Lundi 11 janvier

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Penny Palache, jeune inspectrice de vingt-cinq ans, se relaxait dans son canapé, devant sa télévision. C'était une journée calme et ensoleillée, il faisait plutôt chaud pour un début de mois de janvier.

Penny se levait pour aller sortir son repas du four, lorsque son regard fut attiré par les informations. Laurine Valentier, auteure du moment, avait disparu, depuis trois jours d'après sa soeur.

L'inspectrice Palache était plongée dans le rapport de la journaliste lorsqu'elle entendit son téléphone sonner. C'était son patron qui l'appelait, l'inspecteur Stries, un homme respectable, d'une cinquantaine d'années. Penny l'adorait, cet homme était comme un père pour elle qui n'avait jamais connu le sien.

Elle décrocha :

- Allô... ?

- Oui, bonjour inspectrice, c'est Stries à l'appareil.

- Bonjour monsieur. Je vous écoute. Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de votre coup de téléphone ? ironisa l'inspectrice qui savait pertinemment que ce coup de fil était professionnel.

Elle retint un petit rire lorsqu'elle entendit l'inspecteur Stries soupirer dans le combiné.

- Bon, j'imagine que vous avez vu les informations. Figurez-vous que l'enquête vous a été confiée à vous et à votre collègue, l'inspecteur Babache.

- Bien monsieur, mais....

- Il n'y pas de « mais » possible, la coupa son chef. S'il vous plaît, dépêchez-vous de venir au commissariat, cette affaire est des plus urgentes. Raymond vous attend pour commencer.

Sur ce, il raccrocha. Penny souffla : de toute évidence, sa semaine de congé venait d'être écourtée.

***

Elle arriva au commissariat une heure plus tard. Alors qu'elle s'apprêtait à monter dans l'ascenseur, les portes se refermèrent.

MERDE ! pensa l'inspectrice.

Elle décida donc de monter en courant les cinq étages. Arrivée en haut, à bout de souffle, avec les pieds en compote, elle vit son collègue Raymond plongé dans des documents.

L'inspecteur Babache était un jeune homme qui avait une belle musculature, de beaux cheveux châtains, des yeux couleur noisette et une belle petite gueule. Elle ne le connaissait que de nom, elle ne l'avait croisé que très rarement dans les couloirs, mais, d'après ses collègues, ce n'était pas une personne compliquée.

Seuls problèmes, il faisait souvent des blagues dont il était le seul à rire, mais aussi, malgré ses compétences de haut niveau, Raymond n'avait pas la palme de la ruse.

Il releva la tête de son travail. En voyant l'inspectrice, un petit sourire vint illuminer son visage.

-Bonjour, inspecteur.

- Bonjour inspectrice. Vous savez, vous pouvez m'appeler Raymond et me tutoyer.

- Bien, inspec... euh... Raymond. Alors, dans ce cas, appelle-moi Penny. Enfin bon, dis-m'en plus par rapport à notre enquête, s'il te plaît.

L'inspecteur Babache commença son récit auquel sa collègue prêta une oreille très attentive.

***

-Nous avons donc affaire à la disparition de Laurine Valentier, une écrivaine très talentueuse, auteure du bestseller : "Ta couleur à toi ".

Sa sœur ne l'a pas aperçue depuis trois jours. Nous n'en savons donc pas plus que les journalistes, résuma Palache suite à la mise au point de Raymond.

- Oui, effectivement, tu as tout compris. répondit honteusement Babache.

- Eh bien mon cher, nous allons rendre une petite visite à la soeur de la disparue.

- Je peux me charger de trouver l'adresse si tu veux ?

- D'accord, merci beaucoup, Raymond. En attendant, je vais rentrer chez moi et dormir, parce que je suis super fatiguée, répondit Penny en baillant à moitié. Bonne soirée, Raymond.

- Euh... bonne nuit, inspectrice.

Penny partit en direction du parking, où elle prit sa petite Twingo verte — dont elle était très fière — puis rentra chez elle.

Dans sa peau Où les histoires vivent. Découvrez maintenant