Trois Princesses Et Un Roi ""TOME 1"": << L' élue>>TERMINÉ

32~Ce que je suis...

La sensation de ne plus faire qu'un avec l'air, le ciel et même le soleil. La sensation d'être enfin à sa place et même de vouloir mourir à ce moment là. Anielle ressentait la même chose en survolant la terre sur le dos de l'animal qui se faisait appelé Ezira par son cavalier. Fermant les yeux, la jeune femme inspira longuement cet air pure et vivifiant qui entrait par ses narines dilatés. Lorsqu'elle laissa sa tête allée en arrière, celle-ci buta sur une masse dure qui fit sursauter la jeune femme qui se redressa précipitamment.

- Vous pouvez vous appuyez sur moi, s'éleva une voix amusé à travers le vent. À moins que vous n'ayez envie de vous appuyez sur autre chose.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Anielle qui ne répondit pas face à la pique de l'ange. Il aimait la taquiner et même se moquer d'elle. Mais à cet instant, elle ne voulait pas entrer dans son jeu. Elle aimait plus profiter de cet instant de soulagement qui lui donnait envie de rire et de pleurer de bonheur.

Elle cherchait encore les mots adéquates pour témoigner ses remerciements au roi Céleste. Mais elle n'en trouvait aucun. Elle savait juste qu'il y'a quelques minutes, elle ne se sentait plus capable d'affronter le monde. Et grâce à lui, elle se sentait plus vivante que jamais. Comme ci sa place était là, à survoler les mers, les montagnes et les plaines qui semblaient plus beau de haut. Elle se sentait revivre après avoir frôlé une mort certaine. Et celà, elle lui en était reconnaissante. Il ne restait plus qu'à lui faire comprendre avec des phrases sincères.

- Vous vous sentez bien? Demanda Angel alors que la pégase se penchait d'un côté battant ses ailes majestueuse. Vous avez les épaules toutes raides. Remarqua Angel.

Anielle hocha la tête pour toute réponse en se rendant compte qu'en effet, elle était tendue et même nerveuse. Elle se rendait bien compte qu'un homme était assis derrière elle, et qu'il faisait tout pour la mettre à l'aise même après avoir appris qu'elle n'était pas celle qu'il croyait. C'était frustrant que de se dire qu'il la pensait fragile, ce pourquoi il n'avait fait aucun commentaire après les propos atomiques qu'avaient arboré Layela.

Se rappeler de sa sœur fit ressurgir son amertume. Son cœur subit un pincement qu'elle se hâta de faire disparaitre en inspirant à nouveau avec force l'air naturel qui s'échappait du ciel bleu parsemer de quelques nuages blanches. Elle voulait à tout prix profiter de cet instant avant de devoir faire face à la dure réalité que lui imposait sa vie. Car elle ne devait plus se leurrer. Sa vie allait prendre une toute autre tournure maintenant qu'elle savait tout d'elle. Maintenant qu'elle se connaissait. Elle n'était pas fière, elle venait à se dégoûter et à se demander pourquoi elle vivait encore après tout ce qu'elle avait fait. Après tout ce qu'elle avait causé. Mais aucune réponse ne la satisfaisait.

À présent, elle devait accepter ce qu'on lui donnait et donner ce qu'on lui obligait à abandonner. Elle devait bien cela à ses sœurs. Il était vrai que Layela était excessive dans ses propos, mais ils étaient vrais au moins. Pour la première fois, Layela avait été sincère avec elle bien que ce ne soit pas dans le positive. Mais au moins, elle savait pourquoi sa sœur ne l'avait jamais porté dans son cœur. Et elle avait dit vrai. Sa venue au monde n'avait apporté que des ennuie qui étaient jadis, cachés. Aujourd'hui, ils réapparaîssaient avec la vérité qui faisait bien plus du mal que du bien. Une larme solitaire roula sur la joue de la jeune femme, très vite séché par le vent qui soufflait. Ce qui lui était d'une grande aide. Elle en avait assez de pleurer.

- Vous êtes sûr que vous allez bien ? Redemanda Angel, la voix inquiète.

- Ne prenez pas la peine de vous inquiéter pour moi votre majesté. Répondit Anielle d'une voix élevée afin que l'ange puisse l'entendre.