Chapitre 3 - La course

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22 janvier

Le départ de la course a été facile à trouver, ça aurait été difficile de passer à côté du rap US aux propos violents diffuser dans les immenses baffles et repérable à des kilomètres. Même si Bay Bridge se trouve dans un coin isoler de Brooklyn, l'organisateur doit être dans les bonnes grâces de la police pour ne pas se sentir inquiété.

J'ai conscience que participer à une course clandestine est dangereux, on peut perdre des milliers de dollars et même la vie d'un instant à l'autre mais que voulez-vous, une fois qu'on a goûter à l'ivresse de la vitesse, c'est comme une drogue.

Les courses de rues à New York sont vraiment semblables à celles d'Italie. Les mêmes véhicules aux couleurs plus douteuses les unes que les autres, histoire d'attirer les regards et les poufs sans cervelles qui se dandine à moitié nu pour attirer les regards des meilleurs pilotes.

Pathétique.

Au vu de l'attroupement autour d'une Lamborghini rouge vif, ce doit être lui l'Ortega dont parlait les mecs du bar et l'adversaire qui me donnera le plus de fil à retordre. C'est plus précisément une Aventador S Roadster, avec 740 chevaux et équipé d'un moteur V12. Sa voiture est bien plus puissante que la mienne, si c'est un bon pilote, ma seule chance est de jouer l'effet de surprise. Personne ne me connaît ici, il ne sait donc pas que je suis une excellente pilote et il ne se méfiera pas.

Je roule jusqu'à la ligne de départ. Contrairement à la plupart des pilotes, mon but n'est pas d'attirer l'attention. Je préfère mille fois la sobriété à l'excentricité pour les voitures. L'important n'est pas l'extérieur du véhicule, mais sa puissance et surtout la dextérité du pilote.

Je vois l'organisateur se diriger vers moi, il a dû comprendre que je ne descendrais pas. Je ne suis jamais sorti de mon véhicule lors d'une course, je me contente d'arriver, de gagner et de partir.

Je baisse ma vitre une fois qu'il est à ma hauteur.

Au vu de la tronche qu'il tire, il ne doit pas être habitué à voir une femme courir.

— Bah alors ma jolie, tu t'es perdue ? Me demande-t-il avec une expression qu'il espère dragueuse.

Qu'est-ce que je disais, la joie des préjugés.

— Combien ? Lui demandais-je en restant impassible.

Il prend le temps de la réflexion, se demandant sûrement s'il doit me prendre au sérieux.

— 20 000 en cash, tout de suite.

Quel fumier, je ne connais pas le prix des courses à New York mais ce qui est sûr, c'est qu'il est impossible que ce soit si élevée.

Je l'attrape par le col à travers l'ouverture de ma vitre et le rapproche de moi en sortant mon couteau qui se retrouve en moins de temps qu'il ne faut pour le dire a exercé une pression sur sa gorge.

— Tu me prends pour une débutante sans cervelle ? Le menaçais-je.

Il perd ses couleurs, comprenant que je ne suis pas là pour faire jolie.

— 5 000

— Voilà qui est mieux, lui lançais-je avec un sourire de vainqueur en le relâchant.

Je sors 5 000 dollars en cash de la boîte à gants et les lui plaque violemment contre son torse.

Il m'explique ensuite les détails du parcours et que le départ sera donné dans quelques minutes maintenant. Le parcours est un aller-retour sur 5 km avec un demi-tour. Je le remercie pour ses explications, je ne suis pas une sauvage quand même. Il repart annoncer le départ imminent pour faire déguerpir la foule agglutinée autour des voitures.

Is it love  ? Daryl - Elastic heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant