A l'encre rouge

Blanche

Frisson du soir me parcourant le corps. Les sens s'éveillent plus doucement. Dernier soupir
Ce soir la sphère éclaire la pièce dans laquelle je me suis assoupi. Cette respiration me réchauffe bien que mon âme connaisse une légère convulsion. Mon esprit s'apaise, les connexions se font plus douces et le stress de la journée s'évapore agréablement. Le souffle n'est pas terminé que je sens mon regard s'enfuir. Il se cache et l'obscurité prend sa place. L' exhalation prend fin à cet instant précis et la nuit commence  un compte un rebours infini.
Mes émotions se sont apaisées pour ne faire dominer que l'apaisement. Simple moment de délicatesse où les pensées se font faibles. Je bascule simplement sur un chemin encore flou.

Et au dessus de tout. J'observe. Je cesse d'avancer et stoppe cette paresse pour admirer. Que vois - je ? Des centaines de nuages. Plus encore, si j'observe calmement. Je respire plus lentement et le coton semble prendre une apparence différente. La transformation est lente, ils s'élargissent ou rétrécissent, accélèrent, et dessinent un espace, une masse, une silhouette. La personne semble muette. Je ne cesse d'essayer de lui parler, en vain. En besoin d'affection sûrement, celle ci m'attire au creux de ses bras et son parfum m'entraine prudemment dans un inconscient. Je ne suis plus maître de ce corps.

La sphère éclaire toujours parfaitement. Par instants, j'aperçois sa lueur lorsque l'oeil souhaite s'aérer un moment. C'est pendant ce temps que je me sens différent. L'habituel halo blanc semble différent. Surtout, celui ci semble pouvoir se mouvoir. Un frisson de peur cette fois me parcourt le corps jusqu'à pouvoir entrevoir sa forme et identifier cette personne. Je ne distingue pas son visage mais je sens son odeur familière. Oui, elle hante mes pensées désormais. Elle semble si sage, si belle. La peur s'est estompée et mon coeur prend le relai. Il accélère ses pulsations et je sens mes pulsions d'amour qui s'échappent. Si c'est une hallucination, alors elle est divine. Je peux faire apprécier mes sens de cette présence. Doucement elle devient plus humaine. Mon regard à cessé sa sieste et allume une étincelle. Qu'est ce qu'elle est belle.
Je me sens tomber sous son charme un peu plus. Je verse des larmes. Je ne peux lutter contre cette déesse qui envahit la pièce avec une telle adresse. Elle se dissipe doucement. Venue furtive mais soulagement. Mon coeur relâche la pression. La nuit prochaine, elle sera mienne.