-OUVRE CREVETTE, C'EST MOI! hurlais-je depuis le palier.
Une porte s'ouvre violemment et un voisin apparaît passant sa tête au dessus de la balustrade. Je continue à tambouriner sur la porte comme un fou:
-C'EST PAS BIENTÔT FINIT CE BORDEL?
-OUAIS QUAND L'AUTRE M'AURA OUVERT. DE TOUTE FACON QU'EST-CE QUE CA PEUT TE FOUTRE?Je continue à tambouriner sur la porte noir de l'appartement de Ju' quand elle ouvre enfin:
-JE VAIS APPELER LES FLICS! hurle le voisin.
-VAS-Y JE M'EN BAS LES COUILLES C'EST MES POTES ILS DIRONT R TES POULETS.
Sur ces mots Juliette me fait signe d'entrer un air énervé sur le visage:
-Doum's? Pourquoi?
-Je sais pas c'est lui qui me prends la tête c'est tous des cons dans ton immeuble.
-JE T'ENTENDS CONNARD!
- JE SAIS, C'EST FAIT EXPRES ABRUTI.
-Excusez-le Monsieur, ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas vue. Bonne soirée.
-JE M'EN FOUT DE VOS RETROUVAILLES! LE RESPECT C'EST PAS POUR LES CHIENS.
Je m'apprêtais à répliquer quand Ju' me jette le regard de la mort, ce genre de regard qui vous fusilles littéralement sur place. Elle me fait signe de rentrer dans son appartement, alors cette fois je ferme ma gueule et lui obéis.
-Pourquoi t'es a moitié à poil?
-Figure-toi que je sors de la douche et je porte un peignoir fait pas le choquer tu m'as déjà vue moins habillée.
-Ah bon?
-J'étais en maillot de bains à la mer nounouille.
-C'est possible, mais je suis déf tout le temps alors parfois je me souviens de R.
-Ton langage de chartier ne m'a pas manqué. dit-elle en rigolant.
-Par contre toi tu m'as manqué la reuss. Je veux un câlin!
Elle me regarde réticente, je ne sais pas pourquoi:
-Je m'habille et promis je t'en fais un, je suis pas très à l'aise dans cette tenue. dit-elle sur un faux ton de second degrés.
-Oui si tu veux, je t'attends là! dis-je en montrant son canapé.
Je n'ai pas vraiment compris sa réaction, c'est moi... Toute cette histoire reste profondément confuse pour moi. Je ne pensais pas qu'elle serait capable de repousser Ken, mais si elle l'a fait c'est forcément pour une raison précise, elle l'aime encore ça se voit et pourquoi repousser quelqu'un qu'on aime? Si ce n'est pour se protéger ou protéger l'autre mais sinon je n'y vois pas l'interêt. Et puis....
-T'es prêt? Me coupe-t-elle dans ma réflexion.
-Oui on peut y aller.
-Tu pensais à quoi?
-À rien, j'ai besoin de fumer sinon je réfléchis trop à des trucs profonds j'ai l'impression d'être intelligent.Elle rigole avant de prendre son sac et de fermer la porte de chez elle. Dans les escaliers je ne fais pas de bruit histoire de ne pas créer plus de problèmes à Ju' avec son voisin cinglé... pour une fois je me tiens tranquille. De toute façon, des problèmes, elle n'en a pas besoin en ce moment.
On monte dans le métro, elle esquive chaque personne à la perfection comme dans une jolie danse, elle se fond vraiment dans cette jungle.
-Comment tu te sens? lui demandais-je.
-Je crois que ça va.
-Tu crois?
-Tout va bien Doum's.
Je souris peu satisfait par sa réponse. Quelques arrêt plus tard Framal nous rejoint:
-Doumams qu'est-ce que tu fous là?
-Je viens soutenir la petite.
-Elle va gérer comme une cheffe!
Framal lui adresse un beau sourire et un clin d'œil. Avant de s'assoir à côté d'elle.
Au bout de 30 min de métro on arrive enfin chez moi, Adèle nous attends avec les autres. Dans les escaliers on entends pas mal de musique et on peut deviner une certaine agitation. Je toque à la porte, c'est Molly qui ouvre:
-Doums!!! Oh vous êtes tous là.
-Salut. Dit Framal en rentrant.Elle fait un câlin à Juliette, je les regarde et me rends compte que Juliette a les yeux grands ouverts dans le vide et une mine absolument incompréhensible. Je décide de retrouver Adèle qui me regarde doucement et quand je lui explique la situation elle ne peut que faire un moue entre la tristesse et la colère. En me retournant Molly qui fait la même moue croise le regard d'Adèle. Ces filles savent quelques choses que nous ignorons tous...
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Amour vagabond (Tome 2)
FanfictionSuite de colocation pleine d'action, il faut croire que nos héros ont toujours besoin l'un de l'autre.