Chapitre Onze

3K 136 34
                                        

- Un paintball géant, okay je vois le truc, gloussa Christina qui se trouvait dans la même équipe que moi.

Je vis Anna observer les lieux plongés dans les ténèbres. Nous avions été divisés en deux équipes. La première équipe était menée par Eric, la seconde par Quatre. Christina et moi nous étions retrouvés dans la même équipe.

- Cela est une tradition, elle sert à montrer vos preuves sur le terrain.

Nous nous étions réfugiés dans l'ancien parc d'attraction de Chicago. Tout n'était plus que ruines à présent.

- Que devons nous faire maintenant? s'enquit un Natifs.

- Etablir un plan, une stratégie, répondit brièvement Quatre. Je vous laisse choisir.

Et les idées fusèrent. Certains préféraient qu'un groupe parte à la recherche du drapeau tandis que les plus faibles garderaient le notre. D'autres préféraient que nous fonssions dans le tat. Quelques uns suggérairent même que nous restions là à attendre que l'équipe d'Eric rapplique de lui même.

Il fallait déjà trouver leurs emplacements ... Comment?

Je fixais les environs. Ma première idée aurait été de grimper, mais les arbres n'étaient pas assez haut pour qu'on puisse survoler les environs. Soudain, comme en réponse à ma pensée, mon regard se posa sur la Grande Roue de l'ancien Chicago.

Il nous fallait prendre de la hauteur.

A l'aide des barres solides que constituaient l'attraction principal du parc, je put l'escalader sans trop de complications. Lorsque j'arrivais à une quinzaine de mètres au dessus du sol, une voix héla mon nouveau prénom :

- Tris! 

Je détournais mon regard du sommet de la roue pour le poser en dessous de moi, en direction de la terre ferme.

- Quatre?! m'éxclamais-je en élevant la voix pour couvrir le vent.

- Bon sang Tris! me cria-t-il d'en bas. Mais qu'est-ce-que tu fais là haut?! Redescends!

Il avait l'air hors de lui. Je pinçais des lèvres, pas décidé à redescendre d'un sous et lui expliquais alors mon plant :

- Je prend de la hauteur! Si je monte là haut, je pourrais alors peut-être trouver la position du drapeau plus facilement!

Je repris alors ma monté alors que j'entendais Quatre m'appeler, tentant de m'inciter à redescendre, mais je l'ignorais.

- Tris! Bon sang, Tris...

Déterminé, je continuais ma monté, toujours décidé à l'ignorer. Quoi qu'il dirait, je monterais là haut et prouverais aux Audacieux que je n'étais pas qu'une Altruiste, qu'une "Pète-Sec". Des grincements métalliques attirèrent mon attention. Je jetais un coup d'oeil en dessous de moi.

- Quatre? m'exclamais-je. Mais qu'est-ce-que tu fais?

Il avait monté les premières barrières de la Grande Roue. Il leva les yeux vers moi, un sourire incertain au lèvres, les yeux plissés pour mieux voir dans l'obscurité.

- Puisque tu ne veux pas redescendre, en tant qu'Instructeur il est de mon devoir de t'accompagner.

Je fronçais des sourcils, sceptique. J'étais une initié dans le but de devenir une vrai Audacieuse et ce genre d'initiative était parfaitement normal. Comme s'il avait lut dans mes pensées, il s'empressa d'ajouter :

- Pour veiller à ce que tu n'ais rien. Je ne veux pas avoir une mort sur la conscience.

Je levais les yeux au ciel et repris ma monté sans plus me soucier de sa présence. Il devait avoir l'habitude de ce genre de cascade en tant qu'Audacieux. Mais étrangement, il ne cessait d'essayer de me contraindre à cesser ma montée. "Tu es sure que..?", "Il serait plus judicieux de...", "On ne sait jamais", "De nuit Tris, ce n'est pas...", ...

RemembranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant