Is it love ? Daryl - Elastic heart

Chapitre 4 - La salle de boxe

29 janvier

J'allume la guirlande lumineuse que je viens d'installer dans mon salon pour le rendre plus chaleureux, maintenant que j'ai enfin un chez-moi, je voulais en profiter pour m'y sentir à l'aise.

Ça fait maintenant une semaine que j'ai remporté la course et j'ai repris le sport. Enfin, seulement la course à pieds, je ne me sentais pas encore capable de reprendre mes entraînements. J'ai quand même surestimé les capacités de mon corps après cette longue période de convalescence, je commence à peine à ne plus ressentir ces atroces courbatures. Rien que solliciter mes jambes pour m'asseoir et me relever était devenu une épreuve. Je ne regrette cependant pas tous ses kilomètres, ils m'ont permis de découvrir New York. C'est vraiment une ville magnifique et une explosion pour les pupilles la nuit avec toutes ses lumières. Je me sens vraiment libre ici ce qui me fait assez bizarre, je n'ai jamais connu ce sentiment.

Il faudra aussi que je pense à trouver un travail. Je peux vivre sereinement avec tout l'argent qu'avait prévu Enzo pour mon nouveau départ, mais je ne vois pas du tout rien faire de mes journées.

Cependant, ça risque d'être compliqué, je n'ai jamais travaillé « officiellement » et je ne pense pas que mettre dans un CV « bottage de cul des mauvais payeurs pour le compte du plus grand cartel de drogue Italien » en expérience et « maniement des armes et techniques de combat » en compétences m'aide à trouver du travail.

Quoi qu'il en soit, mon but d'aujourd'hui est de trouver une salle de boxe. La reprise risque d'être compliqué, même si mon corps se réhabitue doucement avec mes 20 kilomètres de course à pieds quotidienne, cela fait tout de même plus d'un mois que je ne me suis pas entraînée au combat.

Même si ma vie n'est plus en danger désormais, je compte bien garder mon niveau et puis le quartier où je vis craint un peu, on n'est jamais trop prudent.

Après des recherches sur Internet, j'ai trouvé une salle tout près de chez moi.

Sac de sport en main, je me dirige vers celle-ci. Le local ne paie pas de mine en extérieur mais il ne faut jamais juger un livre à sa couverture.

J'ai bien fait de venir ici, l'ambiance qui règne ici est très chaleureuse, on sent que cette salle appartient à un passionné. Elle contient tout le nécessaire en équipements et d'après les articles aux murs, les jeunes défavorisés du quartier peuvent venir s'entraîner gratuitement.

Je me dirige vers la femme en charge de l'accueil pour m'inscrire. C'est une femme d'une quarantaine d'années, à la voix douce et qui affiche un grand sourire depuis qu'elle m'a vu s'approcher d'elle. Une fois tous les papiers remplis, elle m'explique le fonctionnement et me laisse aux vestiaires des femmes pour que je puisse me changer. Les vestiaires sont propres mais ont l'air de ne pas servir souvent. Je comprends maintenant pourquoi la réceptionniste était si enthousiaste à mon égard, peu de filles doivent venir s'entraîner ici.

Après m'être tressé les cheveux, je m'habille d'une brassière de sport noir et d'un leggings gris. On voit mon hématome mais tant pis, j'ai besoin d'être libre de mes mouvements.

La salle semble accueillir que des habitués d'après les mouvements qu'ils effectuent sur les équipements présents. Je préfère ça plutôt qu'une salle remplit d'amateurs qui sont venus tester la nouvelle salle à la mode.

Je vois aussi, de dos, un coach donner un cours collectif à des adolescents. Ça doit être les jeunes défavorisés dont parlait les articles.

Je me dirige vers un sac de frappe au fond de la salle, je sens déjà les regards des boxeurs sur moi. Ils n'ont définitivement pas l'habitude de voir une femme venir s'entraîner ici.