More than an heart wish

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Cela fait maintenant quelques jours que je vis comme si je faisait le deuil de quelqu'un. Je me réveil de plus en plus en semaine... Toujours vers le même horaire. Comme si quelque chose m'appelait, j'ai dans ces moment là envie de m'échapper de la maison et ne plus juste regarder la ville à travers ma fenêtre. Naomie et Edlyne ont passé leur temps a me consoler à me dire que je trouverais chaussure à mon pied un de ses jours. Je sens que si je continue comme ça, ce jour n'arrivera jamais. Peut-être même qu'il n'existe pas... Dans ce cas se serait bien triste pour moi . Encore, ce soir je me suis levée. À 3h35 pour être plus précisé et je regarde les voitures passer sous mon nez de l'autre côté de la vitre... Demain: c'est les vacances. Certains crient de joie et se réjouissent ; pas moi. Je sais que Bastian ne m'aime plus, mais j'ai décidé de continuer de l'aimer. "L'amour à ses raisons que la raison ignore", n'est ce pas? Quitte à me faire du mal, je préfère avoir ma dose quotidienne de lui...
8h00 tapantes.
Assise sur ma chaise je regarde ma prof faire de grand gestes. Edlyne est tout aussi endormie que moi: il n'a cas voir le filet de bave qu'elle laisse échapper de sa petite bouche... Elle va me manquer pendant les vacances elle aussi... Je vais me retrouver seule face à mon chagrin durant deux semaines... Dire que je comptait être joyeuse durant ces fêtes-ci... Il faut toujours que je gâche tout, y compris ma propre vie. Et le pire c'est que je ne tiens ce don ni de ma mère ni de mon père ! A la fin de ma journée mes yeux cherchent brièvement Bastian dans la populaces sortant de l'établissement . Mes yeux le voient s'enfuir et je me précipite. Je ne raterais pas ce moment que nous pouvons passer ne serai-ce que dans le bus ! Je fini par le rattraper en laissant mes amies derrière moi : elle comprendrons pourquoi je l'ai fait, j'en suis sûre. Je monte dans le bus et nous nous retrouvons face à face sans rien nous dire. Il est accompagné d'un ami qu'il n'écoute pas vraiment quand soudain, des mains viennes me cacher la vue. je me retourne et vois une autre amie; Emma ! Je la serre dans mes bras et faut bon visage devant elle et Bastian. Emma est une petite blonde très intelligente, très sportive et elle a un humour fou ! Ensemble nous parlons... Enfin elle parle et je l'écoute pas trop... Quand elle et moi descendons à la même station elle me fait une remarque.
- J'ai bien vue que tu n'écoutait rien à ce que je te disait...
- Mais c'est faux! Je...j'ai...
Elle me regarde et penche la tête sur le côté .
- Bon d'accord! Je n'écoutais pas...
- Tu voit! Pourquoi au fait?
- Parce que je mourrais d'envie de parler à ce garçon là!
- Qui? Andrew?
- Non son ami là...
- Bastian?
- Oui! C'est cela même!
- Mais tu voulait lui dire quoi?
*gloups*
J'en ai trop dit . VITE! UNE EXCUSE! UNE EXCUSE!!
- J'avais une question à lui poser...
- Ah... Je hais ce mec c'est un gros connard, il se prend pour le roi, juste parce qu'il a une belle gueule, il pense qu'il peux tout se permettre! En plus sa copine est dans un lycée côté donc il se la pète deux fois plus!
- Tu connaît sa copine?
- Ouais vite fait. C'est une certaine Lea ... D'ailleurs ils allaient la voir là!
- Quoi?!
- Calme toi meuf! T'est sur lui ou...
Je pense qu'elle a du comprendre à la vu de la décomposition de mon visage.
- Je suis désolé de te l'avoir annoncé comme ça...
- Non c'est rien,dis-je mélancoliquement .
Nous nous faisons la bise puis chacune de nous part de son côté . Bastian est donc parti voir sa copine avant les fêtes ... Je chasse vite cette pensée de ma tête et me remet en route vers chez moi. Une fois à la maison ma mère m'accueille tout sourire.
- Qui c'est qui va se reposer durant les vacances?!
- C'est moi...
- Bah dit donc, cache ta joie!
- Pardon, je suis fatigué
- Bah vas te reposer alors, je pense que tu as plusieurs siècles de sommeille à rattraper vu ta tête!
Je m'écroule sur le sofa et ferme mes yeux. J'aurais beau dire ce que je veux, être à la maison avec maman, c'est le meilleur passe temps possible quand la déprime est au rendez-vous. Elle est tout ce que je ne suis pas: forte, intelligente, belle, responsable,organisé et positive h24. Elle voit toujours ce qu'il y. De meilleur en moi quand je ne voit que du noir. Si je tiens un minimum, c'est sûrement et majoritairement grâce elle. Le soir elle organise un repas de vacances et je fini par lâcher mon premier rire depuis deux semaines. Maman part de coucher plus tôt que je ne l'aurais cru: a croire qu'elle était plus que fatiguée, près avoir regardé deux ou trois épisodes d'une série que normalement j'aime beaucoup, je fini par l'imiter . Et cette nuit encore je me réveil . Mais avant ça je fais un rêve: Je suis dans une robe-tunique blanche et j'avance l'air heureuse vers un homme qui me tourne le dos, puis il se retourne et prend mes mains dans les siennes, je remarque alors que lui et mois avons des bagues de fiançailles et quand je lève la tête vers lui je me réveille soudainement, en transe, je suffoque presque. Me dirigeant vers la fenêtre pour mon activité nocturne si "passionnante ", je regarde les voitures passer... Mais cette fois ci je sens que j'ai besoin de plus. J'ai besoin d'aller plus loin que ce que je fais... Je me retourne pour voir si la porte de la chambre de ma mère est bien fermée et je met mes chaussures en toute discrétion ainsi que mon manteau et je prend mes clés pour finalement sortir en toute discrétion. Je ne sais pas ou je vais mais je marche, je vais là ou mes pied vont et ou mon esprit me guide. Enfin j'arrive devant un vieil immeuble dont la porte n'a pas été fermé; si ce n'est pas une invitation a entrer ça, je ne sais pas ce que c'est alors! J'entre et monte jusqu'à voir une autre ouverture vers un autre endroit. Finalement je monte tout en haut, un peu apeurée: on ne sait jamais si quelqu'un me surprend et me dénonce à la police... Donc: tout en haut. Une grille (ou un portail) est ouverte. Normalement ce genre d'entrée se situant u dernier étage n'est réservé qu'au gardien... Tant pis: je monte quand même. J'ouvre la grille un peu plus et elle grince légèrement quand je la referme. Enfin je continue de gravir les escaliers doucement toujours en regardant ce qui m'attend plus haut. Ce qui m'attend plus haut... Bah justement : rien! Rien ne m'attend en haut! C'est une impasse!! Je m'assieds par terre contre le mur et fini par regarder devant moi le regard livide. je me rappelle de tout ce qui me chagrine, Bastian , Bastian et Bastian . Ce qui me faut systématiquement pleurer. Je renifle silencieusement et étouffe mes cris quand je ressent alors, une brise glaciale sur ma nuque. Je regarde autours de moi et ne voit aucune ouverture, puis je lève l tête et abracadabra: l'ouverture est là. La poignée est un court bout de grosse corde que je tire vers moi, ce qui déplie un escalier montant un peu plus haut: sur le toit. Je monte des larmes plein les yeux telle Alice ne sachant pas comment sortir du pays des merveilles. Des cailloux sur toute la surface du toit j'avance et quand j'arrive à la limite du bâtiment je vois je ce n'est pas totalement la fin: plus bas si je saute ou si je glisse en m'asseyant j'atteins un autres espace plus aménagé. En effet un siège se présente à moi face à la vue sur la ville et plus loin, c'est comme un petit atelier; petit atelier vers lequel je me dirige. J'essaie d'ouvrir mais c'est fermé. On dirait que les aventures de Lana s'arrêtent là pour ce soir. Qui sait, peut-être que demain je me retrouverais sur un bateau de pirate! Ne sachant que faire je prend place sur le petit siège et regarde la vue. C'est tellement magnifique, il faudra que je revienne pour prendre ça en photo un jour! Tout est paisible calme rien ne fait briment de bruit et c'est là que pendant un instant j'entends l'âme de la ville résonner. Ouais. Mais j'ai bien dit pendant un instant, parce que peu après je me suis faite rejoindre.
- Bonsoir?
Je me retourne brutalement et aperçoit un jeune homme châtain. Il a environ on âge ou peut- être un ou deux ans de plus que moi.
- Bonsoir... je... Pardon je regardais..., dis-je en faisant couler mes grosses larmes de tout à l'heure.
- Comment tu est arrivé ici?
- C'était ouvert... Je suis juste montée.
- Il faudra que je fasse plus attention aux portes la prochaine fois...
Je le regarde en reniflant puis essuie mes larmes devant lui , sentant que d'autres larmes allaient arriver après ce fort chaleureux accueil. Pour qu'il ne me voit pas pleurer, je commence à me diriger vers la sortie.
- Bah tu vas où? Reste maintenant que tu est là; j'vais pas te chasser.
- Non mais je vois bien que je vous gêne.
- Ah oui? Et comment tu peux savoir que c'est ce que je pense réellement Einstein ?, me demande- t' il d'un ton ironique.
Je ne suis pas sûre d'aimer la façon dont il me parle , il me tutoie avec ses airs hautain; ce mec pète pas plus haut que ses fesses, j'en suis sûre . Je ravale mes larme et m'apprête à lui répondre comme il faut.
- Peut- être parce que vous me parlez comme à un chien?
- Bah après c'est toi qui dit ça, mais me fait pas dire ce que je n'ai pas dit p'tite.
- C'est quoi ces manières de donner des surnom aux gens que vous ne connaissez pas? C'est une habitude dans votre famille? Puis vous me tutoyez comme si on se connaissait... Tranquille; vous vous apprêtez à faire quoi de plus encore?
- C'est pas possible de se prendre la tête pour si peu de chose... Tu casse les oreilles avec tes trucs bidon: j'te rappelle que le seule vrai problème ici c'est toi! Qu'est ce que tu fout ici?! Donc soit vient poser tes fesses avec moi soit je te vire parce que t'a vraiment rien a faire ici!
Je ferme ma bouche puis décide de m'asseoir par terre. Lui, prend place à côté de moi sur le siège et regarde l'horizon .
- Tu viens d'où et t'a fait comment pour arriver ici?
- Je viens de cinq rue plus haut, l'à ou il y a l'hôtel Plaza. Je sais pas comment chui arrivé ici... j'ai marché et j'ai vu que les portes étaient ouvertes donc je qui entrée.
Il fait une petite moue en secouant la tête puis ajoute:
- C'est pas si loin que ça, même si ça fait une petite trotte... Moi c'est Jonathan Abrahms et toi?
- Lana, répondis-je d'un ton sec. Vous avez quel âge ?
- Chui pas assez vieux pour que tu puisse me vouvoyer Sherlock Holmes ... Si t'es si maline que ça devine!
- Comme si j'allais m'amuser à deviner votre... Ton âge .
Un silence s'en suit. Un long et amusant silence. Lui et mois sommes en attente de ce que l'autre dira et finalement, c'est lui qui casse le silence.
- Pourquoi tu pleurait?
Je tourne ma tête et marmonne tout bas.
- Ça ne te regarde pas.
- Bah tu fait la tête comme si on t' avait volé des bonbons, donc il est normal que je me pose des questions...
- Mais tu comprend pas ce que je te dis ou quoi? Mêle-toi de ce qui te regarde!
- Pff... t'es bien une fille toi; on essaie de lui remonter le moral et elle vous crache dessus!
- J'ai pas besoin de ton "remontage de moral" à la con! Apprend déjà à accueillir une nana avant de parler idiot!
- Eh, tu te calme. Il ne me semble pas t'avoir insulté donc ai un peu de respect envers moi et parle moi correctement: sinon tu voit, me dit-il, la trappe elle est juste là...
Je le regarde et ce qu'il me dit me blesse; je me fait rejeter une fois de plus! Ravalant mes mots je me lève et me dirige vers la trappe en question grimpant le petit "muret" puis à la trappe je la pousse violemment avec mes mains: sans peine.
- Écoute, je suis déso...,dit-il en s'approchant.
- Ouvre la trappe.
- Mais...
- Ouvre cette trappe!,le coupais-je en hurlant.
Il ferme sa bouche et tape du pied sur la trappe qui s'ouvre lentement. Je descend et il se précipite pour m'ouvrir la grille. Je passe devant lui et l'ignore. Quel odieux personnage! J'ai jamais vu un mec aussi macho et aussi arrogant! Pourtant à première vue on aurait pas dit qu'il était comme ça! Je sort de l'immeuble et lève la tête pour voir s'il l'observe de là-haut. Ce n'est pas le cas. Je tourne mes talons et enfin je rentre à la maison: je commence à en avoir plus qu'assez du froid!

Love came down and rescued meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant