Chapitre 7

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Natural - Imagine Dragons

Tyler

Je me détend une fois que Haley et sa famille ont passé le pas de la porte en direction de l'extérieur. Je me retourne vers l'escalier et commence à grimper les marches dans le silence pesant. Mais j'y suis habitué. Depuis plus d'un an maintenant, cette maison est sans vie. Personne ne parle, les seules fois ou mon père et moi ouvrons la bouche c'est pour crier. Nous sommes une famille détruite. Même si je suis le seul à le savoir, parce qu'auprès des autres, mon père entretien soigneusement l'image de belle famille américaine traditionnelle. Mais cette illusion de la parfaite famille éclate dès que nous ne sommes plus que tous les trois.

Je pousse la porte de ma chambre et m'assois sur mon lit. Je ne m'attendais pas à voir Haley ce soir, mais sa venue m'a sortie de ma routine monotone. D'un autre coté, je suis soulagé qu'elle soit partie parce que je ne supporte pas de voir mon père faire comme si tout allait bien. L'image de Haley danse devant mes yeux. La première fois que je l'ai vu, j'ai cru voir quelqu'un d'autre. Mais c'était impossible. Même si la ressemblance était frappante, elle n'était que physique.

Quand j'ai découvert Haley assise à ma place en cours de maths, je m'attendais à ce qu'elle se lève immédiatement en s'excusant. Comme n'importe qui d'autre l'aurait fait en fait. Mais alors que je pensais que c'était une fille timide et réservée, elle m'a recalé directement ! Autrement dit, je me suis bien planté sur ce coup la. Cette fille a un caractère de cochon, et le fait qu'elle me défie en permanence m'agace et m'intrigue en même temps. Parce que personne n'ose s'opposer à Tyler Black. Mais Haley n'a pas tout de suite eu conscience de qui j'étais, et même maintenant, je pense qu'elle n'a pas pris conscience du respect que tous les gens de ce bahut me voue. Ce respect, cette autorité, je l'ai imposé. La défiance qu'elle à eu tout de suite à mon égard est assez déstabilisante, je dois bien l'admettre.

Je souris en pensant que j'ai quand même réussi à l'avoir. J'avais retiré l'étiquette de ma boîte aux lettres, je me doutais qu'elle irait regarder dessus. Je joue avec la chaîne en argent autour de mon cou. Mon portable sonne et je le déverrouille.

Steve : [ Mec qu'est ce que tu fous ? Je t'attend depuis deux heures!!!]

Merde. J'avais complètement oublié cette soirée. Mais je ne pouvais pas rater le dîner de ce soir. Parce que je sais très bien ce qui se serait passé si je l'avais fait, et pas la peine de tenter le diable.

Alors que je m'apprête à taper ma réponse, deux nouveaux messages arrivent. Steve m'a envoyé une dizaine de bouteilles remplies d'alcool en photo.

Steve : [Brianna est la aussi]

L'alcool était bien plus convaincant que de parler de Brianna. Je tape rapidement un message disant que je suis la dans une demie heure avant de me préparer.

J'ai dit une demie heure, parce que je ne veux pas prendre le risque de rentrer en voiture. Je suis peut être un connard, mais je ne suis pas pour autant suicidaire.

Au final, malgré le fait que Haley et ses parents soient venus chambouler un peu ma routine, ce ne sera qu'une soirée de plus comme les autres. Je vais me bourrer la gueule jusqu'à ne plus me souvenir comment je m'appelle. Je vais flirter et finir par coucher avec une fille que je n'aime pas. Et je vais rentrer en pleine nuit en ayant du mal à marcher droit.

Voilà à quoi ressemble pratiquement toutes mes nuits depuis ce qui me paraît être une éternité. C'est comme une routine infernale dont je n'arrive pas à me sortir. Je suis pris au piège. Les amis de Haley avaient raison. Je suis clairement un mec à éviter.

 Coucouuuuuuuuu. Ce chapitre est très court, mais il était aussi très dur à écrire. Comme vous avez pu le constater, c'est le premier point de vue de Tyler qui est un personnage très complexe. C'est donc difficile pour moi d'écrire de son point de vue. Ne vous inquiétez pas, normalement je ne rencontrerais pas ce problème dans les prochains chapitres de Tyler. Ce chapitre est surtout destiné à ce que vous découvriez les émotions et le caractère de notre badboy. Voilà voilà, bisous !

 Voilà voilà, bisous !

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