Chapitre 11 : Une visite surprise

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PDV Bakugo :
Je cligne rapidement des yeux plusieurs fois et je suis complètement engourdi, ce qui m'énerve beaucoup, je déteste cette sensation. Je vois une chaise, une table devant moi, un tableau blanc et d'autres chaises et tables ainsi qu'un bureau. À ma gauche, une rangée de fenêtres par lesquelles je peux voir des cerisiers en fleurs. Je me relève brusquement. Merde ! Je me suis encore endormi sur cette putain de table !
Je remballe le peu d'affaire que j'avais laissé sur ma table, me lève et me dirige vers la porte quand un objet attire mon regard du coin de l'œil. Sur la table juste devant la mienne, il y a un carnet épais, noir avec un symbole, une spirale étrange, en relief sur le dessus. Je connais ce carnet pour l'avoir déjà vu plusieurs fois dans les mains de sa propriétaire, à savoir celle qui est assise juste devant moi. La Nouvelle. Sans m'en rendre compte, je me suis éloigné de la porte pour saisir le carnet entre mes mains et caresser du bout des doigts le beau motif en relief sur la couverture. Je sais que ça ferai enrager La Nouvelle de savoir que je l'ai. Je souris, d'un air sadique pour certain, satisfait pour moi. Je pourrai l'ouvrir et enfin savoir pourquoi elle y tient tant, mais quelque chose m'en empêche. Pour une raison quelconque, je n'ai aucune envie de l'exploser puis de le lancer par la fenêtre comme je l'avais fais avec le cahier de Deku, ni de le garder pour moi ou de l'abandonner. J'ai envie d'aller lui rendre. Pourquoi, j'en sais absolument rien ; mais ça se présente comme une évidence pour moi. Je sais que je n'ai qu'à remonter la route en sortant du lycée pour trouver sa maison. Je range le carnet dans mon sac avec précaution. Pourquoi est-ce que fais ça bordel ?
Je sors du lycée et pars vers la droite en cherchant du regard la maison à volets bleus que La Nouvelle avait décrite l'autre jour.

•*•
Après environ cinq minutes de marche, j'arrive enfin en vue de la fameuse maison. Les murs en pierre blanche et les volets d'un beau rouge sont typiquement européens, jamais aucune maison japonaise n'aurait cette tête. Elle est plutôt jolie et entourée d'un petit jardin verdoyant. La porte de bois massive brune muni d'un petit hublot détonne un peu avec le reste mais ça rend le tout très beau. Je m'avance sur le petit chemin de gravier blanc puis m'arrête sur le palier. Je sors le carnet de mon sac avec délicatesse puis toque à la porte. J'entends du mouvement à l'intérieur, la poignée s'abaisse et la porte s'ouvre sur une petite fille. Je la reconnais pour l'avoir déjà vu avec La Nouvelle, c'est celle qu'elle était partie chercher. De près, je vois encore plus qu'elle ne se ressemble pas et confirme mon instinct : elles ne sont pas sœurs. J'y mettrais ma main à couper. La Nouvelle a des cheveux auburns quand la petite a des cheveux châtains, la Nouvelle a des yeux bruns chaud et la petite a des yeux bleus. Le nez et la forme des yeux sont les mêmes et la forme du visage est légèrement différente. Il y a un air de famille c'est indéniable mais impossible qu'elles soient sœurs. Derrière la petite je peux distinguer une petite entrée, un escalier en bois qui monte vers le premier étage, un couloir longe l'escalier pour s'enfoncer dans une pièce non visible. Une porte ouverte sur la droite de l'escalier donne sur une pièce qui a l'air spacieuse et un encadrement de porte sur la gauche donne sur un salon et sûrement une cuisine d'après les bruit que j'entends. Tout est décoré de façon chaleureuse ; les murs sont peint en rouge sombre et en doré ce qui offre un sacré contraste avec l'extérieur. La plupart des meubles sont en bois et plusieurs bibelots en tous genre sont posés dessus. Bref.
La petite m'inspecte de la tête au pied avant de hurler quelque chose dans une autre langue donc le seul mot que je distingue est « Lya ». Ça doit être du français. C'est justement la voix de Lya qui crie depuis ce qui doit sûrement être l'étage une réponse en français. Puis la petite se tourne à nouveau vers moi :

- Tu peux monter, elle est dans sa chambre. C'est la dernière porte sur la gauche.
- Ok.

J'entre et me rends compte que j'en ai à peine placé une dans tout ça. Quand j'entre, je suis surpris de voir qu'il n'y a pas de palier pour enlever ses chaussures alors que ce sont clairement des japonais qui habitent ici. Un peu perdu, je ne sais pas quoi faire. Faut que j'enlève mes chaussures ou pas ? La petite a l'air de comprendre mon problème et me dit simplement que je peux garder mes chaussures. Je ne cherche pas à comprendre plus et monte l'escalier pour chercher la chambre de La Nouvelle. Dernière porte à gauche hein ? Mais c'est dans le couloir de gauche ou de droite ?! Je décide me repérer au son car j'entends distinctement une voix qui fredonne un air connu.

Je me dirige donc dans le couloir de gauche. Au fond de ce couloir, très contrasté avec le rez-de-chaussée, il y a une commode avec un pot de fleur dessus et une fenêtre juste derrière. Les murs sont peints en taupe et en bleu pastel. (Oui je sais ce que c'est la couleur taupe !!! ).

Sur la gauche, la dernière porte est entrouverte. J'ouvre la porte, le carnet toujours à la main, et vois pour la première fois la chambre de La Nouvelle. Je suis bouche bée devant ce que je vois, c'est tout en suspension, on dirait que c'est sorti d'un magazine de déco. Les murs sont blancs et recouverts de posters de musique et autres photos en tous genre, un tapis blanc molletonneux sur lequel est posée une petite table basse rectangulaire grise entourée d'un fauteuil en forme d'œuf suspendu au plafond et d'un pouf rouge. Une bibliothèque en escalier dans un coin au fond à droite et un piano droit à droite de la porte. Le lit, si on peut appeler ça un lit, est un lit simple, qui ressemble plus à une banquette, à côté d'une fenêtre dans le fond de la pièce. Un hamac qui a l'air de pouvoir contenir plus d'une personne est suspendu en travers du plafond et un coin du mur. Cette endroit est plus bas que le reste, comme si le toit penchait au-dessus sauf que ça n'est pas le cas vu de l'extérieur. Un bureau est installé juste devant moi, il est fait d'un bois clair et contient des petits tiroirs sur les côtés. Une poubelle noire est juste posé à gauche du bureau. Et à ce bureau, la Nouvelle. Elle est assise en tailleur sur une chaise de bureau blanche, elle porte un short de sport gris clair et un t-shirt à manches courtes gris clair également. Ses cheveux sont coiffés de leur éternelle queue-de-cheval mais cette fois-ci, elle n'a pas laissé des mèches libres. Ses yeux bruns portant des lunettes noires sont rivés sur son écran d'ordinateur posé le plus loin possible d'elle, une paire d'écouteurs branchées à l'ordinateur, elle fredonne tout en écrivant sur un cahier. Elle lève les yeux de son cahier, sentant ma présence. Elle s'arrête de fredonner brusquement, surprise de me voir. Elle arrête sa musique, enlève ses écouteurs et se lève.
- Bakugo ?
Elle pâlit en remarquant que je tiens son carnet.
- Et pourquoi est-ce que tu as mon carnet ?!

Katsuki Bakugo x OC Un amour sauvage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant