Certes le mektoub fait bien les choses

Partie 1 & 2

Je monte mes lourdes valises dans son appartement. Je pousse la porte, et a ma grande surprise il n'est pas là ! 
Il est 23 heure, ça fait 5 heures qu'on est marié et il n'est déjà pas là. 

Je fais le tour de l'appartement, à vrai dire c'est rapide, si on peu appeler ça un appartement, c'est extrêmement petit. Je constate qu'il n'y a qu'une chambre, je décide de poser mes affaires dans le salon, il est hors de question que je dorme avec lui, j'ai trop honte de ce qui c'est passé !

Je m'installe sur le canapé, et je réfléchis, je fais le point, de ma désastreuse situation... 

Je suis dans l'appartement de l'homme que j'aime, pourtant lui ne ressent pas ça pour moi. C'est de ma faute, je me suis offerte à lui comme une vulgaire fille, j'aurais dû me préserver et faire honneur à ma mère et mon père allah yrahmo.. 

Vous est-je parlais de "lui" ? Ibrahim, il a 20 ans, et c'est le genre de garçon qu'il vaut mieux évité en fin de compte, c'est le genre de garçon qui ne tombe pas amoureux, le genre au coeur dur, qui n'a que sa mère et la rue dans la vie. C'est pourtant l'un des rares à ne plus être dans le "bizz".

Il est 00h, il n'est toujours pas là. Je fini par m'endormir totalement habillé sur le canapé.

Un bruit me réveille.. La lumière me tape dans les yeux, puis un cri me perse les oreilles.

-Moi : OH ! ÉTEINT !

Il me regarde choqué ! 

-Ibrahim : TU FAIS QUOI ICI TOI ? 
-Moi (gêné) : euh.. on est marié Ibrahim !
-Ibrahim : PUTAIN ! 

Il s'assoit au bout du canapé la tête entres les mains, et souffle fort, il n'avait pas l'air dans son état normal. 

-Moi : ça va ?
-Ibrahim : TA GUEULE !
-Moi :..
-Ibrahim : POURQUOI TU DORS LA ? 
-Moi : bah.. il n'y a qu'un chambre 
-Ibrahim : ET ALORS ? ON EST MARIÉ NON ? 
-Moi : oui.. mais..euh..
-Ibrahim : OUAIS OUAIS, FAIS PAS ZEHMA LA SAINTE C'EST BON PAS AVEC OIM ! VA DORMIR DANS LE LIT !
-Moi : non !
-Ibrahim : FAIT PAS CHIER AL ! 
-Moi : je dors ici, point final !
-Ibrahim : TU M'CASSES LES COUILLES NAJ (c'est mon surnom) ON VERRA ÇA MAIN-DE !
-Moi : bonne nuit..

Il ne répond pas et va directement dormir. Je n'arrivais pas à ferme l'oeil. Je cogitais trop.

Le lendemain matin, je me lève, je vais voir les placars pour faire à manger et je consaste qu'il est totalement vide ! Hetta shy, walou, nada !
Je laisse un mot et je prend ma voiture pour aller faire les courses. 

Je fais mes courses et une fois à la caisse mon téléphone sonne : -Allô ?

-?: T'ES OU LA ? T'ES OU PUTAIN !
-Moi : euh.. ah.. Ibrahim.. bah je t'ai laissé un mot, je fais les courses 
-Ibrahim : QUI T'A DIT DE SORTIR ? 
-Moi : fallais bien faire les courses.
-Ibrahim : JE SUIS UNE ZEMEL LA ? QUI T'A DIT PUTAIN ! LA MEUF ELLE VEUT ME RENDRE OUF LA ! TU SORS PAS SI JE TE DIS PAS TU SORS PAS PUTAIN TA MERE LA PUTE ! TU RAMENES TON TERMA DE KEHBA A LA BARAQUE ET TU T'GROUILLES ! ON VA VOIR SI J'SUIS UN ZEMEL POUR QUE TU FASSES TA IV ! TU VAS VOIR UN RACLO C'EST ÇA ? 

Je tremblais et j'avais tout simplement la hchouma (honte), je regardais la caissière qui entendait les cris à travers le téléphone elle me regardait avec compassion. Et moi je tremblais, les larmes coulaient.

-Ibrahim : OH ? JE TE CAUSE LA KHEMJA ! REPOND ! T'ES AVEC TON RACLO C'EST ÇA ? HEIN ! TU RENTRES MAINTENANT SINON JE TE CRAME T'ES CHEVEUX TA COMPRIS !

Il raccroche. Et moi je continue de pleurer. Je fini par payer, et la caissière, me regarde avec toute la compassion du monde, elle me donne le tiquet de caisse et à ma très grande surprise elle me donne un papier avec son numéro : -Si vous avez besoin de parler, ça n'a pas l'air d'aller.. 

Je lui fais un sourire forcé :

-Moi : merci beaucoup.

Je pars avec mes courses. Je me tape tout les escaliers avec mes sacs car l'ascenseur et en panne, et arrivé là, sur le pas de la porte, il m'ouvre, et me met une grande gifle ! 

-Lui : JE VAIS T'APPRENDRE A FAIRE LA KEHBA MOI !
-Moi : mais Ibrahim wallah que je faisais les.. 
-Lui : FERME TA PUTAIN DE GUEULE !

Il m'attrape par les cheveux et me traîne le long de l'entrée, ma tête tape dans les murs, la porte est resté ouverte, je cris, je cris de toutes mes forces ! 

-Lui : FERME TA GRANDE DE GUEULE DE MERDE OU J'TECRASE TA GUEULE DANS LE MUR !

Il me met des coups de pieds dans le ventre et continu de crier :

-Lui : JE VAIS T'APPRENDRE MOI A PRENDRE POUR UN ZEMEL ! J'SUIS PAS UN PD ! TU SORS PAS SANS MA PERMISSION !
DE TOUTE FAÇON C'EST TA FAUTE TOUT ÇA ! 

Il me tapait dans le ventre, là où mon bébé était, son bébé était ! Il tapait dans MON VENTRE ! Il m'a cogné la tête contre le sol et me traiter de tout les noms, je pleurais, je sentais le sang, je me disais, mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mérité ça !
Ya rabbi ! Pourquoi ? 

-Moi : YA RABBI ! YA RABBI ! ÔH ALLAH ! ALLAH !

Je criais de toutes mes forces et je pleurais, je suffoquais !

-Lui : PARLE PAS D'ALLAH, T'ES PAS MUSULMANE TOI, T'ES UNE KEHBA !

Il continua de me taper, puis fini par me lâcher et sorti. J'étais allongé par terre, dans mon sang.. 
Ya Rabbi pourquoi tant de haine ? Pourquoi il me faisait ça ? Lui l'homme qui m'avait secouru était entrain de me tuer à petit feu. Pourquoi tant de haine ?

Je fini par réussir à me relever, et ranger mes courses.
Toute la journée j'ai eu des douleurs affreuses au ventre, comme des contractions, je n'osais rien dire, rien faire je pensais que c'étais mes hématomes. 

Il rentré vers 18h, je faisais à manger, je m'ennuyais tellement que je faisais à manger très tôt. 

Il me regarde et dit :

-Ibrahim : déjà ?

Je le regarda avec haine et je tournis la tête.

-Ibrahim : oh répond oim ! fait pas la folle !
-Moi : ...
-Ibrahim : c'est bon samahlia (désolé), j'ai pété un plomb, je voulais pas, tu m'as zehef, c'est de ta faute aussi..

Je ne répondi pas ! Quoi répondre ? 
C'est de ma faute ? MA FAUTE ? 

-Ibrahim : oh répond zeubi.. je m'excuse là !
-Moi : ... 
-Ibrahim : bah crève !

Il repart, je vais m'asseoir dans le canapé avec ma couette et je regardais la télé, quand j'ai senti que mon pantalon était humide, je lève la couette, il y avait du sang partout ! PARTOUT ! sur la couette, mes vêtements, le canapé ! partout ! Je me met à crié de terreur !

-Moi : AHHHHH ! AHHHHHHH ! IBRAHIM !

Il arrive en furi, regarde le canapé :

-Ibrahim : STARFALLAH ! MON CANAPÉ ZEUBI !
-Moi : IBRAHIM JE SAIGNE ! JE SAIGNE !
-Ibrahim : où ça ? 
-Moi : NON.. NON.. C'EST LE BÉBÉ JE CROIS ! NON YA RABBI !
-Ibrahim : VIENS !

Il m'a tiré dans la voiture, jusqu'à l'hôpital...