Louann : Voilà mon chez moi.
Onizuka vit pour la première fois là où logeait Louann.
Onizuka : Tu as déménagé.
Louann : Depuis l'incident, oui. Ma mère a louer un appartement assez petit, sachant qu'elle ne rentrerait pas de sitôt.
Onizuka ne fit pas attention à la réponse de Louann, étant davantage intéressé par ce qui l'entourait. Elle partit s'asseoir sur le canapé, Onizuka la rejoignit.
Louann : J'espère que le canapé te plaît car il t'accueillera pour dormir ce soir.
Onizuka : Je dors ici ?
Louann : Ou dans la rue, au choix. Tu comptais dormir où ?
Onizuka : Avec toi.
Louann hésita.
Louann : Je ne suis pas très soirée pyjama.
Onizuka : Ah d'accord, alors je vais rester dormir chez toi et on ne se parlera pas jusqu'à demain matin, parfait.
Louann : Tu veux faire quoi ? Action ou vérité ?
Onizuka : C'est toi qui as l'âge de faire des soirées pyjama, pas moi.
Louann : Tu n'en as jamais fait ?
Onizuka : Si, mais sans pyjama.
Louann soupira.
Louann : Ça ne compte pas.
Onizuka : Je t'exaspère à ce point ?
Louann : Pourquoi tu dis ça ?
Onizuka : Tu soupire souvent.
Louann : Ne le prends pas mal.
Onizuka : Je devrais le prendre comment ?
Louann : Dis-toi que les soupirs sont des sourires déguisés.
Onizuka : Tu es compliqué.
Louann se leva.
Louann : Je vais prendre une douche à l'étage. Mets-toi à l'aise.
Elle monta les escaliers et Onizuka mit ses pieds sur la table basse. Il s'assoupit un peu. Louann revint fraîchement changée en chemise de nuit.
Louann : À ton tour.
Onizuka : J'ai pas de pyjama.
Louann : Je t'avais dit d'en prendre un.
Onizuka : Mais j'ai pas de pyjama.
Louann : Et tu dors avec quoi ? Tes habits ?
Onizuka : Faut aérer...
Louann : Tu ne dors pas à poil chez moi. Tu remettras tes vêtements et tant pis. Va prendre une douche.
Onizuka se leva en s'étirant.
Onizuka : D'accord maman.
Louann : Mon Dieu, imagine j'ai un enfant comme toi.
Louann se laissa tomber sur le canapé, feignant son désespoir.
Louann : Ce serait trop dur. Accoucher pour ça. Quel gâchis. Autant ne pas faire d'enfants.
Louann ajouta des "Oh malheur..." et des "Oh non pitié pas ça seigneur !" avant qu'Onizuka ne rejoigne l'étage pour sa toilette. En arrivant dans la salle de bain, il remarqua que les vitres de la douche étaient transparentes et qu'un miroir était juste en face. Il pensa que Louann avait de la chance de se voir dans la douche. Après s'être nettoyé, il remit ses vêtements et descendit.
Onizuka : Heureusement que j'avais pas mis mon costard aujourd'hui.
En entrant dans le salon, il vit que Louann s'était assoupie sur le canapé.
Onizuka : (Ta gueule d'ange ne va pas me dire où dormir...)
Onizuka s'assit à côté de Louann, qui était allongée. Il s'assoupit aussi. Le lendemain matin, Louann ouvrit les yeux et s'aperçut qu'elle avait dormi sur les jambes d'Onizuka, qui dormait encore paisiblement. Elle ne voulait pas savoir de quoi il pouvait bien rêver. Louann se leva doucement pour ne pas le réveiller. La tentative fut vaine. Il se réveilla.
Louann : Je t'ai réveillé ?
Onizuka : Je dormais à moitié.
La brune n'y crut pas. Le décoloré se frotta l'œil gauche.
Onizuka : Il est quelle heure ?
Louann : Je sais pas. C'est le matin.
Louann vérifia.
Louann : On a le temps.
Onizuka s'étira.
Onizuka : Bien "dormi" ?
Louann : Crois-le ou non, tu dois être sacrément confortable pour m'avoir permis de m'endormir sur tes genoux.
Louann se questionna.
Louann : Mais je ne me suis pas endormie sur tes genoux justement... Tu m'as déplacée ?
Onizuka : Après ma douche, tu roupillais sur mon pieu alors je me suis assis en attendant que tu te réveilles. Je te laisse deviner ce que tu n'as pas fait, justement.
Louann : Je vois...
Onizuka : Je pensais que les jeunes se couchaient tard.
Louann : Foutaises !... Ou je dois être un bébé.
Onizuka : Dans tous les cas, moi, je meurs de faim !
Louann se leva.
Louann : Et bah meurs.
Elle se dirigea vers sa cuisine ouverte où Onizuka la rejoignit.
Onizuka : Tu vas faire quoi de bon ?
Louann : Je sais pas cuisiner.
Onizuka : Tu ne mets juste pas ton énergie à essayer.
Louann : Un peu mais pas que.
Onizuka : C'est-à-dire ?
Louann : J'ai peur du feu... et tout ce qui peut me brûler en général d'ailleurs.
Onizuka : Tu te nourris avec quoi ?
Louann : Des plats préparés. Comme toi, non ?
Louann donna une tasse de chocolat chaud à Onizuka.
Onizuka : Ça va être pratique pour ta vie future, dis-moi. C'est quoi ?
Louann : Du chocolat. Et tu devrais te mêler de la tienne.
Onizuka : Tu n'as pas de café plutôt ?
Louann : Y a quoi dans ta tasse ?
Onizuka : J'ai compris.
Louann ouvrit son frigo.
Louann : Tu veux des fruits ?
Onizuka : T'as pas des céréales ?
Louann : Y a quoi dans mon frigo ?
Onizuka : J'ai compris, j'ai compris ! T'as quoi comme fruits ?
Louann : Des fraises. Elles sont chères mais vachement bonnes !
Onizuka : Aboule.
Louann sortit les fraises du frigo ainsi que du jus d'orange.
Onizuka : Depuis quand es-tu végétarienne ?
Louann cogna le bras d'Onizuka.
Louann : J'aime juste les fruits. Ça apporte plein de vitamines.
Onizuka : En quoi en as-tu besoin ? Tu ne bouges pas.
Louann frappa de nouveau Onizuka.
Louann : C'est bon pour la santé, paraît-il.
Onizuka : C'est ce qu'on dit. Je ne crois pas tout ce qui se dit, moi.
Louann : Parce que c'est mon cas ?
Onizuka ne répondit pas en connaissance de cause. Il mangea une fraise, puis deux, puis trois, puis plein. Louann fit de même. Ils discutèrent encore un moment avant de partir à l'école. Une fois arrivés, personne ne se trouvait au portail ni dans la cour devant, ce qui alerta Louann plus qu'Onizuka.
