Les médicomages avaient autorisé Hermione à sortir dès dix heures du matin et l'avaient annoncé à son mari qui s'était engagé à venir la chercher, comme il le lui avait dit la veille au soir. C'est pour ça que la jeune femme s'était servie de quelques connaissances pour obtenir le droit de sortir une heure plus tôt en faisant croire qu'un ami l'attendrait à la sortie et cela sans que Drago n'en soit averti.
Alors, elle fut stupéfaite lorsqu'elle découvrit son mari appuyé sur le mur face à la porte de sa chambre quand elle l'ouvrit pour partir.
- N'essaies jamais de jouer contre un Malefoy, s'amusa-t-il devant une Hermione sans voix.
Elle resta quelques instants sonnés avant de marmonner tout bas, des paroles qui ne devaient pas être des plus courtoises à l'égard de son mari. Sa réaction agrandit le sourire de Drago. Il tendit sa main afin de prendre le sac de la jeune femme mais celle-ci serra ses affaires contre elle et commença à marcher d'un pas vif, le menton et les épaules hautes. Drago la regarda faire en réprimant un ricanement puis se mit à la suivre.
- En tout cas, je vois d'où Calliope tient son caractère obstiné, lança Drago toujours autant amusé.
- Oui, parce que toi tu es tellement docile, railla Hermione.
- Ecoute, je veux simplement discuter avec toi, calmement, dans un lieu public si tu crains que ça dégénère comme la dernière fois, proposa-t-il sérieusement.
Hermione se stoppa dans sa marche et se retourna vers Drago, l'air calmée.
- Je ne t'en veux pas pour la dernière fois tu sais.
Si seulement le problème venait de là, ça n'en serait pas vraiment un. Non, le malaise qu'elle ressentait face à son mari était bien plus profond que ça.
- Je t'ai cassé le bras...
- Tu ne l'as pas fait exprès et ce n'était pas vraiment toi. C'était simplement l'abruti que tu étais à tes quinze ans. Je sais qui tu étais et je sais qui j'ai épousé, expliqua-t-elle.
- Le problème, c'est que moi, je ne sais pas qui tu as épousé et je ne sais toujours pas si j'ai envie de m'en souvenir, répondit-il honnêtement.
Encore une fois, cela fit terriblement mal mais elle ne le montra pas.
- Tu es plus proche de celui que j'ai épousé que de l'abruti de quinze ans, c'est déjà ça, répliqua Hermione en haussant les épaules.
Drago fut une fois de plus amusé par la jeune femme. Alors qu'elle semblait hors d'elle quelques minutes plus tôt, à présent, elle semblait d'humeur taquine.
- Si tu n'as pas peur que je m'en prenne à toi, pourquoi avoir essayé de partir avant l'heure prévue ? Tu voulais m'éviter, non ?
Elle ne pouvait pas lui mentir, elle ne le voulait pas de toute façon, alors elle répondit honnêtement, comme lui l'avait fait la veille.
- J'ai du mal à... Ce que je vais dire n'a rien de très Gryffondor, parce que je suis censée être courageuse mais... Je te fuis parce que te faire face dans ces conditions c'est trop dur. Je suis ridicule, je devrais essayer d'établir un contact avec toi, m'endurcir le temps nécessaire, encaisser les phrases blessantes que tu sors sans même t'en apercevoir. J'ai connu pire, je devrais être capable d'affronter tout ça mais... Je n'y arrive pas, répondit-elle honnêtement.
- Il va falloir qu'on essaie de trouver un moyen de s'entendre, parce que, qu'importent mes sentiments ou les tiens, nous avons une fille et bientôt un autre enfant.
Hermione acquiesça, elle savait qu'il avait raison mais le fait qu'il voit une entente entre eux comme une obligation était une des choses blessantes qu'il disait sans même s'apercevoir du mal que ça lui faisait. Leur couple n'avait jamais rien eu d'une obligation.
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Tout est à refaire
FanfictionTout avait si bien commencé, mais cela veut-il forcément dire que ça finira bien ? Suite de "Le premier qui dit je t'aime a perdu" - Dramione - Rating M. Image d'Upthehill.