Descendante | Draco Malfoy

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Cours de potions, 2 novembre 1996.

Aujourd'hui, le réveil est plus facile que celui d'hier. Heureusement, c'était un jour férié, donc, on avait le temps pour se remettre en forme. J'ai passé la journée avec Pansy et Blaise dans la salle commune. Nous n'avons pas vu le blond non plus. Je ne leur ai pas raconté ce qu'il s'était passé le soir de la fête. Je ne leur dirais pas, jusqu'à ce que j'en ai parlé avec le principal concerné qui est caché en ce moment même.

Là, nous sommes en cours de potions. Je discute avec Granger. Elle préférerait écouter la leçon, mais moi, je connais déjà tout... alors je m'ennuie. Lors du travail pratique, Potter me regarde encore comme si j'étais une chouette s'ayant pris une vitre. Qu'il se mêle de ses affaires lui...

Le Professeur Rogue est étonnamment calme aujourd'hui, peut-être parce que les élèves sont réactifs et suivent le cours. J'ai déjà participé deux fois, c'est bien assez pour tout le mois. Pansy dit toujours en rigolant que Rogue a un faible pour moi, ce qui me fait rire, car c'est vrai qu'il me fixe souvent. Il est quand même bien étrange cet homme.

Quand on sort du cours, il est midi. On a eu la permission d'aller à Pré Au Lard, car la première neige est tombée durant la nuit. Il y a déjà un drap blanc et glacial qui recouvre le sol ainsi que les branches d'arbres gelées. Il y a même du vergla qui s'est formé sur quelques endroits du chemin.

Une fois arrivées, Pansy et moi, allons dans un petit bar pour boir une bierraubeurre. Elle la préfère avec du gingembre, mais j'y suis allergique alors je préfère pas y toucher. Je lui raconte finalement ce qu'il s'est passé avec le blond la nuit de la fête. Elle est d'accord avec moi qu'il était simplement bourré. Elle me conseille aussi d'aller lui parler de tout ça aujourd'hui, et de pas trop attendre.

Après deux bonnes heures de papotage, elle me dit qu'elle a une course à faire, alors je retourne seule au chateau. Sur le chemin, les jumeaux Weasley me stoppent pour me parler.

- On ne se connaît pas, mais on a quelques bêtises à vendre. Dit l'un.

- Pleins de gâteaux enchantés pour louper les cours, faire des farces et d'autres encore. Me dit l'autre.

- Deux galions la pièce ! Il n'y a pas moins cher sur le marché. Reprend le premier.

Je me recule légèrement et les regarde étonnée.

- Excusez moi les garçons, mais je ne suis clairement pas intéressée par des gâteaux. Et ces sorts, je les fais gratuitement avec ma baguette, alors je suis désolée mais c'est non pour moi.

Ils font une mine triste et repartent dans la direction opposée. Ils ont l'air gentil tout comptes faits. Dommage qu'ils fassent les pitres.

Je reprends ma marche jusqu'à se que mon pied rentre en contact avec une plaque de verglas. Ma chaussure en cuire glisse, ma cheville fixe se tord et je tombe en arrière. Je sens une douleur atroce à l'arrière de mon crâne.

J'essaye d'ouvrir mes yeux mais je suis incapable de bouger. Je n'entends plus rien, je ne voir plus rien. Je ressens que cette maudite douleur insupportable me lancer dans l'arrière de la tête. J'ai l'impression qu'on m'enfonce des piques de fer rouge encore brûlantes dans le crâne.

Je sens, après quelques minutes, que quelqu'un me porte. Je crois que la personne cours, je sens les flocons de neige fouetter mon visage et mes cheveux se débattre.

Je me réveille dans un lit bien chaud. Ma douleur est atténuée. Mon visage est un peu irrité par le froid. J'ouvre légèrement les yeux, craignant la lumière de la pièce, mais je suis étonnée par sa noirceur. Je suis apparemment dans un lit de l'infirmerie. Je regarde l'horloge au dessus de la grande porte, elle indique 1 heure du matin. J'ai du dormir tout ce temps. J'ai même loupé de cours de divination, alias le cours le plus barbant.

Je me remonte dans le lit, me redresse grâce à les coudes et m'assois difficilement. Je crois bien que je suis seule. J'essaye de me lever tant bien que mal et me dirige vers le couloir. Il n'y a personne, alors je me dirige vers les cachots afin rejoindre les dortoirs Serpentards. En bas, mes pieds fragiles touchent le sol froid comme de la glace. Je frissonne et titube vers l'objectif. Je m'aide des murs pour ne pas tomber. Ma vision se brouille légèrement, j'entends une porte s'ouvrir et quelqu'un venir vers moi. Je crois que je m'évanouie juste à temps qu'il me rattrape.

Vous allez vous dire que j'aurais dû rester à l'infirmerie vu mon état, mais j'ai horreur des hôpitaux, et j'aime encore moins être seule. Je me réveille sur une chaise dure. Je suis... dans la salle de potions ! Je me lève et marche discrètement vers la sortie. Je vois une petite fiole vidée, à côté de là où j'étais assise.

- Miss Slyther. S'exclame une voix bien familière.

Je me retourne et vois le doux visage de notre bon vieux Rogue... Notez la pointe d'humour. Je lui adresse une petite salutation discrète.

- Ne vous a-t-on jamais appris à suivre les conseils qu'on vous tends, Miss Slyther ?

- Pardonnez moi professeur, je ne comprend pas très bien...

- Vous êtes dans un piteux état et vous décidez de vous balader dans les couloirs, à une heure aussi tardive.

- Excusez moi, je voulais retourner aux dortoirs.

- Et bien la prochaine fois, essayez d'y parvenir en un seul morceau.

Attendez, je rêve ou il a essayé de faire de l'humour ?

- Au passage Miss, je devais vous donner cette lettre.

- Qui est-ce ?

- Ne posez pas de questions, retournez dans vos dortoirs.

J'obéis, et sort du bureau. Je rejoins ma chambre en vitesse. La douleur dans ma tête a totalement disparue, je suis comme reboostée. Rogue a dû me faire boire une potion pour me remettre sur pieds plus vite.

Je pose le parchemin sur mon bureau et me dirige vers mon lit. Je m'enroule dans la couette et tombe dans les bras de Morphée.

ϟ 9¾ ⚯͛ △⃒⃘