Avant que le soleil ne se lève [Ereri] [Terminé]

Nuit 192

Nuit 192 :
14 mai

Ils étaient là, au beau milieu de la nuit. Savourant la présence de l'autre comme si elle était le trésor de leurs vie, sans véritablement penser à autre chose. Ils attendaient seulement, encore et encore le lever du jour qui était censé arriver. Assis sur le rebord de la vieille pierre qui s'efforçait de ressembler à un pont en bonne état. Le vent encore et toujours dans les fines mèches de leurs cheveux. L'un les ayants comme à ses habitudes, en bataille. Domptant l'aire de ses détours contrôler, l'allure d'un prince charmant.

L'autre, au contraire, effleurait tendrement le courant qui le caressait. Ses yeux clos et sa peau beaucoup plus pâle qu'à son quotidien, il voyait déjà sa fin venir à grand pas. Le ciel s'assombrissait de plus en plus, pour laisser place au dernier rayons de lune qui lui parviendrait de voir en ces temps froid. Levi était prêt maintenant, prêt à quitter ce monde qui lui avait tant apporté comme il lui avait autant enlevé. Il était terriblement difficile de se dire qu'il ne reverrait plus son séduisant petit-ami. Celui qui lui avait fait vivre toute sorte de sentiment et de multiples moment à lui en arracher les cheveux. Il avait peur, certes, de ne plus faire partie de son esprit après avoir disparu. De ne plus jamais avoir à goûter ses lèvres et à le sentir tout près de lui. Il était terrorisé, mais il était tout de même prêt. Affronter ce passage était une nouvelle aventure pour lui et il voulait qu'avant toute chose, il passe ses dernières heures avec le gamin. Ses derniers instants de pure vie avec celui dont il était gravement tomber amoureux.

-Dit ? Chuchota doucement le garçon, se rapprochant du noiraud pour le réchauffer. Pourquoi détestes-tu le 25 décembre ?

Levi le longea du regard, ressentant son corps se flétrir comme de la pierre. Ses os craquer comme s'il était un mort-vivant en pleine transformation et son sang se figer un moment pour continuer sa route la secondes d'après. Il n'aimait guère parler de ce sujet sensible, de toute façon, le noiraud n'avait jamais vraiment eu personne de proche pour en parler. Alors Eren pouvait savoir après tout, en vérité, il devait savoir. Il était normal de lui répondre avant son départ.

-C'est mon anniversaire et je n'ai jamais vraiment été franchement très heureux à l'idée de la fêter.

-C'est tout ?

Le plus petit soupira, reprenant son souffle lentement.

-Chaque année, à cette date, mes parents envoyaient par la poste une carte d'anniversaire. Elle était toujours accompagnée d'un billet de 15 $ ( 9, 84 € ~ ) et une image paradisiaque de Cuba. Avec quelques mots qui était rapidement écrit dessus.

Eren le regardait longuement, comprenant à quel point le noiraud était seul et souffrait de ce manque. Il ressentait cette rage envers cette journée qui lui était comme un film d'horreur sans réelle fin. Il était l'année complète sans une seule présence parentale et même le jours de sa naissance, il n'avait qu'un simple « bonne fête » comme remerciement d'existence.

-Mais je m'en fichais complètement de ça, après tout, je n'avais jamais réellement connue mes parents. La seule chose, c'était que mon oncle était mort le soir même de ma fête. Continua Levi, la boule au ventre tout en se rappelant de ses souvenirs. Il était tout le temps heureux, son chapeau de cowboy sur la tronche et son regard de crétin sur le visage. Chaque année, il m'apportait un petit cadeau, tous différents les uns des autres. Que se soit de vieux vêtements ou encore des disques, tout étaient vieillots, mais j'adorais ça.

-Il devait être génial. Fit le brun, agrippant les mains de son petit-ami pour le réconforter.

-Oui, il l'était. Maintenant, le jour de ma naissance, je me replonge dans une sombre vie qui me rappel toujours à quel point j'ai été égoïste de l'appeler. Le téléphoner pour savoir quand il arriverait. Mon oncle ne se serait pas dépêché et il n'aurait jamais manqué une lumière. Cette voiture ne l'aurait jamais rencontré de plein fouet et-