Is it love ? Daryl - Elastic heart

Chapitre 10 - Buffet à volonté

Jake m'invite à entrer après avoir ouvert la porte. Le contraste avec le calme du hall me saisit tout de suite. Mine de rien c'est bruyant une concentration d'autant de personnes. Je me sens d'un coup toute petit avec cette foule de personnes en contrebas, je descends les quelques marches en regardant toutes ses personnes superficielles. Je me fais la réflexion que cette réception ressemble fortement à celle que Père donnait au manoir, il y a cette même hypocrisie dans leurs regards. Pour eux, ce gala de charité n'est sûrement qu'un prétexte pour exposer leur richesse ainsi que leur statut.

Nos deux mondes ne sont pas si différents.

Mon regard se fixe sur un homme de dos, il semble différent des autres convives, tout en dégageant quelque chose qui me paraît familier. Il se retourne et nos yeux se croisent, j'ai eu l'impression que le temps s'est figé le temps d'une seconde.

Bordel, ce mec est pire qu'un chewing-gum collé à mes pompes.

J'ai repéré Daryl uniquement parce que c'est le genre de personnes que j'ai côtoyé toute ma vie. Rien à voir avec... Je ne sais quoi d'ailleurs. Je romps notre échange visuel et me dirige vers le buffet.

Et quel buffet ! Ils n'ont pas fait les choses à moitié, mes yeux brillent au fur et à mesure que je les pose sur les différents petits fours et verrines en tout genre. Je commence ma dégustation, me défiant de réussir à tout goûter quand je suis interrompu.

— Remise de ta blessure ?

J'avale mon premier petit four au saumon en me retournant vers un Daryl qui arbore toujours ce même petit rictus arrogant que d'habitude.

— Tu me suis ou quoi ? Je lui demande presque sérieuse dans ma question.

— Je pourrais te retourner la question. On se croise souvent et je ne sais toujours pas comment tu t'appelles.

— Tu veux dire que tu n'as même pas demandé à Matt ? Lui demandais-je, blasée.

— Je préfère obtenir moi-même les informations.

— Ou alors il n'a pas voulu te le donner.

— Perspicace la poupée.

Son ton séducteur commence sérieusement à m'agacer, ma seule envie est de lui retirer son petit sourire arrogant. Je m'apprête à le rembarrer quand une main manucurée se pose sur l'épaule de Daryl.

— Bébéééé, je t'ai cherché partout !

La propriétaire de cette voix criarde s'agrippe au bras de Daryl comme une moule à son rocher tout en me regardant de haut en bas avec un air dédaigneux.

— Tu m'avais promis un peu d'action, je m'ennuiiie, lui dit-elle, boudeuse, tout en frottant ses obus contre son bras.

Je grimace face ce spectacle ridicule qu'offre cette blonde peroxydée à la robe beaucoup trop vulgaire pour être une habituée de ce genre d'évènement. Daryl semble agacé et lui chuchote à l'oreille quelque chose qu'elle n'a pas l'air d'apprécier vu son froncement de sourcil.

— Nora ! Vous voilà enfin !

Je me retourne vers l'origine de cette voix et découvre Ryan dans toute son élégance, habillé d'un costume noir, qui doit sûrement valoir le prix de mon petit appartement. Il se joint à nous en saluant Daryl puis se retourne vers moi.

Alors comme ça le bienfaiteur de New-York à des relations avec un chef de gang ? C'est assez contradictoire.

— Vous êtes magnifique, cette robe vous va à ravir ! Me complimente Ryan.