Trois Princesses Et Un Roi ""TOME 1"": << L' élue>>TERMINÉ

39~Disparition nocturne

- Ce jour me semble unique. Pensa tout haut Sarah en regardant avec des étincelles dans les yeux, les danseurs qui tournoyaient autour du grand feu qui trônait au milieu de la cours.

- Dans ce cas, tu n'es pas la seule. Il est vrai qu'il est spécial. Répondit Mirwanda, un sourire sur les lèvres.

Les deux femmes étaient assises autour d'une table garnit par des aliments tout a fait savoureux. Chacune avait en main un verre remplie d'une boisson fraîche à base de fruits. De leurs côtés, les hommes préféraient les bières. Et bien-sûr, on interdisait aux femmes d'en toucher, soit disant pour sauvegarder leurs dignités et leurs honneurs. D'après les hommes, une femme saoule pouvait dévoiler ses secrets en deux trois phrases sans trop d'efforts par rapport à eux. Bien que la chose n'ait pas été totalement vérifié, Mirwanda devait avouer que l'idée de boire ce liquide amer et sans goût ne lui donnait aucune envie.

La princesse laissa son regard errait autour d'elle. Un vent frais et porteur de joie soufflait en cette soirée. Le ciel était illuminé par ses petites lumières blanches qui formaient des constellations qu'elle aimait à dessiner de ses yeux le plus souvent. Mais à cet instant, ses yeux étaient plus occupés à admirer la danse des habitants de son royaume. Les femmes habillés d'un ensemble vert fait d'un haut qui s'arrêtait au dessous du nombril, et d'une jupe qui arrivait au dessus des genoux, dansaient dans une synchronisation parfaite en cercle autour du feu. Les hommes, eux, formaient un autre cercle autour des femmes et ainsi de suite.

Les tambours raisonnaient avec une force assourdissante qui donnait des mots de tête à la jeune femme. Mais cela n'était pas comparé au plaisir qu'elle prenait à regarder ce spectacle magique. Ce n'est pas toujours que des fêtes telles que celles-ci étaient données aux royaume. Pour dire vrai, ces moments de bonheur s'étaient fait rare avec le temps. Mirwanda ne se souvenait même plus la dernière fois qu'elle avait dansé avec entrain. Elle se rappelait qu'à l'enfance, elle aimait plus que tout suivre les cours que sa mère lui donnait pour apprendre ces pas de danse gracieuses. Mais depuis sa mort prématuré, la princesse avait perdu goût à toutes les bonnes choses de la vie. Elle s'était épris du pouvoir enfin de compte, et avait décidé d'en faire son ami fidèle. Aujourd'hui, elle se rendait compte d'à quel point elle s'était trompée, d'à quel point elle s'était éloignée d'elle-même et de tout ce qu'elle aimait.

- Mirwanda, tu m'écoutes ? Une main se posa sur son épaule la faisant légèrement sursauté. Elle se tourna vers Sarah qui la fixait, les sourcils froncés.

- Pardon, tu disais ? Fit la jeune femme en secouant légèrement la tête.

- Tu vas bien? Demanda Sarah en haussant la voix afin qu'elle puisse l'entendre par dessus les bruits que faisaient les chants mélangés aux coups de tambours.

- Bien-sûr... J'étais juste...dans mes pensées. Répondit Mirwanda en ébauchant un sourire peu convaincant qui ne réussit pas à satisfaire Sarah. Mais cette dernière se contenta de faire comme ci de rien était.

- Tu disais quoi ? Redemanda Mirwanda, essayant d'engager une conversation afin de sortir de son mutisme.

- Je me disais que Anielle allait bien avec le roi des anges. Reprit Sarah. Je suis étonnée de les voir aussi heureux en prenant en compte le but de leur union.

- Oui, j'ai fini par trouver leur compatibilité trop apparente. Souria Mirwanda en prenant une gorgée de sa boisson. Je crois que Anielle avait besoin de sortir du monde solitaire qu'elle avait érigé autour d'elle et l'ange l'y aide on dirait.

- Dommage que Layela ne le voit pas sous cet angle. Souleva Sarah, la voix emplie de sous-etendus.

Mirwanda hocha seulement la tête pour réponse. Elle n'avait pas spécialement envie de parler de Layela, et surtout pas avec Sarah. Elle connaissait parfaitement l'histoire qui liait les deux jeunes femmes avec au milieu, Darik. Peu étaient les personnes qui avaient connaissance de la totalité de l'histoire, et Sarah ne faisait pas partie de ces personnes. Mirwanda avait souvent de la peine pour la jeune femme en repensant à toute cette partie de l'histoire qu'elle ignorait. À présent, elle était capable de comprendre le vrai visage de sa sœur, et Dieu, que cela était déplaisant.