Chapitre dix -Kenzie

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Chapitre dix

La première pensée qui me vient à l'esprit quand je me réveille le lendemain matin est : oh mon dieu ma tête.

Ce qui est rapidement suivi par : Merde alors, ce n'est pas mon lit.

Je me lève et regrette immédiatement, vomissant presque sur place à cause de mon mal de tête qui me frappe comme un marteau-piqueur. Je louche dans la pièce sombre, je balance mes jambes sur le côté du lit et prends plusieurs grandes inspirations. Après quelques minutes de maladresse je réussi enfin à trouver la ficelle qui permet d'allumer la lumière à côté du lit et la tire. De la lumière éclair enfin ma situation, je remarque un verre d'eau et deux aspirines sur la table où la lampe repose. M'inquiétant à moitié pour la raison de leur présence je me sens reconnaissante, je les pose dans ma bouche, les avalant avec le verre d'eau. Aussitôt que j'ai englouti l'eau, le vide dans ma tête se remplit et je me sens un peu plus humaine.

C'est à ce moment que je me souviens de la nuit dernière.

Je grogne, frottant mon visage avec mes mains. Je n'arrive pas à croire que Jo m'ai laissé être ivre, oublions même que je me suis laissée boire tant d'alcool ; la dernière chose dont je me souviens c'est d'être arrivé devant la porte de Spencer et je déteste ne pas savoir ce qui s'est passé pendant le reste de la soirée.

En parlant de Jo, bordel où est-elle ? On s'est arrangées que je resterais chez elle jusqu'à ce que je sois assez sobre pour rentrer chez moi.

Mon cœur se soulève tant que je suis surprise de ne pas le voir tomber au sol. Ce n'est pas mon lit. Ce n'est pas le lit de Jo pour les invités. Je ne reconnais pas cette chambre.

Je ne sais pas où je suis.

Mon père va me tuer.

Cette terrifiante réalisation me frappe en plein fouet et je me hâte plus rapidement de la chambre que Flash sous stéroïdes. A cet instant je me fiche pas mal de mon air hideux ; tout ce dont je me soucis est rentrer à la maison avant que mon père envoie un tueur à gage pour m'assassiner.

—Kenzie ?

Je me fige comme une biche attrapée sous des phares d'une voiture, tournant lentement mes talons. S'il te plaît ne sois pas un coup d'un soir, s'il te plaît ne sois pas un coup d'un soir, s'il te plaît ne sois pas un coup d'un soir.

La personne que je vois m'observer avec une expression amusée sur son visage est pire qu'un coup d'un soir avec un étranger. De l'horreur teinte mes joues en rouge.

Oh mon dieu, non.

Spencer ?

Il prend tranquillement une gorgée de son café, ses yeux verts fixés sur moi.

—T'es pas belle.

Je baisse le regard et rougis encore plus fort quand je remarque que je porte toujours ma robe d'hier soir. Je la baisse sans m'en rendre compte, croisant fermement mes bras contre ma poitrine.

—Pourquoi je suis là ?

—Eh bien , c'est ma maison... dit-il d'une voix traînante en arquant un sourcil. Où j'ai donné une fête et tu as pioncé donc...

—Je sais ça ! dis-je d'un ton sec. Pourquoi je suis là maintenant ?

Spencer hausse des épaules, pas du tout affecté par mon humeur de merde.

—Après que tu ai fuis, toute contrariée, de notre discussion à la piscine, j'ai demandé à tout le monde de partir. Jo est revenue pour te chercher et j'ai compris que t'étais pas partie avec elle comme je le pensais, donc on t'a cherché dans la maison jusqu'à te retrouver. Tu étais complètement dans les vapes et ni Jo, ni moi voulions particulièrement porter une poupée de chiffon sur trois escaliers, alors je t'ai laissé t'écrouler ici. Café ?

Dionysos (Trilogie Hadès #1.5) [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant