L'incident du hall est vite oublié puisque l'homme en question ne pointe plus le bout de son nez devant Data Corp. de toute l'après-midi. Peut-être qu'il m'a vu parler avec Greg et il a pris peur ou peut-être que je me faisais des films - ce qui ne m'étonnerait pas connaissant ma nature de peureuse - et ce jeune homme cherchait en réalité son chemin. Le plus important est qu'il ne représente pas une menace pour l'entreprise, mes collègues ou moi. Le reste de la journée se passe sans encombre.
Alors que j'attends mon amie Mitchell derrière l'entreprise sur le parking dédié à la livraison de marchandises j'entends un bruit derrière moi, une bouteille en verre dans laquelle on aurait mis un coup de pied sans faire exprès. Le bruit me fait sursauter puisque je pensais être seule sur le parking, les heures de livraison sont passées depuis bien longtemps et le parking est désert car pas dédié aux voitures du personnel. Mitchell et moi nous rejoignons ici car cette sortie est plus proche de notre arrêt de bus. Je regarde aux alentours : personne.
Je demande alors :
- Il y a quelqu'un ?
Aucune réponse à ma question. Je décide d'aller en direction du bruit afin de voir ce qu'il se passe, peut-être que c'est un animal ou peut-être que ce n'est rien. Je veux en avoir le cœur net. Je m'approche des bennes à ordures – d'où provenait le bruit – et n'y trouve rien ni personne, seulement une bouteille en verre sur le sol. Peut-être que le vent l'a fait rouler. Je fais volte-face et m'apprête à retourner d'où je viens quand j'entends une porte s'ouvrir, des pas, puis la porte se refermer. Je me retourne à la hâte et essaye d'apercevoir quelqu'un, une silhouette, n'importe quoi de rationnel. Il n'y a personne. Je réitère ma question un peu moins sûre de moi cette fois-ci.
- Eh oh ? Il y a quelqu'un ?
Pour seule réponse le vent du mois de décembre souffle. Ce silence me glace le sang et je décide de retourner à l'intérieur du bâtiment à la hâte. Alors que je marche le plus vite possible pour atteindre la porte du hall celle-ci s'ouvre et je vois Mitchell sortir.
- Bah alors, tu vas où comme ça ? Me demande-t-elle.
La vision de mon amie me détend immédiatement et je lui explique avoir cru entendre un bruit. J'oublie ce mauvais moment. Finalement nous nous dirigeons bras dessus bras dessous en direction de l'arrêt de bus, ce soir nous sortons dans un bar qui s'appelle « Palace », nous allons y rejoindre des amis. Le Palace est un bar très fréquenté par les jeunes de notre âge, c'est un endroit assez tendance. La décoration se veut chic et décontractée et les musiques qui y sont passées sont actuelles. Mitchell et moi n'y sommes encore jamais allées car le bar a ouvert ses portes récemment mais sur les réseaux sociaux c'est le bar à fréquenter.
Lorsque nous arrivons la première chose qui m'interpelle est le nombre important de personnes qui se trouvent à l'intérieur du bar, sans surprise ce ne sont que des jeunes. La décoration attire également mon regard, le chic du lieu est accentué par une lumière tamisée provenant de lampes ci et là. La décoration est très travaillée, les murs ont été peints tout de noir et le sol est en vieux parquet. Le bar en bois massif sombre rappelle ces vieilles photos des années 80 et les tabourets de bar en cuir ne font que renforcer ce souvenir. Dans le fond du bar on trouve des canapés Chesterfield en cuir rouge et quelques touches de bois clair ci et là ainsi que des plantes pour le côté décontracté. La musique y est assez forte et ils passent le dernier morceau du moment.
Mon amie et moi nous frayons un chemin à travers la foule afin de rejoindre nos amis à la table du fond. La soirée se passe excellemment bien, nous buvons et rions à gorge déployée. Ces heures de loisir nous font à tous le plus grand bien quand tout notre temps est consacré au travail. On a l'impression d'être dans une bulle, hors du temps. On ne pense plus à rien.
Nous sommes dans ce bar depuis plus de deux heures, il est aux alentours de minuit lorsque Mitchell et moi nous proposons de payer la prochaine tournée. Nous allons donc au bar afin de commander les boissons de notre tablée. Alors que nous attendons qu'on nous serve, mon amie se penche à mon oreille et me chuchote :
- Je crois que tu as une touche. Un gars super mignon n'arrête pas de te regarder depuis tout à l'heure. Même quand on était à table avec les autres, il n'arrêtait pas de rôder dans les parages.
Flattée, je me retourne afin de voir de qui mon amie parle. Lorsque je croise le regard de cet inconnu je me fige. C'est le jeune homme qui rôdait autour de Data Corp. cet après-midi. Et maintenant que je vois clairement son visage je me rends compte que c'est également l'homme qui m'a bousculé au pied de mon immeuble l'autre jour. J'hésite pendant une seconde puis décide d'aller le voir.
Quand il me voit approcher de lui, il pose le verre qu'il a en main et se fraie un chemin dans la foule. Je m'élance à sa poursuite et essaye tant bien que mal de suivre son rythme mais je ne parviens pas à me frayer un chemin aussi facilement que lui à travers tous ces gens. Finalement je le perds. Il a disparu au milieu de ce bar bondé.
PS: Hello tout le monde, c'est une partie un peu plus courte qu'habituellement mais je suis trop fatiguée en ce moment, alors j'essaye de faire au mieux...
J'essaye de rendre mon récit plus dynamique et ne pas être que dans la description et les détails, c'est pour cela que j'essaye d'insérer plus de dialogues et de de moment de vie comme ici. Dites moi ce que vous en pensez, j'espère que ça vous plaira. Des bisous <3
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General FictionNous sommes en l'an 2032, bienvenue sur Le Continent. Suite à un virus qui a infecté tout le globe, une crise économique sans précédent et une guerre internationale qui a détruit la moitié de la planète nous réapprenons à vivre. Tous les codes de...