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Je n'avais aucunement envie de parler, avec lui, avec un autre, avec n'importe quel homme autre que mes frères, je commençais sérieusement avec des complexes par rapport aux hommes, je ne pouvais supporter qu'un homme cri sur une femme, parfois je pleurais quand je voyais un homme violent qui tapait à la télé, il m'arrivait même très souvent de cauchemarder d'Ibrahim et de ses scènes de violences, j'en venais à une situation presque ridicule. Mais Hassen, n'était pas Ibrahim et surtout contrairement à lui, j'avais une total confiance, je ne sais pas pourquoi, je lui aurais confier ma vie, c'est tellement bizarre je ne le connaissais pas et pourtant dans le besoin il avait toujours été là, et surtout j'avais l'impression forte que jamais il ne me toucherait. Est-ce qu'une impression ?

Finalement, je répond à cette appel, malgré mon envie de tuer les hommes, que Dieu me pardonne, je lui répondis : 


-Moi : Allô ? 
-Hassen : C'est maintenant que tu réponds là ? 
-Moi : Désolé j'avais pas la tête à parler ...
-Hassen : Naj , il se passe quoi avec Ibrahim là ?
-Moi : POURQUOI ? COMMENT TU SAIS ÇA ?
-Hassen : J'lai croisé au quartier , il était assis par terre il avait tisé «bu» , il avait v'là les cocards et tout , quand j'lui est demandé il m'a dit "c'est à cause de l'autre p.." enfin tu vois quoi ?!
-Moi : Il avait bu ?
-Hassen : Ouais , il se passe quoi Naj , merde ?!
-Moi : Je suis foutu Hassen , putain , j'suis foutu ! -Je commença à pleurer-
-Hassen : OH ? POURQUOI TU PLEURES LA ? POURQUOI T'ES FOUTU QU'EST CE QUE TU RACONTES !
-Moi : TU TE RENDS PAS COMPTE ! TU TE RENDS PAS COMPTE ! C'EST FINI ! JE VAIS DEVOIR PASSER MA VIE AVEC LUI LA !
-Hassen : Et calme toi ! T'es où là ?
-Moi : Chez Fatima -pleurant-
-Hassen : Tu veux j'passe ?
-Moi : Je sais pas , Iyas dors , je ne sais pas.
-Hassen : C'est où chez Fatima déjà ?
-Moi : -Je lui indique l'adresse-
-Hassen : Ok azy , je suis là dans 1 heure , j'ai un truc à faire avant.
-Moi : Ok.

Alors oui j'étais faible, surement très faible, un homme me demandait si il pouvait passer chez moi, et tout de suite j’acquiesçais, oui j'étais surement nul et inconsciente, que Dieu me pardonne, mais encore une fois, j'étais plus que perdu, la situation et l'état second dans le quel vous vous trouvez dans ce genre de situation, est inexplicable. Beaucoup jugerons, mais très peu savent. Je prenais tout simplement les décisions n'importe quoi, la première facilité qui me venait, je la choisissais.

Je voulais m'en sortir, je voulais réussir à m'en fuir de cette vie, je voulais protéger mon fils à tout prix. Je voulais m'enfuir, prendre mon fils, plus d'une fois, par moment d'insomnie, j'ai pensé à prendre mon fils et m'enfuir, m'enfuir loin, dans le sud ou dans un autre pays. Mais comment ? Avec quelle argent ? Il a besoin d'une père ? Et plus tard il me posera surement la question "maman pourquoi je n'ai pas de papa" je ne pourrais lui expliquer que je l'ai privé d'un père pour ma sécurité propre. Plus d'une fois, j'ai pensé partir au Maroc, plus d'une fois, j'ai pensé partir dans un autre pays, moi et mon fils, loin, protéger, mais encore une fois, avec quelle argent, quelle papier, quelle situation, quelle travail, quelle avenir ? Tout était contre moi ! 

Reconstruire et m'enfuir ? Je ne pouvais ! J'ai essayer chaque soir dans mon lit, de trouver des situations pour m'échapper, pour m'enfuir loin, mais rien n'y fait, rien ne marche. Je n'ai pas d'argent, pas d'appartement à moi, le travail ? Avec un enfant de quelques mois ? Hors de question que je le laisse chez une nourrice, je n'ai même pas les moyens, tout me fait revenir au point de départ. Ibrahim était fort, il a réussi à me couper du monde, je suis dépendante de lui, de son argent, de sa présence, je n'ai aucun choix, et puis même c'est le père de mon fils ! Je ne peux lui interdire de voir son fils, je devrais ? Non ! Je ne sais pas, je ne sais rien. 

[J'ai tenu d'abord à faire cette chronique, pour moi, car en ce moment, je ne vais vraiment pas bien, dans ma vie tout vas bien al hamdûlillah, mon fils va bien, mais je repense à tout ça, je repense à toutes les difficultés que cette période à engendrer sur ma vie. Les dégâts que cela à causé. Alors j'écris, parfois je pleure, souvent d'ailleurs, je me rend compte que j'ai fais beaucoup d'erreur, la jeunesse surement. En étant enceinte, j'ai beaucoup plus de temps à consacrer à cette chronique, mais j'ai une famille à tenir, alors parfois je pleure de ne pouvoir écrire, car ça me fait vraiment de bien ! Le deuxième but de cette chronique, si je l'ai mise en ligne, c'est surtout pour prévenir, prévenir ! Je constate que la plus part des lecteurs, lectrices de ces chroniques sont des filles, la majorité du moins, des filles de 13 à 30 ans on va dire, c'est donc mon but. De prévenir. Ne laisser jamais un homme, vous touchez, un homme prendre le déçu sur vous, bourrer ou pas, dans un état second ou pas, ne laisser jamais une baffe partir ! Ne pardonner pas, j'ai trop pardonné car pour moi "Allah pardonne alors pourquoi pas moi ?", j'ai pourtant trop pardonner à cette homme, je lui est laissé trop de chance, ne laisser jamais un homme vous touchez, ne le laisser jamais s'excuser et passer l'éponge. Et même avant ça, NE VOUS OFFREZ JAMAIS A UN HOMME PAR DÉPIT ! Ne le laisser jamais vous faire croire, qu'il est le seul pour vous, que seul lui pourra vous aidez, que celui lui s’intéresse à vous. J'ai été très complexé par les hommes, et même encore aujourd'hui, j'ai le complexe d'un frère violent et d'un mari violent, j'espère qu'avec le temps inch'Allah ce problème ira mieux.] 

Certes le mektoub fait bien les chosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant