- Respire cocotte c'est pas la fin du monde, je me dis à moi même.
Je suis devant la porte de l'atelier, totalement en train de paniquer; une boîte de pâtisserie à la main et l'autre main dans ma poche serrant le sac d'Aslan harmonie. Et si rien ne se passait comme avant apres aujourd'hui? Si nous n'arrivions pas à redevenir amis? J'ai peur. Remarque: la grille était pas fermée... Peut-être qu'il est pas si fâché que ça?... Où peut-être que cette grille ne peux pas se fermer... Ah si! La première fois; Jon' avait eut besoin d'une clé pour l'ouvrir. Puis il faut absolument que je lui demande à propos de Darren... C'est super important. Je frappe à la porte.
- C'est qui?!
- C'est moi... Lana...
- Entre!, me crie-t- il de l'intérieur.
J'entre, quitte mes chaussures et avance à pas de velours, je ne fais vraiment pas de bruit, tellement pas que quand j'arrive dans la pièce, il ne me remarque même pas... Où peut-être qu'il m'ignore.
- Salut, dis-je d'un ton posé.
Il relève la tête et j'esquisse un sourire timide. Aujourd'hui il porte ses lunettes. C'est étrange comme ça le change... Il est de l'autre coté de sa grande table en train de faire un puzzle.
- Salut.
- J'ai apporté de quoi...
Je brandis fièrement mon paquet.
- Sympa,dit-il en se levant.
Il se dirige vers moi et me fait la bise. Posant la boîte sur la table, je sort le petit sac de thé et enlève mon manteau.
- T'a aussi ramené du thé?
- Oui je voulais le gouter avec toi... enfin c'est une longue histoire.
Il se dirige vers la boîte et l'effleure de doigts.
- Attends.
Il me regarde.
- Quoi?
- On va pas les manger maintenant. Parce qu'on va parler, dis-je d'un ton autoritaire.
Il me regarde et passe sa langue sur ses dents lentement avant de la faire claquer contre son palais.
- Je m'en doutais, expire mon ami en tapant ses cuisses. D'accord tu veux qu'on parle de quoi?
- De ce qui a pu se passer durant toute cette semaine.
- Mais justement: il ne s'est rien passé, alors de quoi...
- De cela même. Mais d'abord, t'a un moyen de faire du thé?
Il tourne la tête dans tout les sens et se dirige dans sa pièce secrète en revenant avec une bouilloire qu'il branche et deux tasses bleues.
- J'l'ai blindée d'eau, t'a juste a faire ton thé.
J'allume la bouilloire et ouvre le sac de thé. Jusque là je ne sais pas comment se présente le thé mais une fois encore, je suis surprise: ce sont des mini billes de thé dans des papiers filtres pour retenir les particules. J'en met une dans les deux tasses: pourvu que ça marche.
- Donc de quoi tu veux me parler?
- Je suis désolé qu'on ai pas pu se parler...
Je retire mon manteau.
- C'est pas qu'on a pas pu, c'est que tu n'a pas voulu!
- Quoi?! Tu parle pas sérieusement j'espère?! J'avais qu'une seule envie c'était de venir te parler et résoudre ce froid entre nous!
- Alors pourquoi tu l'a pas fait?! Pourquoi tu ne vient que maintenant?
Je marque une pause interloquée.
- Parce que j'avais peur, je chuchote.
- Hein?
- Parce que j'avais peur! Tu entend: J'AVAIS PEUR.
Puis je me retourne et met l'eau bouillante dans les tasses et les apportes à la table.
- J'allais pas te manger tu sait, dit-il en portant la tasse à sa bouche.
- J'avais pas peur de toi mais de ta réaction: es-ce qu'on aurait pu être amis de nouveau, es- ce que tu m'aurais pardonné... Ce que j'ai fait: c'était pas juste je l'avoue, alors excuse moi.
- C'est rien. Faut dire que moi aussi j'ai pas été sympa sur le coup... Alors je te présente mes excuses, normalement je suis pas comme ça, je pense que tu le sait mais ce jour là...
- Quoi?
- Nan rien. En tout cas pardonne moi de t'avoir crié dessus et de t'avoir mal parlé.
- Je l'ai bien cherché remarque...
- Non pas du tout justement.
Je le regarde choquée.
- Mais je... si enfin. Je l'ai bien cherché.
- T'était saoulante, c'est vrai. Mais si on y pense bien: t'avait de bonnes raisons. Tu pouvait pas contacter Darren et j'étais ton seul moyen de lui parler et ça je l'avais accepté et puis c'est pas évident trouver LA bonne personne...
Je le regarde l'air interloquée, j'ai l'impression qu'il sait quelque chose sur moi... Je hais cette sensation.
- Je sais pour ce qu'il s'est passé il y à quatre ans.
Il sait... Il sait! Il y a quatre ans, j'ai aimé un gars pendant deux ans, et il m'a utilisé pour obtenir tout ce qu'il voulait, il m'a fait croire qu'il m'aimait et quand j'ai été admise au lycée, j'ai appris qu'il ne m'aimais pas et que parallèlement il avait eut une copine... Pour parfaire le tout il à attendu que tout nos amis en communs et même plus, soient là pour me dire ce qu'il pensait réellement de moi: devant tout le monde! C'était pas joli... J'ai par la suite fait ma première et très grosse dépression. Pendant un ans. Ce salaud m'a en tout pourri trois ans de ma vie. Par chance je m'en suis remise, j'ai changé et je suis devenue plus forte. Voilà ce que Jonathan sait.
- Qui t'a raconté?
- Naomie. je trouve que ce type est ignoble.
- La question n'est plus là... Tu doit me prendre pour une fille pathétique et faible...
Jon' me met une petit claque sur le front, du bout des doigts.
- Arrête de raconter n'importe quoi s'il te plait sinon je me fâche, sit-il ironiquement. C'est tout le contraire: quand j'ai entendu ça, j'ai certes été peiné mais j'ai tout de suite pensé que tu été forte et courageuse. Je m'en suis beaucoup voulu par la suite de t'avoir crié dessus. J'avais peur que tu ne revienne pas à nos rendez- vous du mercredi...
- C'est mal me connaître... Donc tout est ok?
- Evidement Lana!
Je lui prend la main et il me sourit.
- J'aime beaucoup ton thé, il est relaxant mais on peux manger les pâtisseries? J'ai un peu faim.
Je rigole et apporte la boîte. Il attend de l'autre côté de la table telle un enfant pressé de recevoir sa gâterie.
- Je me demande ce que tu as prit...
- Aha! Surprise...
J'ouvre la boîte et la tourne vers lui.
- Génial! Un Paris-Brest et un roll cake au chocolat et à la vanille! Je suis désolé pour toi mais je t'annonce que je prends la part de roll cake, me dit-il en allant chercher des fourchettes. Nous mangeons à même la boîte en buvant nos thés. Je suis heureuse que nous soyons de nouveau amis, j'ai même l'impression que ça nous à rapproché.
- Je peux goûter au tiens? Il à l'air bon...
J'en prend un morceau du bout de ma fourchette et il "l'embouche" avec appétit. Je me regarde manger. Il est si adorable, si jovial et positif... De plus il est juste ou du moins il essaye de l'être, et compréhensif: j'ai de la chance d'avoir un ami comme lui. Bon, un petit détail: il n'a pas ce problème que j'ai avec les échanges inter-salivaires, la preuve: il mange avec ma fourchette.
- Il est pas mal le tient! Tu veux goûter au mien?
- Oui pourquoi pas?
Il me tend sa fourchette et je déglutis.
- Bah quoi?
- Rien...
- Tu n'aime pas mélanger les salives c'est ça?
- En gros... Oui...
- Oh aller! Je le fais pas avec tout le monde moi! Puis c'est pas comme si j'avais la peste ou la gastro.
Je grimace et fini par le faire. Pour l'instant: tout vas bien... Et finalement, rien à changé. Le goût est le même... C'est pas si dérangeant en fait ... Un peu comme la fois ou Darren m'a embrassé... Oh! Darren! Il faut que j'en parle à Jonathan! Mais on viens juste de ce réconcilier... mince...
- Quoi? Qu'es-ce qu'il y à?
- Rien pourquoi?
- Bah tu fait la tronche.
- Ah mais c'est rien...
- Si! Dit le moi... C'est Darren, c'est ça?
- Oui... Comment t'a deviné?!
- Je sais pas... J'arrive un peu a lire en toit comme dans un livre ouvert.
- Arrête! C'est gênant!
- Bon raconte-moi, dit-il en continuant son puzzle.
- Je suis partie sur les Grands Boulevards et je l'y ai vu. On s'est vu... Enfin non, c'est pas correcte de dire ça comme ça; on s'est croisés.
- Attend, je pige plus rien là. Vous vous êtes vus ou pas?
- Moi je l'ai vu mais je crois pas que quand je l'ai appelé il m'ait reconnue.
- Je vois... et?
- Bah je croyais qu'il était parti chez son parent mourant.
Jonathan s'arrête net. Il retire ses lunettes et met sa main devant sa bouche.
- Quoi?
- Si tu veux Lana, je peux aller voir à son lycée pour toi.
- Si ça ne te dérange pas, pourquoi pas? Il a répondu a mes messages au moins?
- Non justement. Du coup se serait l'occasion rêvée de lui parler en face à face s'il est là.
- Génial, t'es adorable!
Je met ma main devant ma bouche, absolument rapidement comme si j'avais dit quelque chose de promulgué.
- Quoi? Je sais que je suis adorable.
- Mais de quoi tu parle?
- Tu l'a dit toi-même: je suis "adorable".
- Je l'ai dit sur le coup de la surprise mais je n'en pense pas grand chose, dis-je en rigolant.
Jonathan pose ses lunettes sur la table.
- Ça c'est pas gentil madame Nana, dit-il en sortant de table.
Je recule par précaution.
- "Nana"? Y'avait pas plus ringard comme surnom?
- C'est vilain!, dit- il en courant vers moi.
Je me met à courir tout en lâchant un cris d'amusement. Je fais le tour de la pièce, passe en dessous de la table, d'où il me tire par les pieds, je me met ensuite en opposition à lui de l'autre côté de la table basse et tout deux, nous attendons que l'autre bouge. Soudain je le voit bouger à gauche et je me dirige vers la gauche quand il se jette sur moi. Ensemble, nous tombons sur le canapé et il me fait tout plein de chatouilles. Je ris aux éclats puis enfin quand nous sommes fatigués il pose sa tête sur mes genoux.
- Pas un mot de ça à Regina, d'accord? Elle deviendrait verte de jalousie et pourrait se pointer ici et comme je laisse la grille ouverte pour toi...
- Je ne lui parle jamais, donc... Au fait! Pourquoi tu continue à lui parler à cette pimbêche?
- Ne dit pas ça Lana. Regina est humaine tu sait... Elle est peut- être lourde, mais elle mérite qu'on lui parle normalement. Il faut voir au delà de ce qu'elle veux montrer...
- C'est à dire?
- Bah , on parlait la dernière fois, et elle me racontait que tout ce qu'elle voulait, c'était se barrer de chez elle parce qu'il n'y à jamais personne chez elle. Ses parents ne s'occupent jamais d'elle, elle s'est construite toute seule.
- Je ne le savais pas...
- Justement. On ne sait pas tout sur tout le monde. Mais si on se permet de juger sans savoir ce qu'il y à au fond... C'est une erreur grave.
Je ne voyais pas les choses comme ça. Pour moi Regina à toujours été une peste, je n'ai jamais cherché pourquoi... C'est vrai que quand j'y pense, j'ai été cruelle avec elle dès le début... Je réalise alors que mon ami est plus mature que moi, sa façon de penser est si innocente... J'ai presque envie de dire qu'il est pur...
- Adorable...
- Cette dois tu l'a dit!
Je me réveille de ma réflexion et pause un coussin sur son visage, puis il reprend les chatouilles pour que j'enlève le coussin de son visage.
Aslan harmonie: ça marche.
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Love came down and rescued me
RandomJe trouve ça absolument idiot. Qui a oser modifier la galanterie d'une manière aussi grossière qui réduit les femmes a devenir des fleures en sucre faibles et les hommes des chats castrés? Il est environ 3h du matin, je suis sur mon lit réveillé par...