12/Février/2024.Présent.
Arvada. Colorado.
9h30.
Les anges déchus, ce sont juste les bonnes personnes qui se sont perdues.
Irellia.
L'ordinateur siégeant à mes pieds, mes forces s'envolaient de mon organisme telles les feuilles d'un arbre meurtri par le froid et le dur, mais nécessaire cycle de la vie. Une punition justifiée. Un châtiment habituel. Une ballade infernale. Une vision mortuaire. Et surement, un penchant étrange et nouveau pour le masochisme. Voilà ce qu'était ma précédente visite. Enfin, si arpenter les rues désertes et silencieuses de la ville, à l'aube, pour faire face à de la terre. Saupoudrée de tombes, me narguant toutes par les chiffres inscrits lugubrement sur la roche. Et claquant par leur quantité excessive, mon idéal d'une vie sans souffrances. En finalement, pointant du doigt mes pensées égoïstes, n'ayant jamais voulu faire face à une tombe. Parmi tant d'autres tombes. À des chiffres. Parmi tant d'autres chiffres. À un mort. Parmi tant d'autres morts. Était-ce que les gens qualifiaient d'un ordinaire rendez-vous. Alors, oui. Je revenais d'une classique entrevue.
Seulement la normalité du monde d'avant était à des kilomètres de la notre. Puisque, les hommes n'étaient plus de ce monde. Nous étions tous des cadavres ambulants. Nous endossions tous le rôle de zombie. Nous tuant à la tache. Et la réalisant avec brio. Que dis-je, avec excellence. La preuve, notre cœur avait cessé de battre. Non pas à cause, de l'ascension fulgurante, mais néanmoins terrifiante, dont nos biologiste étaient les principaux initiateurs. Mais à cause de la douleur. Ce doux parfum flottait dans l'air oppressante qui nous entourait. Elle se mêlait aux cris d'agonies de nos proches, au seuil de la mort et venait ensuite nous infecter. Rares sont ceux qui échappait au tristes sort qu'elle nous réservait. Bien sur, je n'échappai pas à la règle. Et tombai tête la première dans le gouffre sans fin qu'elle parsema de cauchemars. D'insomnie. De pleurs. De cris. De peur. Et encore. La fin de la liste était aussi proche que le bout du tunnel dans lequel elle nous avait terrés.
C'était après mon rendez-vous spécial du dimanche, que les ténèbres se nourrissaient de mon énergie. Pendant, que mon corps. Lui. Avachi sur cet ancien lit à baldaquin, qui avait fièrement supportés ma morve, et mes nombreuses et encore récentes perles salées, se nourrissait d'alcool. Se gourait de ce liquide autant maudis qu'exquis. Autant tueur que sauveur. Autant méprisé qu'idolâtré. Je ne savais pas si j'étais alcoolique. Tout ce que je savais, c'était que mes dimanches rimaient toujours avec whisky. De même que toutes mes autres nuits. Et que mes journées se conformaient à un état de sobriété absolu. Enfin, aux yeux des autres.
Parce que antérieurement, j'étais ivre de douleur.
Et était enfermée depuis, exactement trois-cent quatre-vingt jours dans un coma éthylique.
Mais ça personne ne le savait.
Ou bien, tout le monde faisait mine de ne pas le savoir.
Pourtant, je ne leurs en voulaient pas. Car promesse rime avec tristesse quand c'est dit sans être réfléchi. La triste et cruelle réalité se symbolisait avec ces mots. Qui assemblés, hasardement ensemble reflétaient l'envie tant puissante qu'écrasante dont mes amies étaient propice. Elles ne pouvaient pas m'aider. De plus, comment espérer recevoir un salut, de la part d'un personne aussi brisée que moi? Ma notion de charité, se faisait certes, absente à certains moments. Mais je n'en restais néanmoins pas un monstre. Enfin, l'ancienne moi m'aurait surement vu comme tel. L'alcool. Chose que je détestais et dont je connaissais les effets, était désormais devenu un compagnon important, à mon "bien-être" et à ma survie. Le sang invisible, mais horrible recouvrant mon corps de partout aurait aussi renforcé son hypothèse. Et mon langage. Que j'aimais tant. Mon langage doux. Et respectueux qui déguerpissait à une vitesse fulgurantes lors de mes échappades vers ce lieu sombres qu'était ma tête, me dégouterai. Très fort.
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W.A.R.R.I.O.R.S.
ActionL'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre. Seulement, le monde est guidé par tout. Sauf l'intelligence. Puisque aux cotés de ce monde aveugle, se trouve l'homme. Et l'homme est tout sauf l'intelligent. Alors les actions qu...