" sortait du bar les joues rosés et rigolant encore. Le fils Midoriya, dès qu'il fut à sa hauteur, lui donna un coup de poing dans la mâchoire qui ne sembla pas faire ciller l'homme alors il en redonna un dans son ventre mais il eut le même effet.

« Comment pouvez-vous être là à vous empiffrer et vous marrer après toutes les vies que vous avez détruites ?!
- De quoi tu parles gamin ? »

Izuku était enragé.

« Vous avez utilisé votre alter en sachant très bien que vous mettiez la vie de civils en périls ! Mais vous l'avez quand même fait ! Vous n'êtes pas digne d'être héros ! Personne ne devrait porter le nom de héros ! Vous êtes tous des menteurs, des assassins, des... des monstres ! Voilà ce que vous êtes vous et ceux qui osent porter le titre de héros ! »

L'homme se pencha vers lui et le vert lui asséna une gifle qui ne fit rien. Le plus grand attrapa alors son bras et le plia avec force.

« Si tu gueules encore je te brise le bras c'est bien clair ? Tu me casses les oreilles. Tu dois parler des gens qui se sont prit mon alter ? Bah tu sais quoi ? Ils étaient là au mauvais endroit au mauvais moment et c'est tout. Ils n'avaient pas qu'à être là, ok ? Et oui tout les héros sont comme moi mais c'est comme ça c'est la vie. Il faut ouvrir les yeux gamin la vie est pas rose, elle est même sombre la vie. Je suis un héros et comme tout les autres j'ai déjà laissé des gens mourir, j'ai déjà tué des gens. Mais je suis un héros donc j'en ai sauvé un peu, un tout petit peu. Tu crois qu'ils ont sauvés combien de gens les vilains et les gens du quotidien ? Certaines rares personnes en sauvent une dans une vie mais c'est tout donc j'ai le titre de héros parce que je le mérite, j'ai sauvé plus de gens que tu n'en sauveras jamais.
- Et à quel prix ? Tuer cent vilains pour sauvés dix civils est-ce vraiment héroïque ? Les civils ont une famille et n'ont jamais rien fait de mal mais les vilains sont le plus souvent des gens avec ou sans famille qui se sont retrouvés obligés d'en devenir car la société les rejettes !
- Je te rappelle que les héros aussi ont des familles et ce n'est pas une raison pour les vilains de tuer des gens.
- Parce que la société a une bonne raison de les pousser à devenir ce qu'ils sont ?
- Ce n'est toujours pas une raison pour tuer des gens.
- Quand votre vie est en danger mais que pour survivre il vous faut abandonner dix personnes le faites-vous ?
- Oui mais j'en sauve quinze après.
- Si les personnes que vous avez laissé mourrir pour votre vie étaient encore vivantes elles vous auraient honorés à votre mort et seraient devenus bonnes, elles et leurs familles grâce à votre mémoire. Au lieu de ça leurs enfants vous ont détesté et sont devenus des vilains pour vous rendre la monnaie de votre pièce et tuerons plus de quinze personnes tout ça à cause de vos actions.
- Petit, le monde n'est pas tout blanc mais n'est pas tout noir non plus. Et ce n'est toujours pas une raison pour les vilains de tuer des gens.
- Si on vous fait mal, faites-vous mal en retour ?
- Comme tout le monde.
- Exactement. Bah là c'est pareil, quand on vous a nourri avec la haine, qu'on vous a repoussé ou toutes les choses qui font celui que vous êtes devenu. Vous vous devez de rendre tout ces coups. »

Douce chuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant