Y serait peut-être temps.

22 0 0
                                    

- Bon écoute Naomie, dis-je regardant vers Jon' l'air inquiète.
- Regarde là quand tu lui parle, me corrige mon copain.
- Oui, oui .... Hum j'ai quelque chose à te dire.
- Lana: tu m'inquiète!
Je regarde devant moi et voit mes joues gonfler sous le fou-rire. Finalement j'éclate, ce qui fait râler Jonathan, Edy se retient de rire au plus profond d'elle et Bastian est amusée mais sans plus.
- Mais concentre toi un peu Lana!
- Mais comment tu veux que je me concentre?! Ta voix était tellement drôle!!
- Faut avouer que pour imiter la voix de Nao', t'y est aller un peu fort mon ami, rajoute Bastian.
- Bah si tu peux faire mieux que moi: vas-y!
- Ah non! Sinon Lana va vraiment mourir de rire.

Je suis en effet, en train de me rouler par terre, Edy à mon chevet qui va bientôt me rejoindre dans ma folie. Edy et Bastian on deviné pour moi et Jon', et donc il ont proposé d'être nos complices dans le crime. Ce n'est pas plus mal. Je me relève les yeux pleins de larmes et le souffle saccadé puis me regarde dans le miroir de la chambre de Bastian.
- J'y arriverais pas...
- Et si tu lui disait en mode normal? Genre: "Nao, chui en couple avec Jon' ."
- T'a fumé Bastian? On dirait que t'a jamais parlé à Nao!

Ainsi c'est comme ça que nous avons passé nitre après midi à parler, en évitant le sujet "Naomi"... En fin de soirée nous avons fini par nous quitter et ce n'est que le lendemain que j'ai réalisé combien cela devient dur pour nous.
*************************************
Je parle avec Nao et Edy, c'est mon activité du matin avec les filles. Sauf que là, je ne suis pas du tout concentrée dans ce qu'elles disent. Mon regard se porte vers le bout du couloir ou devrait débarquer MON Jonathan. Soudain je le voit arriver accompagné de Bastian. Oh! Il s'arrête ... Aaaah... C'est sa réponse à Amalia: il cherche à lui remettre.
- Lana... Lana?!
- Hum? Oui?!
- Tu en pense quoi toi?
Edy me fait signe de faire plus attention et articule en quelques toussotements le sujets de la conversation.
- Je... Pense... que... Nico aurait du... te proposer autre... chose?
- Mouais... Tu regarde quoi?,me demande-t-elle en se penchant.

ALERTE! ALERTE! Nao est sur le point de découvrir le pot au roses.
- Rien!
- Hum... bah si,forcément!

Je tourne la tête: Jon' n'est plus là! Mais ou...? Quand Naomie revient à la normal, mon copain sort d'une classe. Pfiou. Timing parfait. Je redirige mon attention sur Nao et fait semblant de l'écouter, quand nos deux amis arrivent derrière moi . Bastian me fait la bise et pendant que Jon' fait la bise à Nao il me pince le dos ce qui me fait sursauter.
- Attend: tu l'a pincée?
- Non...
- Alors pourquoi elle a sursauté?
- J'en sais rien, se défend mon amoureux.

Déclinaison du verbe" être dans la merde" svp:
T'es dans la merde. Chui dans la merde. Nous sommes dans la merde... Je t'en supplie Jon' : trouve vite une solution.

- C'est bizarre...
- Pas du tout! J'ai le droit de lui faire la bise ou pas?!
- Bah je t'e empêche pas!

Jon se penche vers moi pour me faire la bise et enfin nous nous parlons en chuchotant.

- Bien joué.
- Merci. J'ai besoin de te voir...
- 'Prétexte un mal de ventre et j'arrive.
- J'en peut plus.

Nous nous nous séparons et nous tournons le dos ce qui fait disparaitre le doute de Nao. En cours, je prétexte comme prévu un mal de ventre soudain. Ma professeur me laisse sortir, pensant que j'ai mes règles. Une fois dehors, je sors mon téléphone. Au bout du couloir, dans les toilettes: personne.

MOI: T'es où?
JON: Retrouve moi en haut. Dernier étage.;)

Je soupire et me précipite. En arrivant en haut, je manque que m'étaler sur le sol. passant un rapide coup d'oeil dans le couloir, je me dirige vite fait dans les toilettes qui me semblent fermée. Je frappe et entend une voix chuchoter " c'est qui?!" Je répond et immédiatement je me retrouve attirée à l'intérieur. Jonathan referme la porte et se retourne vers moi. J'ai compris... Les toilettes du haut peuvent se fermer de l'intérieur: quoi de mieux pour une réunion? Il me dévore du regard et me plaque contre le mur brusquement. Je le repousse le regard vide puis nous finissons par nous enlacer.
- Vivement le mercredi!
- J'en peut plus de pas te toucher, te sentir, te regarder... J'ai l'impression d'avoir une pâtisserie devant moi et de pas pouvoir la manger!
- Pas mal la comparaison... Bien joué pour tout à l'heure, lâché-je tout en le poussant contre le mur.
- Je ne savais vraiment pas quoi dire...
- Tu n'avait pas à me pincer!
- Mais j'en pouvais plus de pas te toucher! Si seulement on pouvait vivre ensemble!!
- Ma mère va peut-être repartir dans quelques semaines...
- Je viendrais, je dormirais ou tu veux cette fois çi.
- Tu me fait peur à parler comme ça! Arrête!
- Je rigole! Je suis pas un chien: je tiens un minimum a ma liberté.
- Tu sera libre de dormir sur mon lit ou sur le canapé!
- Embrasse moi, m'ordonne-t-il.
- Non.
- Fait le.
- Jamais.
- Insolente.
- Merci.
- Pour la peine je ne t'en donnerais plus jamais non plus!

Je me met à rire et rapproche mon visage du sien et nous nous embrassons pendant longtemps. Personne pour nous dire " beurk!" ou pour huer de façon a nous mettre dans l'embarras. Son odeur enivrante me berce et je manque de me laisser tomber, heureusement que Jonathan me tiens bien.
- C'était plus long cette fois mademoiselle, me lâche-t-il en collant son front contre le mien et en me souriant.
- Oui... C'était clairement plus long.
- Tu t'améliore de jour en jour Lana...

Son commentaire me fait rougir et je lui met un petit coup qui le fait grogner.

- Il va falloir qu'on fasse attention, je veut pas qu'on s'embrasse trop: sinon ça va devenir une addiction.
- C'est déjà une addiction: la notre.
- Bon sang Lana... J'en ai marre de toujours me cacher. Disons lui!
- On a pas souffert comme des bêtes pour abandonner maintenant Jon'... Puis c'était ton idée!
- Je sais... Mais je me dis que c'était pas une bonne idée...
- Avoue: tu es accro.
- Pas du tout, fait-il en rangeant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Ou peut - être un peu. Pas comme toi!
- Mais oui: c'est pas moi qui m'a dit de te retrouver aux toilettes parce que t'était trop en manque.
- Arrête de jouer la gamine: c'est toi qui à faillit tomber dans les pommes rien qu'en reniflant mon odeur!

Je me mord la lèvre inférieur et le fixe. Il me fixe en opine lentement du chef, comme il a l'habitude de le faire. Puis il me smack plusieurs fois la bouche en petits coups, ce qui a le don de me faire rire.

- Après c'est moi qui suis accro?
- Lana, soupire Jon' dans le creux de mon épaule, j'en ai marre de plus sentir ton odeur, de plus te voir danser comme un ange au lycée...
- Je ne danse pas au lycée!
- La manière dont tu bouge me fait penser a la danse: tu est gracieuse...
- Comme une ours.
- Belle...
- Comme une poubelle.
- Rayonnante...
- Comme les tubes du premier étages qui s'allument au bout d'une heure.

Jon' me met un coup dans la tête.

- Je ne te voit pas comme ça: tu est pour moi la dernière merveille du monde.
- Merci... T'es bien le seul.
- Tout en toi me manque.
- Oui c'est bon je crois que j'ai compris. Puis c'est pas comme si un de nous deux était mort, ne dramatise pas.

Jonathan me regarde en souriant et je passe ma main sur son t-shirt. Il me regarde faire amusé et me pousse du bout des doigts.

- On ferait mieux d'y aller...
- Oui.

Jonathan ouvre la porte et regarde si la voie est libre puis, nous sortons. Je me dirige vers les escaliers quand ...

- Lana!

Je sursaute et me retourne.

- Quoi??!
- Je t'aime.
- Retourne en cours!, lui crié-je en fuyant.

Je retourne en classe ou Edy me fait un signe pour me demander si tout s'est bien passé et ma professeur, elle, me demande si je vais mieux. " Oui, ça va beaucoup mieux", affirmé-je avec un large sourire satisfait.

Love came down and rescued meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant