Izuocha || Les liens du sang

256 11 3
                                    

Ce one shot Izuocha est écrit par MaudineCouz

ATTENTION ! Contenu sensible !

- Ochaco ?

L'interpellée leva le menton à cette altercation, neutre. Soudain, son expression changea du tout au tout lorsqu'elle aperçut la personne face à elle : de l'orée de la forêt se détachait la silhouette d'un garçon aux cheveux verts, qui semblait affreusement essoufflé.

- IZUKU !

La brune n'en croyait pas ses yeux. Cela faisait deux jours, deux jours qu'elle ne dormait plus depuis que son Deku, son petit brocoli, avait été porté disparu. Aucune trace, aucun témoin, des recherches vaines et des heures d'angoisse avaient formé le quotidien de la jeune fille à l'alter de gravité.
Ses cernes violets si creusés donnaient l'impression qu'elle n'avait jamais dormi. Pourtant, elle s'était relevée à une vitesse phénoménale lorsqu'elle avait entendu son petit ami l'appeler de sa douce voix. Ces deux jours lui avait permis de se rendre compte à quel point elle l'aimait et tenait à lui. Alors elle courut vers Izuku, les larmes aux yeux, n'en revenant pas de son propre bonheur.

- Ochaco ? C'est bien toi ?

Des larmes de joie lui montaient aux joues. Que lui était-il arrivé ? Qu'avait-il dû subir pendant ces quarante-huit heures, et comment s'en était-il sorti ? Qui était son ravisseur ?
Toutes ces questions lui brûlaient les lèvres mais pour le moment, elle voulait simplement savourer le fait de l'avoir devant lui. Elle avait envie de l'embrasser, de le serrer dans les bras, et c'est ce qu'elle s'apprêtait à faire.

- Oui, Deku-kun, oui c'est bien moi !

Il la prit dans ses bras et la serra fortement. Ochaco se laissa complètement porter par ce contact qui lui avait tant manqué. Soudain, la brune sentit un poids derrière la nuque, comme si on lui avait porté un coup. Mais elle n'eut pas le temps de se demander ce que cela signifiait, car elle tomba immédiatement dans un profond sommeil dans les bras de son petit ami.

Ochaco ouvrit péniblement les yeux. La lumière éclatante des néons de mauvaise qualité lui brûlaient la rétine. Elle baissa les yeux vers les murs et le sol ; la pièce était vide, humide et sale. Elle semblait être dans une cave.
Mais que diable faisait-elle dans une cave ? Elle n'arrivait plus à se souvenir de ce qui s'était passé. Elle se rappelait être assise sur un banc, derrière l'internat. Que s'était il passé ensuite ?

Soudain, un cri étouffé se fit entendre. Ochaco réagit immédiatement : elle reconnaîtrait ce cri entre mille. Elle voulut se lever, mais réalisa qu'elle avait les mains et les pieds attachés par des chaînes au mur crasseux derrière elle. Pour autant, elle ne pouvait pas supporter d'entendre Izuku, son Izuku, pousser un hurlement de douleur aussi déchirant. Elle se souvenait, maintenant ; elle l'avait enfin retrouvé, il s'était pris dans les bras, puis c'était le trou noir. Les avait-on assommés et enfermés dans cette cave ? Mais qui en était l'auteur ? Le même mystérieux ravisseur d'Izuku ?
Elle n'en pouvait plus de ces questions sans réponses. Elle voulait sortir d'ici avec son petit ami, et vite. Elle tirait frénétiquement sur les chaînes, cherchant une échappatoire, mais ses mains avaient été volontairement enfermées pour qu'elle ne puisse recourir à son alter.

Le temps passait, et elle entendait de plus en plus régulièrement ces cris qui lui déchiraient le cœur. Elle tirait toujours plus fort sur les chaînes, comme si elles allaient se détacher, et hurlait à son tour, mais de rage. Elle savait que ça ne lui avancerait à rien, mais elle ne pouvait s'en empêcher.
Soudain, la porte de l'autre côté de la pièce s'ouvrit en un grincement déplaisant. La silhouette d'un homme aux cheveux bleus ébouriffés se découpa dans l'embrasure de la porte. Sans prendre la peine de la refermer, il s'approcha d'un pas lent vers Ochaco. Elle remarqua qu'il avait une main qui lui couvrait le visage, laissant seulement paraître deux yeux d'un rouge sang. Elle déglutit difficilement quand elle le reconnut : c'était un des vilains qui les avait attaqués au SCA.
Il s'accroupit à sa hauteur et planta ses yeux angoissants dans les siens. Il avait les sourcils froncés et semblait réellement énervé. Il mit alors sa main sur son épaule et appuya : il la broyait avec lenteur et sadisme. La douleur était si insoutenable qu'Ochaco n'arrivait même pas à crier : seules des larmes de douleur venaient perler à ses paupières inférieures.

Recueil de One Shot mhaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant