Chapitre Quatorze

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Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouvais dans un champs qui s'étendait à perte de vue. J'observais les environs et fus éblouis par un magnifique ciel bleuté. Soudain des croassements me tirèrent de ma contemplation et une masse noir dans le ciel attira mon attention. Des corbeaux...

Je reculais subitement et m'apprétais à m'enfuir mais les volatiles me ratrappèrent et une masse informe de corbeaux m'engloutie, tentant de me crever les yeux, me griffant et me recouvrant à tel point que je me retrouvais étouffé par les plumes. 

Je tentais de m'en dégager, en vain, lorsqu'une pensée me vint. Une simulation. Oui... Rien de tout cela n'est réel...!

Je fermis les yeux, les corbeaux lacérants ma peau. Je passais au dessus de la douleur et lorsque j'ouvris les yeuxje me retrouvais au milieu de flammes, sur un bûcher, les poignets attachés . Soudain, face à moi, Christina et Anna apparurent, m'observants et gloussant entre elles et bientôt tous les initiés apparurent autour de moi, me désignant du doigt, hilares.

- Aidez moi à me détacher! m'écriais-je alors que la chaleur devenait insupportable.

Mais ils continuaient à rire en m'observant, l'air de s'amuser de la situation. 

Je tentais de dénouer les cordes et entortillant mes poignets, en vain, lorsqu'une pensée me revint en tête. Rien de tout cela est réel.

Je fermis les yeux et les lacets se détachèrent. Je me jetais hors de flammes et me traînais jusqu'à une flaque d'eau. J'y glissais ma main et me trouvait émergé dans l'eau, des algues s'enroulants autours de mes chevilles. Je tentais de les atteindre, me courbant, tentant d'économiser le plus d'oxygène possible. Mais plus je tentais de me dégager des algues qui entortillaient mes chevilles et mes poignets, plus elles devenaient robustes.

L'océan. Comment étais-je arrivé là? Je fermais les yeux. C'était impossible... Ça ne pouvait pas être réel...  

J'étais dans une pièce au mur gris, simple, froide,ne contenant que le juste nécéssaire. C'était mon foyer d'Altruiste. Ma maison... Mon ancienne maison.

Je m'approchais de la table à mangé et y trouvais une arme à feu. Comment ? Que faisait-elle ici? Ce genre d'objet était interdit ici!

- Tris? m'appella une voix doucereuse.

Je me retournais vivement, l'arme encore à la main et fit face à... Maman, Papa et Caleb, qui me fixaient, l'air éteint.

- Maman? balbutiais-je alors, n'en croyant pas mes yeux. Papa...? Caleb?

- Tu dois le faire, m'encouragea ma mère. Quoi qu'il arrive, je t'aimerais toujours.

- Nous ne t'en voudrons jamais, Béatrice, me sourit mon père d'un sourire qui n'atteignait pas ses yeux. 

Je fixais l'arme entre mes mains et je compris. Je devais les tuer. Non...

- Non, non, non, murmurais-je au bord de l'hystérie.

Ma main maintenant l'arme fut prise de spasmes nerveux.

Je tournais mon regard et apperçu mon reflet sur un miroir apposé contre un mur. Ma tenue d'Audacieuse... J'étais Audacieuse... Les miroirs étaient tous cachés chez les Altruiste, alors que faisaient-il là? Et Caleb devrait porter une tenue d'Erudit, plus celle d'Altruiste. Et cela me revint...

- Ce n'est pas réel, me murmurais-je à moi même avant de viser... et de tirer sur mon propre reflet.

Les débris du miroir éxplosèrent et certainséclats m'éraflèrent la peau du visage et des brasmais au lieu de tomber à terre ils  se reconstiuèrent en une paroi de verre dressé devant moi. Je tentais de reculer mais me heurtais à une autre paroi et bientôt je me retrouvais prisonnière à l'intérieur d'un caisson de verre perdu dans les ténèbres.

Soudain, je sentis mes chevilles se tremper au fur et à mesure qu'un niveau d'eau apparaissait et augmentait de seconde en seconde, emplissant le réservoir de verre dans lequel j'étais enfermé. Je frappais la vitre, hurlant à en perdre de la voix, mais personne n'était présent pour m'aider à m'en sortir.

 L'eau augmenta à tel point que je du me coller à la paroi supérieure de la prison de verre pour inspirer mes dernières goulées d'air avant de me retrouver émergé dans l'eau. 

J'apposais ma main sur la vitre, le manque d'air se faisant déja ressentir et la frappais en vain. J'allais mourir noyé.. J'allais mourir noyé...

" Une simulation".

Oui... une simulation... rien de tout cela...

Une voix apparu dans mon ésprit, comme pour affirmer ma pensée :

"Rien de tout cela n'est réel".

De mon index, je tapotais la surface du verre et une fissure apparu. J'appuyais une seconde fois et la fissure s'agrandit au point que la vitre se brisa sous la pression de l'eau.

Je m'éveillais en sursaut, inspirant une grande goulé d'air sous la lumière vive des néons qui me brûlaient la rétine. Hagarde, j'observais les alentours. C'était la salle de simulation... J'étais revenue...

Le soulagement étreignait ma poitrine. Je croisais le regard perplexe de Quatre depuis son poste. J'apposais une main sur ma gorge... Tout cela m'avait paru si... si réel.

- Comment as-tu fais cela? me fit revenir Quatre à la réalité.

- D...de quoi? murmurais-je après une bonne inspiration, la voix rauque, perplexe et pas sure d'avoir très bien entendu.

- Comment as-tu fais pour briser le verre?

Le verre? Le verre? Le réservoire de verre?

- Je... je n'en sais rien, avouais-je dans un fronssement de sourcil. Pourquoi?

Il fixa un point invisible, comme pour réfléchir intensément sur une question avant de retourner sur son poste et de tapper sur son clavier.

- Combien de temps penses-tu être rester dans ton Paysage des peurs?

Pourquoi toutes ces questions?

- Je n'en sais rien... disons 20 minutes.

- 3, annonça-t-il en se retournant à nouveau vers moi en pivotant son fauteuil roulant.

- 3, quoi?

Il se releva de son fauteuil et s'assied près de moi, à l'extrimitée du long siège et se pencha vers moi. Il plongea son regard bleuté dans le mien avant d'ajouter attentivement :

- 3 minutes, Tris. Tu n'y es resté que 3 minutes. Un reccord.

- Oh.

J'étais certe, étonné, mais je pensais au fait que peut-être aurais-je une chance de remonté sur le classement... Enfin, je l'ésperais. Je retournais mon regard sur Quatre qui avait l'air de m'éxaminer intensément, au point que cela me mettait assez mal à l'aise. Ses yeux bleu me troublaient...

- Je peux y aller? lui demandais-je alors, impatiente de retrouver mes amis et de me soustraire de son inspection.

- Oui, oui, m'enjoignit-il l'air de retrouver ses esprits. 

Alors que je regagnais la porte il m'interpela. Je me retournais alors.

- Fais attention à toi.

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