Leçon 4 : Draguer c'est mal

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Pendant la récréation, les trois adolescents papotèrent près d'un arbre de la cour. Onizuka vint rejoindre Louann.

Onizuka : Aaaah ! Tu te familiarises déjà avec quelques-uns de mon petit groupe.
Yoshito : Votre petit groupe ?
Onizuka : Bah oui ! Toi, Urumi, Noboru, l'autre tâche de Kunio et ses deux compères, et moi bien entendu.
Urumi : Quel drôle de groupe.
Onizuka : Et Louann va pas tarder à en faire partie ! Allez, rappelez les autres vous deux et dites-leur d'aller sur le toit. On va la présenter en bonne et due forme !
Urumi : Vous savez qu'il s'agit d'une expression juridique à l'origine ?
Onizuka : ... Qu'est-ce que j'm'en carre ?
Urumi : Ce qui est fait "selon les règles, comme il convient."
Onizuka : Et bien justement ! Il convient à Louann de nous convier !

Onizuka attrapa Louann par l'épaule.

Onizuka : Allez, viens tu verras, tu ne regretteras pas.

Comme prévu, tout le groupe d'amis du professeur se ramena sur le toit. Le décoloré prit la parole.

Onizuka : Je vous présente Louann. C'est une amie de longue date malgré son jeune âge. Je tiens à vous prévenir : il est hors de question que vous l'emmerdiez. J'espère que c'est compris.

Tout le groupe acquiesça d'un hochement de tête. Onizuka sourit à Louann.

Onizuka : Bienvenue.

Kunio vint ensuite se rapprocher de la brune pour lui serrer la main.

Kunio : C'est rare que d'aussi jolies filles viennent ici.
Onizuka : Murai ! Tu joues avec mes nerfs, donc tu joues avec ta vie, un conseil : ne la touche pas.

Kunio relâcha la main de Louann pour se tourner vers Onizuka avec une tête de chien de garde.

Kunio : Pourquoi ? On serait jaloux ? Vous êtes bien trop vieux pour elle !

Noboru intervint pour détendre l'atmosphère.

Noboru : ... Tiens, il va bientôt sonner... On devrait descendre pour aller en classe.

Onizuka se redressa et rentra dans le bâtiment pour sortir du toit.

Onizuka : T'as raison. Venez, il faut aller en classe !

Pendant le cours, Onizuka essaya tant bien que mal de lire un texte.
Louann, qui regardait par la fenêtre, se fit tapoter l'épaule par son camarade de derrière, Yoshito. Il tendit un papier qu'elle prit et lut.

[Yoshito : Il n'est pas très intéressant ce cours, n'est-ce pas ?

Louann écrivit sur le papier sa réponse.

Louann : Ouaip.

Louann passa sa main derrière sa chaise pour que Yoshito puisse réceptionner et lire. Il le renvoya ensuite à Louann.

Yoshito : Et si on mangeait ensemble ce midi ? Avec Urumi.

Louann répondit et redonna le papier à Yoshito.

Louann : Non je mange déjà avec Onizuka, une autre fois peut-être.]

Yoshito n'eut pas forcément besoin de répondre. Quelques longues minutes après cet événement, la cloche retentit. Louann se dirigea vers son casier pour prendre ses affaires de sport. Quelqu'un vint dans son dos.

? : Alors ? Je suis un bon professeur ?

Louann reconnut la voix et décida de ne pas se retourner.

Louann : Pas vraiment, mais ça se voit que tu y mets du tien.

Louann se reprit.

Louann : ... Que vous y mettez du vôtre.
Onizuka : Ça me fait toujours drôle quand tu me vouvoies.

Louann se recula pour refermer son casier sans se le prendre. Elle heurta volontairement Onizuka, n'étant pas ravie qu'il se trouve si proche d'elle.

Louann : Oups !

L'élève se retourna vers son professeur avec un sourire narquois.

Louann : Ça vous apprendra à vous coller à moi, Monsieur.
Onizuka : Je n'étais pas collé à toi !... Et puis c'est professeur, n'oublie pas.
Louann : Eh bien professeur, vous m'excuserez, mais je dois aller en cours de sport.
Onizuka : Tu feras gaffe. J'ai entendu dire que ton prof là, Fukuroda, était un gros pervers.
Louann : Et c'est vous qui dites ça ?

Onizuka sourit.

Onizuka : Tu sais quoi, je vais t'accompagner finalement. Vu que je suis libre pendant ton cours, autant en profiter. Et puis comme ça je serai là si mon collègue te fait une remarque.
Louann : Avec plaisir.

Onizuka tendit son bras à Louann comme pour l'inviter à une danse.

Onizuka : Permettez-vous ?

Louann sourit. Onizuka fit de même.

Louann : Comme au bon vieux temps.

Les deux amis de longue date se tenaient par le bras, se dirigeant au cours de Monsieur Fukuroda, comme une cavalière et son cavalier.

GTO - Professeur OnizukaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant