Descendante | Draco Malfoy

XXII

Chambre de Mery, 21 novembre 1996.

« Evan Cooper est suspecté de complicité avec les mangemorts en 1980. Cooper est déclaré innocent pendant la guerre de 1981. Eve Knight, sa conjointe, est mystérieusement portée disparue, lors de cette même bataille. »

Je sers les dents, l'hypothèse qui trottait dans ma tête était correct. Ce soir, je me couche l'esprit occupé. Je n'arrive pas à m'endormir tout de suite : trop de questions me tourmentent. Je finis par tomber dans les bras de Morphée vers 2 heures du matin.

Quelques semaines plus tard...

Salle commune, 14 décembre 1996.

Je pénètre dans la salle commune en sortant de ma chambre, il n'y a personne. Le sol grince, j'ai peur de réveiller quelqu'un. Je sors rapidement et me retrouve dans les couloirs froids des cachots. Je regarde à droite puis à gauche avant de continuer mon chemin vers les escaliers. C'est la dernière semaine avant les vacances de Noël, et j'ai pris du retard dans mes recherches, alors j'ai peu de temps pour élucider le mystère. Je monte un, deux, puis trois étages, et tombe sur la tour des Gryffondors. J'aurais aimé y pénétrer pour écouter à la porte de Harry, mais j'ai trop peur de me faire avoir par un de leurs préfets.

J'entends des pas saccadés se diriger vers moi. Par réflexe, je me cache derrière une épaisse colonne de pierres. Je surprend une tête blonde monter rapidement les marches. Ça fais longtemps que je n'ai pas revu Malfoy. Il est de moins en moins présent en cours, et encore moins quand je frappe à sa porte, pour voir s'il est revenu... Alors je ne vais pas laisser passer à côté une telle occasion. Je le suis, en essayant de faire le moins de bruit possible, comme une louve qui approche sa proie. Mon rythme cardiaque s'accélère à cause de l'adrénaline qui traverse mon corps.

Le blond s'arrête au septième palier. Il rase les murs pour être discret. Il s'arrête face à un mur et l'observe sans bouger de moindre membre. Une porte apparut au milieu de ce même mur et le blond y entre sans la moindre hésitation.

Je m'approche doucement et caressa délicatement la poignée. Je l'abaisse et la pousse. Je regarde autour de moi, un bordel s'étant dans une immense pièce. Il y a pleins de meubles poussiéreux, des livres entassés et d'autres objets sans intérêt. Je me faufile entre plusieurs piles de bouquins, quand j'entends un craquement.

Je découvre Drago, cette fois-ci, face à une armoire. Elle me dit quelque chose... Je m'accroupis pour avoir un meilleur champs de vision, mais je heurte sans faire exprès un miroir qui tombe et se brise à terre. Je prie pour que le blond n'ai rien entendu.

Mais il est déjà trop tard. Il se retourne brusquement vers moi, je me lève et essaye de rejoindre la sortie le plus vite possible. Mauvaise idée. Il réussit à m'attraper à la fin d'un petit couloir de meubles. Je baisse la tête, de honte.

- Personne ne t'as dit que c'était pas malpoli d'espionner les gens ? Demande-t-il avec une voix étrangement douce. Pourquoi tu m'as suivi ?

Je lève la tête et vais à la rencontre de ses yeux :

- Que fais-tu ici ?

Ses iris bleus passent de mes lèvres à mes yeux, ce qui me déstabilise encore plus. Je me retourne vers l'armoire et approche ma main vers la poignée. Il attrape ma main furtivement et la garde. Il a définitivement quelque chose à cacher d'important.

- Il n'y a rien d'interessant à savoir. Ça ne te regarde pas Mery. Il y a vraiment des choses que tu ne dois pas savoir. Hésite-t-il essayant de cacher sa propre panique.

Je me tourne vers lui, son visage montre qu'il est tout aussi apeuré que moi. Instinctivement, je pose délicatement ma main sur sa joue. Il fut surpris de ce geste, mais ne bouge pas pour autant. Je passe mon pousse doucement sur son cerne marqué en dessous de son œil, tout en observant son visage, qui est baissé vers le sol. Il ferme les yeux et pose sa main sur le mienne. Il semble apaisé. Sa main froide, elle, semble fondre au contact de la mienne, brûlante.

- Se sont ces choses qui te mettent dans cet état ? Je demande en enlevant ma main.

Il ne réponds pas, prend mon poignet entre ses doigts et me guide jusqu'au couloir. Je me laisse faire, étonnée par son manque d'agressivité envers moi. On quitte la salle sans dire un mot. A l'extérieur, il fait désagréablement froid, je n'ai aucune idée d'où il m'emmène, mais je ressens le même désir de fuir que lui. Pendant qu'on marche, il lache mon poignet pour encercler nos doigts ensemble. Je sens la peau de mes jlues brûler et mon cœur battre intensément. L'amour platonique que je ressens pour lui est évident, la réciprocité, elle, beaucoup moins...

~ malgré les petites intentions ~

ϟ      9¾ ⚯͛ △⃒⃘