Interlude

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« Il existe des combats sans fins, ils remontent parfois de très loin, dépassant le cycle d'un humain. C'est le cas du combat qu'ont dû livrer les Cetras, il y a 2000 ans.

Comment expliquer une chose si compliquée, si étriqués, si... mystérieuse ?

Autrefois, notre monde n'était qu'une planète dépourvue de toute vie, de toute végétation, de tout ruisseau. Dans ce néant de glace et de ténèbres, une lumière apparut. Les Cetras arrivèrent sur Gaia. Une grande musique naquit. La musique de la Création.

Les Cetras, sensibles aux Chants de la Planète, œuvrèrent pour donner la vie, grâce à leurs magies. Avec la Vie, vint la Mort. Un pont entre les deux mondes vit le jour : il serait le sang de Gaia. Baptisé Rivière de la Vie, il était le réceptacle du Cycle. Les animaux, les végétaux, et tout ce qui faisait de ce monde ce qu'il était, faisait partie de ce sang. Un jour, un de ces éléments se mourrait et rejoindrait son sanctuaire initial, avant de rejaillir, sous une autre forme. La Rivière grossit et ainsi grandit, ne faisant plus qu'un avec les Cetras, ceux qui avaient aidé la Planète à créer ce prodige.

En cadeau, La Planète devint la maison d'un peuple nomade. Si certains virent Gaia comme la finalité de leur voyage, un voyage dans les Confins du Monde pour une Terre Promise, d'autres décidèrent de partir de ce monde pour regagner le Vide Intersidéral et trouver une Terre qui correspondait mieux à leurs critères.

Les siècles passèrent, les peuples changèrent. Les Cetras se divisèrent en deux peuples distincts : les Humains, sourds aux Chants de la Planète, mortels et sédentaires, dépourvu de toutes magies. Ils finissaient par rejoindre le Cycle. La deuxième civilisation, mais qui tendait à disparaître, furent les Anciens, bénis d'une longue vie, connaissant le repos cristallin, perpétuant les voyages sur Gaia, guidés par la Grande Musique. Un Ancien était capable de magie. A sa mort, le savoir qu'il avait pu emmagasiné se cristallisait et devenait une Materia, unique artefact qui permettait à un humain d'utiliser le pouvoir des éléments. Mais la Rivière de la Vie demeura et ce pour l'éternité. Elle était là bien avant les Cetras, bien avant les Hommes et le serait bien après leurs trépas.

Cette boucle si parfaite était-elle destinée à rester ainsi ?

La Vie n'allait pas sans la Mort. Et la Mort vint sur Gaia. Un Cataclysme qui infligea à la Planète une terrible douleur. Au Nordor, la Plaie, toujours visible par un immense cratère, qui donna ainsi le nom de Cratère Nord. Les Anciens œuvrèrent pour soigner la Planète, qui  leur cria de partir. Du Cratère, un Fléau apparut : la Calamité des Cieux, plus communément appelée Jenova, on ne savait rien sur sa nature. On ne le saurait peut-être jamais. Elle était là pour une chose : détruire la Vie. Elle avait débarqué sur Gaia, grâce aux restes d'une planète qu'elle avait détruit précédemment. Ses dons lui permirent de se faire passer pour un Ancien. Cette supercherie coûta à ce peuple, sa civilisation déjà au bord de l'extinction. Elle implanta à ces êtres un virus, nommé le Fléau de la Bête. L'un après l'autre, ses victimes se changèrent en monstres. Les créatures qui foulent notre monde sont des descendants de ces immondices primordiales.

Une Guerre éclata alors : la Guerre des Milles Larmes. Les Anciens usèrent de tout leur savoir pour mettre un terme au carnage. Au prix de nombreuses vies, Jenova fut enfermée là où elle avait atterri : au Cratère Nord, dans l'espoir que personne ne la retrouverait. En prévoyance de son retour, la Planète donna naissance aux Armes de Saphir, d'Emeraude, de Rubis, de Jade, de Diamant, l'Arme et Zirconiade, au cas où la Calamité ressurgirait. Ces Armes furent enfermées tout près de l'endroit où devait se réveiller la Malédiction. Le Zirconiade, Brûleur des Mondes, se retrouva fragmentée en plusieurs morceaux pour ne jamais être de nouveau appelé. Du côté des Anciens, deux Materias contraires virent le jour : la Blanche, bouclier protecteur et salut de la Planète. La Noire... destructrice et moyen de dernier recours... qui détruirait la Planète et en même temps Jenova. La Materia Blanche demeure introuvable. La Noire repose dans un Temple sécurisé par la magie des Anciens. »

La Voie du Pardon, les Premiers Sentiers Livre IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant