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- Je me suis complètement foirée, marmonne Teresa en prenant sa tête dans ses mains, les yeux rivés sur le fond de sa tasse de chocolat chaud.

- Mais noooon, réplique Gally en levant les yeux au ciel. Tu nous dit ça après chaque contrôles depuis qu'on te connaît, et au final tu as une bonne note !

- Pas cette fois. C'est foutu, je suis foutue !

Gally tourne la tête vers Thomas, cherchant un peu d'aide pour rassurer Teresa, mais le brun semble à moitié dans les vapes, les yeux vides de toute émotion.

- Thomas ? Youhou, tu es avec nous, demande Gally en passant sa main devant ses yeux.

- Quoi, grogne Thomas en relevant la tête vers lui.

- Super l'ambiance, lance Gally face au grognement de Thomas. Vraiment géniale ! Je suis dans un café en train de boire des boissons chaudes avec deux zombies qui viennent de passer leur concours blanc, et il pleut dehors en plus de cela ! Excellent !

Il se laisse tomber contre le dossier de sa chaise tout en désignant les nuages noirs qui planent au dessus de la ville par la fenêtre. Une légère pluie commence à tomber, et les gens dehors se mettent à courir pour se mettre à l'abri, sentant d'avance la tempête qui va s'abattre sur eux dans quelques instants.
Thomas soupire et boit une gorgée de son capuccino sans un mot.

- Aris ne nous rejoint pas, demande le brun en se tournant vers Teresa.

- Ah bah ça y est, monsieur Thomas est de nouveau parmis nous, lance Gally d'un air agacé.

- Non, il est rentré directement chez lui, répond Teresa d'une voix blanche.

- Tant mieux, dit le blond vénitien. Je n'aurais pas supporté un troisième mort-vivant. Surtout que lui est déjà en train de se transformer vu la pâleur de son teint.

Le regard de Teresa devient aussi sombre que les nuages dans le ciel. Elle se relève brutalement de la banquette où elle est assise, et Thomas n'a pas le temps de l'attraper par le bras pour l'obliger à se rasseoir qu'elle crache violemment à Gally :

- La prochaine que tu t'amuses à critiquer mon copain, je te fous un pain !

Elle jette un dernier coup d'oeil aux deux garçons, puis sort du café en leur disant qu'elle doit prendre l'air.
Thomas se tourne vers Gally, énervé.

- T'es chiant quand même ! On sort à peine de notre concours blanc que tu nous traîne dans un café pour fêter je ne sais quoi, et tu te permets de foutre en rogne Teresa ! C'est dingue quand même !

- On est venu ici pour fêter le fait que vous venez de passer avec brio vos épreuves, on s'était mis d'accord là-dessus la semaine dernière, réplique Gally en se mordant le pouce. Et je suis désolé, mais ce que je dis sur Aris est vrai ! J'y suis peut-être allé un peu fort, certes, mais ce n'est pas une rai-

- Je m'en fous Gally ! Va la voir tout de suite, et excuse-toi, s'exclame Thomas en écartant les bras.

Le blond vénitien soupire et se lève de table, sortant du café en disant à Thomas qu'il le rejoint dans quelques minutes. Le brun ne répond pas et regarde Gally passer la porte du café et s'éloigner dans la rue pour trouver Teresa. Il souffle doucement, ses yeux rivés dans le lait de son capuccino à moitié bu.

Maintenant qu'il se retrouve seul, toutes ses pensées virevoltent librement dans sa tête, lui embrouillant l'esprit. Les épreuves du concours blanc ont été atroces. Même celles du bac n'étaient pas aussi dures, et pourtant, il a bien galéré à les passer. Il n'a pas envie de revenir sur tout ça, mais il sait d'avance qu'il s'est complètement planté. Et pour couronner le tout, sa mère lui a envoyé un message pour le prévenir qu'elle va probablement l'appeler ce soir, afin de savoir comment se sont passées ses épreuves. Il va devoir mentir pour éviter ses foudres, mais pour le moment, il n'en a ni la force, ni l'envie.

Les semeurs de livres (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant