5/janvier/2023.
Passé.
Arvada. Colorado.
3:30.
Lhysa.
C'est en enfin ouvrant la porte de ma chambre qu'une sensation de relâchement m'envahit. Toute la pression que je contenais en moi s'était enfin relâchée, en admirant le magnifique spectacle qui s'offrait à moi: Mon magnifique lit dressé au milieu de ma chambre qui me criait d'un air désespéré de venir le rejoindre, en ainsi m'abandonnant au bras de la Morphée.
Pourtant, je me devais de d'abord de finir la tâche primordiale, avant de succomber à ce plaisir inépuisable, mais aussi à la fois à ce désagrément vital qu'était le sommeil.
Ainsi d'un pas lent, je me dirigeai vers ma présumée pièce favorite. Je disais présumée, car pour l'instant je maudissais l'inventeur des salles de bains. Mais bon, je ne pouvais pas me permettre de m'endormir sur mon lit avec les crasses accumulées lors de ma journée.
Enfin après avoir fini de me lamenter sur mon sort, que je trouvais bien trop injuste en ce moment même je fermai la porte de ma salle de bain. Et commençai à me dévêtir tout cela d'une lenteur extrême. La fatigue assommait continuellement mon esprit et mes muscles. C'était horrible...
Arrivée au moment d'enlever mes sous-vêtements en dentelle noirs, je m'arrêtai. Scrutant méticuleusement chaque petite parcelle de mon corps à travers la glace: Ma peau rosée, parfaitement lisse qui attirait tant de convoitises. Ma petite poitrine que je trouvais craquante. Mon ventre tonique durement travaillé. Mes longs et lisses cheveux platines à qui j'avais accordé tant de temps et d'attention. Mes jambes sveltes et douces comme la soie. Ma taille fine. Mes lèvres tant rosées que pulpeuses. Mon nez au bout bulbeux. Mes petits cils recourbés. Mes larges pommettes. Mes joues rosies. Mon visage ovale et harmonieux. Mes sourcils épais. Et enfin mes yeux d'un vert opaline si profond.
Un seul mot me vînt en tête: pur. Et c'était bien l'unique mot capable de représenter mon corps. Mon apparence. Mon extérieur. Seulement, pur était aussi l'antonyme parfait afin de décrire mon âme. Mon intérieur. Mes pensées. Mon cœur. Ironique n'est-ce pas? Deux faces d'une même pièce mais pourtant si opposées. Un corps pur. Et une âme souillée. Souillée par les hommes. Souillée par le passé. Souillée par le présent. Souillée par moi-même. Souillée par l'amour. Souillée par le désir. Souillée par mon obstination...
Voilà ce que j'étais.
Tout en moi était souillée, mon corps, ma vie, mon être. J'étais imprégnée d'une saleté atrocement douloureuse qui ne cessait de grandir. Qui ne cessait de me torturer. Et qui ne pouvait malheureusement pas être enlevée.

VOUS LISEZ
W.A.R.R.I.O.R.S.
БоевикL'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre. Seulement, le monde est guidé par tout. Sauf l'intelligence. Puisque aux cotés de ce monde aveugle, se trouve l'homme. Et l'homme est tout sauf l'intelligent. Alors les actions qu...