Le lendemain vint. Louann franchit le portail avant de se faire sauter dessus par derrière.
Urumi : Bouh.
Urumi se détacha de Louann.
Louann : C'est une habitude chez toi d'attaquer les pauvres gens qui t'ont rien fait ?
Louann sourit, suivie d'Urumi.
Urumi : Je ne suis pas sûre que tu sois une pauvre personne.
Louann haussa les épaules.
Louann : Qui sait ?
Les deux connaissances rentrèrent en cours. Onizuka se força à s'appliquer dans ses cours pour faire bonne impression à la nouvelle. Cela ne marcha pas. Entre écorcher ses mots et ne pas terminer ses phrases, Onizuka se montra plus ridicule qu'en temps normal. Louann n'y prêta pas attention. Elle reçut un message sur sa table.
[Rendez-vous sur le toit, à midi.]
La brune se retourna et ne vit personne se retourner à son tour vers elle. Le nom de la personne n'ayant pas été indiqué sur le papier, Louann se dit simplement qu'elle faisait de l'effet à quelqu'un et replia le papier en le glissant dans sa trousse. La récréation vint et Urumi ainsi que Yoshito restèrent avec Louann. Elle décida de leur parler du message anonyme.
Louann : On dirait que j'ai du succès.
Urumi et Yoshito semblèrent perplexes.
Urumi : Ça sent le Miyabi à plein nez cette histoire.
Louann : Tu crois ?
Yoshito : Je suis aussi de son avis. Ça ne m'étonnerait pas de sa part.
Louann fit la moue.
Louann : Comment on peut savoir si on y va pas ?
Yoshito : "On" ?
Louann : Bah oui. Après ce que vous venez de me dire, je vais pas y aller seule, si ?
Urumi : Non. On t'accompagnera. De toute façon, le local dans lequel vit Onizuka est juste à côté. On se cachera dedans, comme ça, s'il y a un problème, on pourra intervenir rapidement.
Yoshito : Tiens, en voilà trois qui perdent pas de temps.
Kunio, mains dans les poches, suivi de Kouji et Tadaaki firent leur apparition.
Kunio : Alors la nouvelle, pas trop dur de s'intégrer ?
L'acolyte de Kunio aux cheveux longs se gratta l'arrière du crâne.
Kouji : Si tu as besoin de quelque chose, franchement, hésite pas.
L'autre, avec des cheveux en piques, s'accouda sur l'épaule de Kouji.
Tadaaki : On est là pour ça !
Urumi soupira.
Urumi : Vous voyez pas qu'elle en a rien à secouer de vous ? Comme si des mecs comme vous pouvaient intéresser une fille comme elle.
Kunio : Hé, mais je te permets pas !
Urumi : Et qu'est-ce qu'il va faire, le fils à sa maman ? Me demander de changer sa couche ?
Kunio : Non mais pour qui elle se prend, la blondasse là ?
Urumi : Pour une blonde qui a de meilleures notes que toi !
Urumi tira la langue à Kunio qui commença à s'emballer dans une dispute qui ne rimait à rien. Louann fut distraite par Onizuka qui parlait à un élève du groupe au loin. Yoshito le remarqua.
Yoshito : Tu te demandes qui c'est ?
Louann : Oui. Il a pas l'air super à l'aise dans ses baskets.
Yoshito : C'est le cas. Il se fait malmener par une fille du nom d'Anko.
Louann se tut.
Louann : Comment il s'appelle ?
Yoshito : Noboru. Noboru Yoshikawa.
Louann partit avant la fin de la deuxième réponse de Yoshito. Elle rejoignit Onizuka et Noboru.
Kunio arrêta sa querelle avec Urumi et constata l'absence de Louann.
Kunio : Hein ? Elle est partie.
Urumi : Tu vois, c'est toi qui l'as fait fuir.
Urumi fit un sourire moqueur.
Kunio : Qu'elle ferme son clapet celle-là ! Avec ses yeux à la Todoroki !
Urumi ignora Kunio et se décala vers Yoshito.
Urumi : Pourquoi elle est partie ?
Yoshito : Je crois qu'elle veut se lier d'amitié avec Noboru.
Urumi : Le petit faiblard ?
Yoshito : Il faut croire.
Urumi : Tu lui as dit pour Anko ?
Yoshito : Oui.
Urumi : Ça doit être pour ça. Deux passés douloureux à exprimer, ça doit soulager.
La sonnerie retentit. En cours, Louann était mécontente car elle fut trop loin de Noboru pour lui envoyer un papier. Elle ne connaissait pas encore tous les élèves, et ne savait pas à qui faire confiance pour passer le message. Elle aurait pu le lancer mais n'aurait pas parié sur son tir. Elle opta pour laisser tomber son idée et essaya d'identifier cette fameuse Anko. Malheureusement, à chaque fois qu'elle regardait dans la classe, Miyabi la fixait froidement. Elle laissa également tomber l'idée de savoir à quoi ressemblait Anko et dessina sur une page de son cahier. Onizuka continuait de baragouiner ses cours et l'heure du repas vint.
