Chapitre 8

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J’aperçois deux types dans une ruelle.Rien de bien anormal me diriez-vous ? Je vous aurez bien répondu que non si un des deux mecs n’était pas en train de se faire littéralement tabassé par l’autre.

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PDV HARRY :

Et là je ne sais pas ce qui me prend, ça doit surement être mon côté héroïque qui ressort à cause de l’alcool, mais je me mets à courir comme un fou vers l’agresseur et je me jette entièrement sur lui. Il doit bien faire 20 cm de plus que moi mais je m’en fiche et je le plaque violement au sol. Il tente de se débattre mais sous l’influence de l’adrénaline je lui donne un violement coup de genou dans ses parties les plus sensibles. Il se recroqueville sur lui-même et gémi de douleur. Je laisse échapper un petit rire avant de lui hurler de dégager. A mon grand soulagement, il s’exécute et je le vois disparaitre à l’angle de la sombre ruelle.

Après avoir repris mes esprits je me retourne et « Oh putain, merde ! ». Je vois, étalé par terre, un homme qui, il faut le dire, est en très mauvais état. Il se tient les côtes et saigne du nez et de la lèvre.

Je m’approche de lui, pose une main sur son épaule et lui dit calmement :

« -Ne t’inquiète pas j’appelle une ambulance tout de suite.

-Pas l’hôpital… pas l’hôpital… »Il murmure ça en boucle et honnêtement je ne sais pas quoi faire. , Je parviens à le faire s’assoir dos au mur, je le regarde vraiment et c’est là que je le reconnais. C’est le gars qui accompagnait une cliente, Jude il me semble, mais lui je ne connais pas son nom.

Je m’accroupie devant lui :

« -Bon très bien, est-ce que tu crois que tu pourrais marcher aller disons… 400 mètres ?

-N… Non. Souffle-t-il.

- Ok, alors allonge-toi par terre. »

Il affiche un air d’incompréhension mais il n’a pas l’air d’avoir la force de lutter ou même de réfléchir alors il s’exécute.

Je lui soulève les genoux et lui fait signe de relever la nuque. 

« -Et Hop ! » Le voilà dans mes bras et je pars en direction de mon appartement.

Suis-je réellement en train de porter un mec en pleine rue comme si c’était une fille que l’on porterait le jour de son mariage ? Oui.

Et est-ce que je vais vraiment amener chez moi ce même mec (qui est au bord du coma soit dit en passant) et qui m’est complètement inconnu sous prétexte qu’il refuse de se faire emmener à l’hôpital ? Encore oui…

Pendant le court trajet je lui raconte des bêtises pour le maintenir éveillé il ne manquerait plus qu’il me lâche dans les bras.

Heureusement pour moi il n’est pas grand, j’arrive donc à le porter et à monter les escaliers sans trop de difficultés. Par contre, pour ouvrir la porte c’est une autre histoire, je suis obligé de me baisser et de lâcher doucement ses jambes tandis que je continu de le maintenir par le haut du dos afin que je puisse prendre mes clefs dans ma poche et déverrouiller la serrure. Une fois entrés, je l’allonge sur le canapé et il n’arrête pas de gémir et de se tordre de douleur, j’ai mal pour lui.

Bon ! je ne vais tout de même pas passer le reste de la nuit à le regarder souffrir ! Je me dirige donc vers la salle de bain pour prendre des pansements, des compresses et des antidouleurs. Au passage j’en profite pour lui prendre un verre d’eau.

Quand je reviens je pose le tout sur la table basse qui se situe devant le canapé.

J’assoie donc Hum… Non en fait je ne sais toujours pas son nom mais peu importe en ce moment, je ne vais pas lui demander de se présenter alors qu’il agonise dans mon canapé, il y a des choses plus importantes à faire.

Je le fais s’assoir et lui met un coussin dans le dos. Il relève le tête vers moi et pour la toute première fois il me regarde droit dans les yeux et on reste quelques secondes comme ça sans rien dire jusqu’à ce qu’il arrive à articuler quelques mots :

« -Alors tu me soignes ? J’ai mal …

-Hum… ouais attend. »

Alors ça c’est la meilleur, il est chez moi c’est déjà bien ! J’aurais très bien pu appeler une ambulance et me débarrasser de lui ! Mais lui il trouve le moyen de se plaindre… Non mais je rêve.

Il n’avait qu’à ne pas me regarder comme ça d’abord ça m’a perturbé…

The mysterious diaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant