1 : Alexandre

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Il faisait beau, aujourd'hui, pensais-je en me levant. Je regardais par la fênêtre de ma chambre, c'était une belle journée de septembre, une belle journée de rentrée des classes !

Alors, jovialement, je descendis les escaliers en toute vitesse, saluant ma mère dans la cuisine.

-Coucou, Jess, tu vas bien ma chérie ? Dit-elle, souriante, buvant son habituel café du matin.

Ma mère était une belle femme. Elle avait cette belle peau matte d'Inde, des magnifiques cheveux longs et noirs, 45 ans, et pas une seule ride sur son visage. Enfin si, une, mais ce n'était pas bien grave.

Après le divorce avec mon père, elle avait pu obtenir la garde même si ce n'était que pour un an, car j'étais majeure l'année prochaine. Nous avions décidé de déménager, afin qu'on puisse passer à autre chose. Et c'était positif.

La ville de Sunflower avait une assez belle localisation. Il ne faisait pas trop froid en hiver, et surtout, nous avions la mer à quelques minutes. C'était comme si nous étions toujours en vacances.

Je me demandais quelle tenue porter pour ce jour de rentrée. Quelle tenue allais-je prendre ? Une robe ? Un jean ? Des baskets ?

Alors je me souvenais. J'avais un uniforme. Je pensais alors à cet uniforme d'un vert forêt que ma mère m'avait apporté un jour. Je l'avais regardé avec dégoût, c'était une jupe, ou un pantalon, selon l'envie, avec une veste et une chemise blanche à motifs verts. Rien de plus.

Je regardais ensuite l'heure, sur mon téléphone, il était bientôt 8h30. Je devais être à l'école à 9h, et ma mère allait me déposer en voiture. Il ne fallait pas que je sois en retard des le premier jour, même si j'étais à 10 minutes de l'école. Alors je filais dans ma chambre, et surtout je m'apprêtais en 10 secondes.

Je ne devais pas être en retard dès le premier jour.

Une fois que je fus prête, avec mon sac à dos noirs, et mes mocassins noirs.
J'étais prête à commencer cette journée, à franchir les pas de cette école, à commencer mon année de terminale sur une nouvelle base. Oui, j'étais prête.

Sans rien nous dire, j'entrais dans la voiture de ma mère, cette voiture noire qu'on avait depuis longtemps, fidèle. Et, alors qu'elle démarrait, j'observais l'architecture la ville, les maisons colorées typiques du bord de mer, les grands arbres exotiques, et, lors d'un tournant, je pu même voir la mer, bleue clair, dont l'horizon se confondait presque avec le ciel sans nuage.

J'avais toujours été fascinée par la mer, par cette entité géante, mystérieuse, bienveillante, agressive, parfois... L'avoir aussi proche de moi me procurait un sentiment étrange. Ce qui était vacancier pour d'autres allait devenir quotidien pour moi.

La mer était comme une maîtresse, pour moi, une maîtresse qu'on aime seulement qu'en été, moi, j'allais l'aimer toute l'année.

Je souriais alors, regardant le paysage. J'étais pressée de rencontrer l'école, mes nouveaux camarades, mes profs, tout. Comment cela allait-il se passer ? Quelle classe allais-je voir ?

J'étais tellement absorbée dans mes pensées, que je n'avais pas vu que ma mère s'approchait de l'école. Sur le parking, il y avait énormément de voitures, et devant le grand bâtiment en briques rousses, les élèves semblaient consulter une espèce de grande liste.

J'observais les lieux. Le bâtiment principal était l'entrée de l'école. Un grand grillage vert foncé délimitait le stade, je pouvais voir de grands lampadaires blancs.

Une école qui valait le prix des 6000 dollars l'année, quoi. Heureusement pour ma mère, et moi, c'est mon père qui avait tout payé, avant qu'on ne disparaisse. Cela ne changeait rien.

Qui mentira le mieux ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant