Leçon 13 : Trop de répondant

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Onizuka : Tu me vois me marier ?
Louann : Franchement ? Je pense que tu trouveras quelqu'un avec qui passer ta vie. Tu n'es pas si mal que ça, puis tes défauts sont aussi tes qualités.

Onizuka se pencha sur son dossier.

Onizuka : Continue.
Louann : Bah, t'as pas 200 de Q.I mais quand tu es guidé par tes valeurs, rien ne t'arrête.
Onizuka : Mh.

Onizuka haussa les épaules.

Onizuka : Et pour mes défauts/qualités ?
Louann : Tu agis avant de réfléchir. Ça t'a permis de sauver Noboru quelques fois. C'est de l'inconscience, mais tu es vivant et personne n'est mort. Ce n'est pas un défaut.
Onizuka : Je n'ai que ça.
Louann : Ne sois pas aussi modeste, ça ne te ressemble pas. Tu as aussi tes principes même s'ils viennent de règles de gang. Tu es bon... à la différence de moi.

Louann sourit. Onizuka se redressa de sa chaise.

Onizuka : Mais non, tu es bonne.

Louann fronça les sourcils gentiment.

Onizuka : Dans les deux sens.

Elle frappa Onizuka.

Louann : T'es bête.
Onizuka : Faudrait savoir, je suis intelligent ou bête ?
Louann : Tu es intelligemment bête.
Onizuka : Et en quoi tu serais une mauvaise personne ?
Louann : Je suis égoïste.
Onizuka : Tu dis ça à moi ?
Louann : Toi, tu as de quoi rattraper.
Onizuka : Je ne vois que tes qualités.
Louann : Dis voir ?
Onizuka : Déjà, tu es belle.
Louann : C'est superficiel ça.
Onizuka : Tu es drôle.
Louann : Seulement par ma bêtise.
Onizuka : Tu as des principes aussi.
Louann : Ouais, ça se résume à ne pas voler une sucette à un gamin.

Onizuka prit Louann par son uniforme.

Onizuka : T'arrêtes, oui ?

Louann se tut.

Louann : Tu as raison. La récré est bientôt terminée. J'y vais.

Louann prit les mains d'Onizuka pour les retirer de son col. Elle se leva et partit. Onizuka jeta le magazine à la poubelle et partit aussi. Ils ne se parlèrent pas de toute la journée. Les jours passèrent et le lundi d'après, Louann descendit de chez elle. Elle vit Kunio l'attendre devant sa porte d'entrée.

Louann : Depuis quand t'as mon adresse toi ?
Kunio : Cette tête de nœud d'Onizuka a fait tomber ça.

Kunio tendit le papier à Louann, il y avait son adresse dessus.

Louann : Génial. Et comment il l'a eue ?
Kunio : J'en sais rien.
Louann : Les profs doivent savoir où on habite de toute façon. Bref, allons-y.

Kunio et Louann marchèrent jusqu'à l'école.

Louann : Tu as attendu pendant longtemps ?

Kunio ne voulait pas avouer attendre depuis au moins cinq heures du matin.

Kunio : Même pas dix minutes...
Louann : Je n'habite pas si loin que ça du lycée.
Kunio : Au cas où.
Louann : D'ailleurs, je pourrais te traiter de harceleur.
Kunio : Eh ! Je veux juste apprendre à te connaître.
Louann : Demande à Onizuka. Il le sait mieux que moi.
Kunio : Quand je parle de toi à ce gland, il me dit de ne pas t'approcher.

Louann sourit.

Louann : Et tu le fais quand même ?
Kunio : Ce n'est pas ce gros débile qui va m'empêcher de faire quoi que ce soit. Comme si j'allais l'écouter alors que je lui ai dit pareil pour ma mère et qu'il va quand même la voir !

Louann ne répondit pas mais acquiesça d'un regard. Kunio perdit l'attention de la brune.

Kunio : Tu penses à quoi ?
Louann : Onizuka.
Kunio : Ça m'étonne tiens...
Louann : Je me demandais pourquoi il avait mon adresse.
Kunio : Il voulait peut-être te voir ?
Louann : Je m'en doute.
Kunio : Yoshito m'a rapporté que vous vous évitez depuis quelques temps. Il s'est passé quoi ?
Louann : Il m'a énervée.
Kunio : Tu veux dire ?
Louann : Je me plaignais à lui et il m'a attrapée un peu violemment. J'ai pas apprécié le geste.
Kunio : Il t'a fait mal ce crevard ?
Louann : Non, et ne l'insulte pas trop. Je l'aime beaucoup.
Kunio : Méfie-toi. Des rumeurs disent qu'il coucherait bien avec toi.

Louann sourit.

Louann : On sait tous les deux que ça peut venir que de...
Louann et Kunio : ...Miyabi.
Louann : Bingo.
Kunio : J'ai eu des doutes mais je savais au fond que c'était faux.
Louann : Pourquoi ?
Kunio : Tu es trop bien pour lui.
Louann : C'est que tu ne me connais pas.
Kunio : Il est trop vieux pour toi, de toute façon.
Louann : Je le dis aussi, mais je ne le pense pas. Après, je respecte les lois.
Kunio : Tu sortirais avec lui sinon ?

Urumi vint d'en face des deux camarades.

Urumi : Kunio, je t'ai déjà dit que Louann n'était pas intéressée par toi. La formulation était déjà trop compliquée pour quelqu'un de ton espèce ?
Kunio : Dixit une blonde.

Urumi tira sur l'oreille de Kunio.

Urumi : Il a dit quoi le microbe ?
Kunio : Aïe, mais arrête !

Urumi le lâcha.

Urumi : Va. Ou la prochaine fois, je l'arrache.

Kunio courut droit devant, et ce, définitivement.

Urumi : Il t'a pas trop embêtée ?
Louann : Non, on parlait.
Urumi : Et de quoi ?
Louann : Kunio a récupéré un morceau de papier qu'Onizuka avait fait tomber, mon adresse était dessus.
Urumi : C'est pour ça que t'étais avec l'autre crâne chauve.
Louann : Ce qui me chiffonne, c'est que je ne sais pas pourquoi Onizuka voulait passer chez moi.
Urumi : Il paraît que vous êtes en conflit. Il veut sûrement s'excuser, même si ça m'étonnerait de lui.
Louann : Oui.
Urumi : Laisse-le mijoter un peu et tu verras bien.

Elles entrèrent dans leur établissement scolaire et commencèrent leur premier cours. Louann ne vit pas Onizuka de la journée sauf à sa dernière heure de classe, puisque c'était avec lui qu'elle se passait.
Ils s'ignorèrent toute l'heure.
Quand la cloche sonna, Onizuka vint près du bureau de Louann.

Onizuka : Viens à mon local après avoir rangé tes affaires. Si tu viens pas, tant pis pour toi.

GTO - Professeur OnizukaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant