Chapitre 9: Le retour du cauchemar

577 32 5
                                    

||Toi ?!||
||Oui, moi.||

Tout tourne autour de moi, j'ai l'impression que tout va s'effondrer. Je me rattrape au chambranle de porte et tente de retrouver un semblant de calme. Ma louve n'a jamais été aussi agité à part cette fameuse fois. Un mélange d'émotions me prends : de la colère, de la peur, de la tristesse et plus que tout, une rage folle et sombre. Le plus étrange dans ce flot de sentiments est le calme le plus froid et le plus terrifiant que j'ai jamais ressenti. Je me raccroche à ce calme de toute mes forces et me redresse. Hors de question que ce minable voit une quelconque faiblesse en moi. Son visage n'a pas changé, c'est toujours ces mêmes yeux bleus verts, cette peau bronzée et sans aucune imperfection, ce nez droit, sa mâchoire carré et ses lèvres roses, ses cheveux bruns et légèrement frisés, portés court, couronnés de son éternelle casquette blanche. On ne peut le nier, il est beau. Mais « trop » beau pour être sympathique. Il porte l'uniforme de Yuei, l'uniforme de MON école. Cela me rend furieuse. La voix de M. Aizawa me ramène à la réalité et me sauve de mes douloureux souvenirs.

Aizawa : C'est ce que j'essayais de te dire Ōkami. Retourne à ta place s'il te plaît, sauf si tu désires te rendre à l'infirmerie ? Est-ce que tu te sens bien ?
Moi : Oh, oui Monsieur, je me sens bien.

||Mensonge||
Je retourne vers ma place dans le calme le plus pesant et à la fois électrique. C'est impossible qu'il soit là. Je dois rêver. Puis une autre question se forme dans mon esprit tandis que je m'assois et que le nouveau s'avance vers M. Aizawa. ||Mais pourquoi il est ici ?! Pas pour moi quand même ?!||
La peur refit surface mais je repris le contrôle rapidement. Le prof prit la parole :
Aizawa : Donc. Je vous présente Guilherme Pririra, il sera présent pour trois semaines environ. Ses parents l'envoient dans notre établissement pour qu'il puisse se faire une idée de la formation de héro.

Il avait buté sur son nom de famille.

Aizawa : Et pour information, il a le même âge qu'Ōkami et il vient du même collège dans lequel elle était en France si j'ai bien compris.

Les élèves se tournèrent vers moi puis firent des aller-retours de regard entre Guilherme et moi. Je ne dis pas un mot, ne fis pas un geste, me contentant de fixer Guilherme et de contrôler ma louve.
Aizawa : Il ne parle pas japonais, vous pourrez vous adresser à lui en anglais ou en français pour Ōkami et Aoyama.

Il se tourna vers Guilherme et lui parla en anglais (NDA : les phrases en anglais seront écrites entre \\)

Aizawa : \\ Tu peux aller t'asseoir devant Ōkami et je te demanderais d'enlever ta casquette\\

Il s'exécute et un petit sourire satisfait déforme mes lèvres, sourire trop bref pour que quiconque ait pu le remarquer. Je réalise d'un seul coup ce que veut dire la phrase de M. Aizawa.

Moi : Attendez monsieur ! Il ne peut pas s'assoir ici, c'est la place de Toru.

Il lève un sourcil.
Moi : De Hagakure, excusez-moi.
Aizawa : Elle n'est pas là aujourd'hui c'est vrai, nous attendrons qu'elle revienne pour nous organiser, pour l'instant Pririra s'installera devant toi.

J'acquiesce et fis comme si la décision du prof ne me dérangeait pas. Guilherme s'avança vers « sa place » et y déposa son sac. Il se tourna vers moi et me sourit, comme si tout allait bien entre nous. Tout le monde nous regardait mais je ne pouvais pas sourire comme si de rien n'était. Le temps que je prenne ma décision il s'était déjà assis et ne fit plus attention à moi de tout le cours.

•*•
À la fin du cours, tous se précipitèrent vers lui pour lui poser un tas de questions tandis que je rangeais mes affaires. Toutes les questions qu'ils lui posaient étaient en japonais, dans l'excitation ils ne se souvenaient plus qu'il ne parlaient pas un mot de japonais. J'observais la scène et me délectais intérieurement de sa détresse. Yuga s'avança vers lui et commença à lui parler français.

Yuga : S'il vous plaît tout le monde ! Rappelez-vous que Pririra ne parle pas japonais et qu'il faut lui parler en anglais ! ||Bonjour Pririra, je m'appelle Yuga Aoyama, bienvenu dans la 1-A de Yuei !||

Il accompagna sa parole de geste que seul lui savait faire et on aurait presque dit que ça étincellait autour de lui. Je ris sous ma cape et tentais de m'éclipser discrètement. Malheureusement pour moi, rien ne peut jamais se passer correctement.

Bakugo : \\ Hé ! Où tu vas la nouvelle ?! Je croyais que le nouveau venait de ton ancien collège !\\

Cet enfoiré avait fait exprès de parler en anglais et bien fort pour que tout le monde remarque que je m'en allais. Je m'arrêtais et serra les dents puis me retourna avec le même grand sourire que j'aborde habituellement avec eux.

Moi : \\Désolée de partir aussi rapidement mais hum... le principal avait besoin de moi pour remplir quelques papiers, je reviendrais juste avant la sonnerie.\\

Je continuais de sourire tandis que les autres acquiesçaient. Je vis dans la yeux de Bakugo qu'il ne m'avait absolument pas cru et tentait de comprendre pourquoi je fuyais. Je saluais la classe et m'en sorti de la classe. Une fois dans le couloir, j'accélérais le pas pour trouver un endroit calme et m'y cacher jusqu'à la fin de la pause. Étrangement, les couloirs étaient noirs de monde et j'avançais avec difficulté à contre-courant pour ensuite bifurquer dans un petit couloir près d'un local de ménage. Je m'assis au fond du couloir, cachée par les quelques cartons présents sur les lieux. Une fois assise, je laissais ma louve prendre un semblant de contrôle sur moi. Mes yeux brillèrent d'un bel éclat doré et illuminèrent le noir environnant. Des larmes se mirent à couler sur mes joues qui devinrent rouges. Toutes ma peur et ma tristesse coula dans ces larmes avant d'être remplacé par des larmes de rage et de soif de justice. Mon cerveau tournait à toute vitesse. Des milliers de questions et de pensées traversaient mon esprit sans qu'aucune n'ait une réponse. Je tentais de me calmer et ma louve par la même occasion. J'avais besoin de me transformer et de courir, maintenant. Je décidais de faire quelque chose que je ne voulais pas faire, sous aucun prétexte : courir sous ma forme de louve dans les forêts et jardins de Yuei. ||J'irais sur le temps de midi, je trouverais bien une excuse pour y aller.|| Cette promesse faite, je me relevais doucement et retournais en classe. Au moment où je retournais dans le couloir principal, j'aperçus la tête blonde de Bakugo. J'étais prise au piège, mon excuse tombait à l'eau puisque le bureau du proviseur se trouvait à l'opposé de l'endroit où j'étais. Je reculais dans le couloir adjacent et me cachait derrière les cartons tout en guettant son passage. Mais se fut tout autre chose qui se produisit. C'est avec horreur que je le vis se diriger dans ma direction, comme si il savait exactement où je me trouvais, ce qui est impossible puisque je suis sûre qu'il ne m'a pas vu. J'entrais le plus discrètement possible dans un carton pour me dissimuler à lui. J'entendais son pas juste à côté de mon carton. Il s'arrêta quelques secondes qui me parurent une éternité. Il lâcha un soupir frustré et rebroussa chemin. Je soupirais à mon tour mais de soulagement. Je sortis, toujours discrètement, de mon carton et compta jusqu'à cent avant de retourner dans le couloir principal. Cela me permit d'apaiser ma louve ainsi que moi. Je me dirigea aussi vite que je le pu vers ma classe. En entrant, je vis Bakugo se rasseoir et les autres se rediriger vers leur place. Je m'assis à la mienne et attendit le début du cours suivant. J'entendis Bakugo se pencher en avant et murmurer -une première !- à mon oreille.

Bakugo : Où est-ce que t'étais la nouvelle ?! Et ne mens pas, je sais que t'étais pas dans le bureau de l'autre souris.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Voilà pour ce neuvième chapitre !
J'espère que l'attente n'aura pas été trop longue et que ça vous aura plus, comme d'habitude. N'oubliez pas de voter si ça vous a vraiment plus^^
Logiquement, il n'y a pas trop de faute mais si vous en repérez, pourriez-vous me les signaler en commentaire ? Merci d'avance ^^
Sur ce, Tschuss !✌🏻
1352 mots.

Katsuki Bakugo x OC Un amour sauvage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant