Chapitre 35

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À peine étions-nous entrés, qu'une armée de soldats nous attaquaient. Adof et ma mère voulait me protéger, pendant qu'ils combattaient les ennemis.
"Arriane ! Va t'en, vite !
- On s'occupe d'eux ! Toi, tu trouves ton père !
- Mais, j...
- File !"m'ordonnaient t-ils, à l'unisson.
J'avais le cœur lourd à les laisser seules, ici. Mais vu les circonstances, je n'avais pas d'autres choix. Je me dirigeais donc vers un escalier à ma gauche, en les gravissant à grande vitesse.

Les escaliers menaient vers les appartements de mon frère, et mon père. Le couloir était vide, il n'y avait personne. Je regardais dans les pièces si mon père y était, ou des soldats postés en embuscade, mais rien. J'allais dans la salle du trône, et c'est ici que je le voyais. Mon père était assis sur son trône, comme si de rien n'était. Ses yeux dorés me fixaient, et ses longs cheveux bruns traînaient par terre. Il avait un rictus amusé en me voyant me diriger vers lui. Il se levait, et m'accueillais, les bras grands ouverts :
"Ma très chère fille est enfin rentrée ! Quel bonheur !"
Il se dirigeait vers moi, le sourire aux lèvres :
"D'après ce que j'ai compris, tu es venue pour me tuer... Apparemment, tu n'as pas hésité une seule seconde, mais es-tu au moins capable d'une telle chose ?
- Comment vous...
- Je sais ça ? Oh, et bien..."
Tout à coup, il m'attaquait en m'envoyant des sorts de feu. Je ripostais avec des sorts d'eau.
"C'est très simple, le miroir que je t'ai donné... Ce n'est pas qu'un simple miroir"dit-il tout en continuant de m'attaquer.
"Ce miroir est doté d'un système d'espionnage très performant, qui m'a permis de vous espionner, toi et tes petits copains. Alors comme ça, tu es amoureuse de Raven ?"continua t-il, en me lançant un sort de glace.
Je ripostais avec un sort de feu.
"Mais lui, est-il amoureux d'une fille mi-Phoenix, mi-dragon ?
- Ça te regarde pas !"répondis-je en voulant l'attaquer avec mon épée.
Il ne s'en était pas rendu compte, mais à chaque fois qu'il me lançait un sort, je me débrouillais pour m'avancer d'avantage. J'allais lui asséner un coup, lorsque des ronces sortaient du sol, m'emprisonnant. Sur l'effet de surprise, je lâchais Clayrmore.
"Allons, est-ce une manière de parler à son père ? L'homme qui a pris soin de toi durant toutes ses années."dit-il en s'avançant vers moi.
"Vous n'êtes qu'un traître et un monstre ! Vous n'êtes pas l'homme que j'ai aimé, je vous déteste !
- Ohhhh... Pour un peu tu me blesse... Heureusement pour moi, je ne suis pas sentimental."répondit-il tout en s'arrêtant près de mon épée.
Il se baissait pour la prendre, et l'observait de plus près. Puis il me regardait, et pointait sa lame dans le vide, vers ma direction. C'est là que je me rendais compte d'une chose, s'il se servait de mon miroir pour m'espionner, il devait savoir ce que Clayrmore ferait, si par malheur je touchais le bout de sa lame. Au bord de la panique, je me tordais dans tout les sens, il fallait que je me sorte d'ici. Mais mes sorts de feu n'étaient pas assez puissants pour brûler les ronces. Je me croyais perdu. La lame se rapprochait de plus en plus près de mon visage, j'étais fichue.

"Et ça, c'est assez blessant pour toi"lui dit Adof, qui venait d'apparaitre dans la pièce, et se glissait furtivement derrière mon père.
Mon père se retournait, et se prit un énorme coup de poing dans le visage, ce qui l'assoma. Au même moment, les ronces disparaissaient, me libérant.
"Ça, c'est pour avoir gâché ma vie
- Où est ma mère ?
- Avec les autres, en train d'affronter les soldats. Comme ils se faisaient du soucis pour toi, je suis venu aller voir si tout allait bien.
- Merci.
- De rien. Maintenant, achève-le."m'ordonnait t-il.
Il se baissait pour me donner mon épée. Je la prenait, et posait délicatement le bout de la lame sur la tête de mon père, pour lui enlever ses pouvoirs. Ma pierre (Rubis) réagit à son contact, et je levais haut l'épée, prête à lui ôter la vie. Mais est-ce que je suis capable de le faire ? C'est peut-être un homme horrible, mais il reste mon père. Celui qui m'a élevé, aimé. J'ai vécu avec lui presque toute ma vie, comment je pourrais le tuer ?
"Qu'est-ce que t'attends ? Vas-y !"s'impatientait Adof.
"Non, stop ! Arriane ne fait pas ça !"me criait mon frère, qui venait d'entrer dans la salle, accompagné de nos amis.
J'étais soulagée de voir qu'ils allaient tous bien.
"Tu n'est pas obligé de le tuer, aller, dit lui Dep !
- Tu n'est pas obligé de le tuer"répétait-il, comme s'il s'agissait d'une poésie, mais sans la motivation.
On aurait dit un robot.
"Comme Clayrmore lui a retiré ses pouvoirs, il ne représente plus aucune menace. Donc c'est à toi de choisir. Il peut vivre ou mourir.
- Pourquoi personne ne me l'a dit ?"demandais-je énervée.
"Tout simplement parce que tout le monde avait oublié l'existence de cette épée, et aussi parce que tu t'es bien gardé de nous le dire !"me reprochait Stella.
"Et moi, je pensais que tout le monde était au courant, et qu'il fallait quand même le tuer"dit Raven, l'air gêné et désolé.
"Bon bah, on en fait quoi maintenant ?"demandais-je, en désignant mon père, inconscient au sol.
"On a qu'a l'enfermer dans nos cachots, et on verra plus tard."me proposait mon frère.
J'étais d'accord avec sa proposition, et les laisser emmener mon père. J'étais soulagée de ne pas avoir eu à le tuer. En plus, je n'est même pas eu le temps lui poser les questions qui étaient dans ma tête depuis des jours... En fait, c'est surtout lui qui m'avait questionné.

À suivre...

L'aventure des clansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant