Qui mentira le mieux ?

Chapitre 5 : Moi, Jessica

Aujourd'hui, c'était le samedi. Ma maman travaillait beaucoup, elle n'était pas à la maison pour la journée, et c'était fréquent.

Je me levais de bon heure, faisait du sport, me lavais moi ainsi que mes longs cheveux noirs.

Ensuite, il fallait que je travaille. J'ouvrais donc mon cahier de maths, assise sur mon bureau blanc.

Le professeur avait donné 3 exercices de la même page. J'allais faire les 10. Il fallait que j'augmente mon niveau en maths. Vendredi prochain, j'avais une interrogation, je devais être là première.

Cette semaine était une bonne semaine. Non seulement elle était ensoleillée, mais j'avais pu faire mes observations, et obtenir mes renseignements. Le jeu allait se terminer rapidement, avec moi dedans.

Alors que je terminais les exercices que je m'étais donnée en plus, je me relisais. J'avais réussi 8 exercices sur 10. Je français mes sourcils.

Amandine aurait réussi les 10. Amandine n'aurait fait aucune erreur. Je m'étais trompée dans l'exercice 3 et 7.

-IDIOTE !!!! M'écriais-je, devant mon bureau, attrapant ma tête entre mes mains.

Il fallait que je me calme. Comment Amandine aurait-elle réagit ? Comment aurait elle géré les exercices qu'elle n'avait pas pu réussir ?

Je ne la connaissais pas assez. J'allais devoir me rapprocher d'elle.
A mes yeux, elle était comme une divinité, une intelligence suprême. Et connaître son mensonge serait tellement captivant, elle, si froide, mais si géniale...

Alors je me mit à réfléchir. Oui, elle aurait réfléchi.
Comme elle, je pris une position nonchalante et désinvolte sur ma chaise. Je fermais les yeux, et je m'imaginais avec les cheveux blonds, un stylo à la main, faisant l'exercice.

Je restais comme cela quelques secondes, puis j'ouvrais les yeux. Comme par magie, j'avais terminé l'exercice 3 ainsi que le 7, sans aucune faute.

Après avoir terminé les maths, il fut temps de manger. Je descendais les escaliers, et atteint la grande cuisine vide de ma maison. Je me fit cuire des pâtes avec un peu de sauce tomate, et je me posais devant la télévision, et je mettais un documentaire sur la naissance du communisme.

Alors que j'absorbais chaque phrase du documentaire, il arrivait à sa fin. Très bien, maintenant j'avais un peu de connaissance sur le sujet évoqué par Bety hier. Je pouvais maintenant avoir une conversation même courte, avec elle. Je pouvais profiter en personne de son charisme, si je le voulais.

Et sans me rendre compte, je fermais les yeux et je m'imaginais presidente du conseil des élèves, fière, avec des tresses africaines, avec un sourire de satisfaction. C'était si bon, ce pouvoir, cette force, tout ça, grâce à mon charisme...

J'ouvrais les yeux et je quittais ce personnage de Bety. Puis, je montais dans ma chambre.

J'avais acheté en rentrant de l'école, hier, un livre sur la littérature, et les principaux auteurs.
Hier, Marion m'avait parlé des auteurs qu'elle aimait. Je les avais bien noté dans mon esprit. Baudelaire, les fleurs du mal, elle m'avait parlé de ce livre de poésie.
Je voulais connaître ces poésies. Alors j'allais les chercher sur Google, et je les lisais une par une.

Qu'allait penser Marion si elle savait que je lisais Les fleurs du mal ? J'étais maintenant vice présidente du club de littérature ! J'étais maintenant proche d'elle. Après les cours, c'est avec elle que je serais ! Je pourrais en apprendre sur ses méthodes, ses renseignements, tout !

Je me jetais sur mon lit satisfaite. Mais quelque chose n'allait pas. Il y avait celui là, cet esprit introverti, le pire, selon Alexandre.

C'est le diable, avait-il dit.