Dionysos (Trilogie Hadès #1.5) [VF]

Chapitre dix-sept - Dionysos

Chapitre dix-sept

—Je comprends pas pourquoi vous ressentez ce besoin.

—Comment est-ce qu'on peut aller en Nouvelle-Zélande Spencer ?

—Grâce à moi ! fais-je un geste en ma direction. Moi ! Vous vous souvenez que je suis un dieu ? Moi ?!

—Spencer, on n'est pas bêtes, dit doucement Kenzie. On sait que quelque chose ne va pas.

—Et on va prendre toutes les précautions, ajoute Evie. On a besoin que notre dieu soit au top de sa forme.

—Donc tu me contraints de prendre l'avion ? En seconde classe ? resté-je bouche-bée.

—Allez Spencer, c'est pas comme si tu partais dans le coffre, s'esclaffe Evie. Vous les dieux et votre complexe de supériorité finiront par m'achever, je vous le jure.

—J'ai pas de complexe de supériorité, ronchonné-je.

Même Kenzie rigole. De façon hystérique.

Une fois qu'elle a finit de se moquer malgré moi, Kenzie sourit avec douceur, un scintillement narquois brille dans ses yeux lorsqu'elle me pousse gentiment vers la porte d'embarquement. 

—Ne t'inquiète pas Spencer, ton secret est protégé avec moi.

—Oh ha ha, rigolé-je sèchement en donnant mon ticket à l'hôtesse de l'air. Prems pour le siège côté fenêtre.

—T'as quel âge, huit ? demande curieusement Kenzie.

—Oui ! Comment tu l'a su ? m'écrié-je d'un air théâtrale en posant ma main libre sur mon torse.

—Hey, c'est pas moi qui l'ai choisi pour faire parti de notre équipe, sourit Evie.

—Je veux pas m'asseoir à côté de toi, la fusillé-je du regard.

—Ouais bien sûr, c'est pour ça que tu veux pas t'asseoir à côté de moi, me sourit-elle.

Je refuse de lui donner la satisfaction à me voir lutter pour trouver une réponse alors au lieu de cela je la fixe pendant plusieurs longues secondes dans le couloir de l'avion jusqu'à ce que Kenzie me donne un coup pour avancer.

—Ne t'en fais pas Spencer, je m'assieds à côté de toi, songe-t-elle. Et je prends le siège côté fenêtre.

—Ça ne me rassure pas du tout ! protesté-je. Je vais m'asseoir entre vous deux ! 

—Spencer, me regarde-t-elle. Arrête de gueuler et range les bagages. Tu obliges tout le monde à rester debout.

—Bien, grogné-je en enfonçant nos bagages en haut des casiers à contrecœur et traîne des pieds pour que Kenzie me dépasse et trouve son siège.

—Soumis, chantonne Evie à voix basse aussitôt que Kenzie soit hors d'atteinte.

Je lui donne un coup de coude aussi fort que possible.

—Il faut combien de temps pour le trajet Athènes/Nouvelle-Zélande ? demande Kenzie quand je m'assieds, attrapant une couverture sous sa chaise et s'enroule dedans comme une momie.

—Avec les escales ? Dans les alentours de vingt-deux heures, haussé-je des épaules en ajustant le petit oreiller de l'avion derrière ma tête.

—Parfait, soupire-t-elle, ses yeux se ferment alors qu'elle attrape les écouteurs de la compagnie aérienne pour les brancher à son téléphone. J'ai pas eu un sommeil décent depuis la naissance de Jasmine. Réveille-moi et t'es mort.